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Twittoscopie : « tricheries » et bruit de bottes dans la sous-région

Une qualification sur fond de polémiques, des accusations et des déclarations va-t-en guerre entre le Burundi et le Rwanda, un retour à l’impôt féodal, voici ce qui a fait l’actualité sur Twitter, avec le blogueur Alain AmrahHorutanga.

La photo de U20 publiée par la fédération burundaise de football serait passée inaperçue si les « Intamba » ne s’étaient pas qualifiés à la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 20 ans. Obligés remporter ce match face à la sélection zambienne, les jeunes Burundais n’ont pas lésiné sur les efforts. Et ils l’ont fait. Mais la victoire et la qualification n’ont pas été digérées par les Zambiens, mais aussi certains Burundais qui sont dubitatifs quant à l’âge de certains joueurs de la sélection burundaise. Délit de faciès ? Avant tout, il faut savoir dire félicitations aux vaillants « Hirondelles ». Ils nous ont rendus fiers.

Peut-on de notre côté se permettre de qualifier les Zambiens de mauvais perdants ? Visiblement, ils ont du mal à se remettre de la défaite. Les propos les plus acerbes viennent d’eux.

Cependant, j’avoue que moi-même j’ai goûté à ce plaisir de comparaison. J’ai toujours du mal à croire en l’âge de ces joueurs, mais comme je ne suis ni Dieu, ni leurs parents et moins encore l’officier de l’état-civil, je me tais. Et je laisse la place aux Abatwip d’autant plus que certains estiment que les Zambiens n’étaient pas non plus irréprochables au vu de leur physique.

Le Rwanda et le Burundi, à couteaux tirés

Célèbre pour ses guerres qui n’en finissent jamais, la Région des Grands Lacs africain vit toujours au rythme des bottes. L’on peut aisément affirmer que la guerre fait partie intégrante de la vie. Un discours belliqueux par-là, une attaque d’un village ou d’une ville par ici,… ce genre d’actualité a toujours alimenté « les faits divers » de nos pays. Et à chacun sa justification, son communiqué.

Mais, que se passe-t-il finalement dans ces pays aux hommes minés par la famine mais qui veulent montrer leurs muscles rabougris par la malnutrition ? Faut-il leur ajouter d’autres maux en leur proposant de danser au rythme du kalash et des canons ? Et les Rwot, les Abatwip, qu’en pensent-ils ?

Qui paie les pots cassés au Burundi ?

Qui casse paie ne s’applique pas et ne s’appliquera peut-être jamais si j’en m’en tiens à la théorie de l’impôt. Mais plus que l’impôt, ce sont des citoyens qui doivent désormais payer la voiture de fonction en panne d’un administrateur au Burundi selon SOS média. Une information qui a quelque peu mis en ébullition le réseau à l’oiseau bleu.

« Quel est votre problème ? Peut-être comme pour les élections, c’est le peuple qui a voulu financer les réparations du véhicule de son administrateur», n’hésiteront pas à répliquer certains. Allez fouiner ailleurs, entre les administrés et les administratifs, c’est toujours un bel amour. Oui chef !

Un français facile qui ne passe pas

Pourquoi cherchons-nous toujours à compliquer les choses ? Comment en arrivons-nous à ce point-là ? Incapables d’écrire un Français facile et compréhensible, certains Burundais ont tout simplement pris le plaisir de tordre la langue de Molière, en nous imposant un vocabulaire encore inaccessible à leurs contemporains et qui n’est pas encore illustré dans un dictionnaire.

Celui qui en a été victime cette semaine n’est autre que le journaliste Esdras Ndikumana et il n’est pas prêt de l’oublier. À vous de juger.

À la semaine prochaine

 


A relire : Twittoscopie : de Gitega à Bugendana, l’histoire se réécrit

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