article comment count is: 4

La religion au sein des couples : faut-il absolument partager les mêmes croyances ? 

L’alliance de deux personnes issues des croyances différentes peut être adoucie par la conversion de l’une d’entre elles. Sauf que ce choix est rarement au goût de la famille et de l’ancienne église. Et s’il suffisait de s’aimer ?

Au Burundi, la croyance religieuse joue un rôle déterminant dans la gestion de la société. Elle intervient même dans la régulation de certains faits sociaux, le mariage par exemple. Selon la loi burundaise, seul le mariage civil est obligatoire. Mais le mariage religieux garde une place prépondérante. Il est censé guider la spiritualité des mariés dans la vie future, ce qui fait que les deux actes vont de pair dans la plupart des cas.

Comme la société burundaise connaît une diversité de religions (ou églises), il n’est pas surprenant que le choix du conjoint aille au-delà de l’église d’appartenance. Mais une telle union peut susciter des interrogations voire de l’hostilité de la part de la famille ou des églises d’origine de l’un ou des deux tourtereaux. D’où un choix cornélien s’impose au nouveau couple. « Ma famille, moi-même ainsi que mes proches sommes tous issus d’une même église protestante. Mais je suis tombée sous le charme d’un jeune homme catholique et je suis prête à rejoindre le catholicisme pour me conformer à ses croyances. Mais ma famille est carrément contre », confie Aline (pseudo), la trentaine.

Haro sur les renégats

Dans le processus éducatif, les parents transmettent à leur progéniture des valeurs qu’ils jugent les meilleures à tel enseigne qu’ils digèrent mal qu’un enfant emprunte un chemin autre que celui tracé par ses ascendants, si raisonnable, soit-il. Ceux parmi les fiancés pour qui le mariage mixte ne convient pas, décident parfois, dans un souci de conciliation, de pratiquer la même croyance par la conversion de l’un d’entre eux. Dans ce cas, la famille du converti voit dans cet abandon plus ou moins irréversible des valeurs familiales une trahison voire un échec éducatif, d’où un probable bâton dans les roues d’un engagement nuptial.

D’une part, cela s’explique par le fait que les parents ne souhaitent pas que leur progéniture embrasse une autre croyance jugée moins authentique que la leur. D’autre part, certaines églises sanctionnent des fidèles qui participent dans des noces d’ex-adhérents au cas où une autorisation particulière n’est pas accordée, alors que la famille doit s’approprier un si heureux évènement d’un de ses membres. « Ma sœur s’est convertie dans une autre église, par la crainte des sanctions, aucun de nos voisins n’est venu dans les cérémonies de son mariage », avoue une fille, membre d’une église protestante.

Le but essentiel du mariage est que les mariés soient heureux. L’amour inconditionné résiste aux influences extérieures dont la religion. Cela est possible quand on tombe amoureux du caractère d’une personne et non de son apparence, de sa richesse, de ses croyances, etc. Comme l’amour n’a pas de frontières, ce n’est pas rationnel de perdre son âme sœur à cause des détails facilement surmontables. Une vie heureuse dans le mariage est le résultat d’un bon choix du conjoint. Et cela ne doit pas pâtir de motifs telle l’appartenance religieuse.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (4)

  1. L’amour n’a pas de limites c’est bizzare quand la famille interdit à un garçon de se marier à une telle fille sous pretexte qu’on n’est de meme religion . De multiples murmures …. des pratiques à bannir

    On s’ appuit sur l’histoire de samson avec delila quand la famille de samson avait refusé de marier delila mais aujoudh’ui on exagere…

    La croyance à part dans ces histoires de choix puisque tout le monde prie Dieu meme si la maniere de prier est differente selon les profits des chefs