article comment count is: 0

Twittoscopie : Qui sont les « fous » de la République ?

La sortie médiatique du facilitateur Benjamin Mkapa a pris tout le monde de court. La twittosphère burundaise ne s’en est pas encore remise. Pendant ce temps, un ancien président burundais exilé rentrait au pays, tandis qu’un autre montait au créneau pour dénoncer les dérives du pouvoir actuel. Tour de l’horizon de ce qui a fait la une sur twitter cette semaine.

Le médiateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa, a atterri mercredi soir, le 7 décembre à l’aéroport de Bujumbura. Aussitôt arrivé, l’ancien président tanzanien n’a pas eu le temps de se reposer, enchaînant les consultations dès le lendemain. Au menu de son programme : des rencontres avec les acteurs politiques et les membres restants de la société civile. Plutôt un signe positif, n’est-ce pas ? Certains abatwip n’ont pas hésité à émettre des vœux. Retour sur quelques attentes des abatwip.

Sur le papier, tout cela semblait bien beau. Et s’il n’y avait pas eu cette conférence de presse « d’au revoir », qu’on pourrait aussi nommer « bye, bye dialogue », on peut dire que l’événement aurait été une réussite. Mais certains n’ont pas hésité à se demander quelle mouche avait piqué Mkapa !

Qui sont ces « fous » qui remettent en cause la légitimité du troisième mandat du président Nkurunziza ? Mkapa ne s’attendait sûrement pas à l’effet boomerang de ses déclarations… Un tsunami de tweets a déferlé sur la twittosphère burundaise. Etonnés, les abatwip pro-opposition ne sont pas ménagés pour exprimer leur désenchantement. Alors qu’ils  étaient dans tous leurs états, les partisans du pouvoir exultaient de leur côté.

Jeanne et Sylvestre au bercail

Après le passage très « remarqué » de l’ancien président tanzanien Mkapa, deux figures emblématiques de l’opposition au troisième mandat du président Nkurunziza sont rentrés au pays. C’est dans cet ouragan politico-médiatique que le président Ntibantunganya a choisi de faire son come-back. Dans la même semaine, le compte twitter d’Ikiriho publiait une photo de l’activiste Jeanne Gapiya au Burundi.

Ces retours ont été différemment perçus. Les sympathisants du pouvoir en place se frottent les mains. Le message est clair. Pour les autres, l’occasion a permis de rappeler que tout le monde n’était pas disposé à rentrer. Celui qui se veut « Nahimitwe », n’a cessé de rappeler le nombre de compatriotes en exil qui aimeraient aussi rentrer. Comment les abatwip ont accueilli les retours de l’ex-président Sylvestre Ntibantuganya et de la militante de la société civile, Jeanne Gapiya ? Un petit aperçu.

Buyoya en prend pour son grade

Cette semaine a aussi été marquée par la réaction des abatwip pro-régime, après la sortie du président Buyoya dans Dakar actu. Un mot que la FIDH a exploité occasionnant l’irritation du pouvoir en place et qui a été repris par l’ex-président burundais. On a ressuscité son passé. Le conseiller en communication à la présidence, Willy Nyamitwe, n’a pas attendu la fin de sa convalescence pour se mettre au diapason.

https://twitter.com/LOLKagame/status/807503484438376448

Le tweet de la semaine

Une réponse à un tweet en rapport avec une attaque armée à Ngozi a été choisie comme tweet de la semaine. Falvio n’a visiblement qu’un souhait pour mettre un terme à sa carrière : écrire sur la mort de Willy Nyamitwe. Mais la réponse de l’intéressé, qui a subi un attentat dernièrement, est tout simplement drôle et surprenante.

En marge de la discussion, nous avons par la même occasion appris un nouveau mot, ça sonne comme un concept, une doctrine. Avez-vous déjà entendu parler de crétinisme ? Ce mot existe bel et bien.

A la semaine prochaine !

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion