C’est un fait, la sexualité est un sujet tabou entouré d’une chape de plomb. Aux jeunes, on enseigne que tout ce qui a trait à la sexualité est synonyme de péché mortel. Et si les églises et mosquées changeaient le fusil d’épaule pour le bien des jeunes ?
« Comment parler de la menstruation à la mosquée quand une fille ou une femme qui a ses règles n’a ni le droit de toucher au coran, ni de prier ou de jeûner pendant le Ramadan ? », confie un Imam d’une mosquée de Gitega qui a requis l’anonymat. Face à ce silence sur la sexualité, Amina kwizera, musulmane âgée de 19 ans, n’a jamais su ce que représentaient les menstruations pour elle. « La première fois que j’ai vu du sang sur moi, j’ai demandé à ma mère très pratiquante qui a crié haram. Si j’avais su ce que ça représentait pour une fille, je crois que j’aurais été prudente et aurais évité la grossesse qui m’a fait abandonner l’école », confie-t-elle avec amertume.
Même son de cloche pour Alice Ntirandekura, 24 ans. Mariée à l’âge de 17 ans, elle est aujourd’hui mère de trois enfants. « Par peur d’être sanctionnée et bannie de l’église, je ne peux pas faire le planning familial. Je préfère avoir trop d’enfants malgré moi, que vivre sans aller communier à la messe », ajoute-t-elle.
Le bémol
Ces deux exemples ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan. Troublante, la libido des jeunes ne rime pas avec religion. Et cela n’est pas sans conséquence sur la vie de ces derniers. C’est le cas de Godeberthe de Ntita à Ryansoro, violée à 18 ans, qui se souvient avoir fait 10 km à la recherche de la pilule du lendemain pour éviter une probable grossesse non désirée. « Comme l’hôpital est sous convention catholique, le service de planning familial est absent, alors que c’est le seul hôpital de la région », confie Godeberthe.
Il en est de même avec les écoles sous convention religieuse. Selon un témoignage d’un professeur d’un lycée à convention protestante de Kibimba, la leçon n° 12 du cours des sciences humaines en classe de 9ème année, intitulée « Les droits des jeunes et les services adaptés en matière de sexualité et santé de la reproduction » n’est pas enseigné. Motif, ce cours inciterait les jeunes à la débauche et aux vagabondages sexuels.
Nuance
Les enseignements sur la sexualité au sein de l’église ne devraient pas être un sujet tabou. Milieu d’attraction et d’éducation pour les jeunes via les mouvements d’actions catholiques par exemples, la religion pourrait combler le manque de dialogue parents-enfants sur la sexualité.
A cause de ce tabou qui persiste, les jeunes qui fréquentent souvent ces églises et mosquées n’ont pas accès aux canaux de communication fiables, inscrivant la sexualité des jeunes dans l’orthodoxie et la pudeur avec toutes les conséquences que cela peut impliquer. L’écart entre la réalité et la piété religieuse est dangereux, car il crée des représentations ambivalentes chez les jeunes. Les hommes de Dieu ne devraient-ils pas oser briser le tabou pour sauver l’avenir de la jeunesse ?
J ai étudié ds une école à système d internat et je me souviens bel et bien k pdt les chômages ,la directrice d internat invitait un prêtre ou un homme civil ayant les connaissances en rapport avec la sexualité ,ça a été pour moi un moment agréable et inoubliable durant ma vie sur cette terre,j ai appris comment vivre étant fille ou femme sans soucis en ce ki concerne ma vie sexuelle,coup de chapeau aux écoles religieuses catholiques