Entre l’insondable Agathon Rwasa qui veut réoccuper le devant de la scène politique, la « guerre des droits de l’Homme » et une bonne dose de désinformations, la twittosphère burundaise n’a pas chômé cette semaine. Tour d’horizon avec le blogueur Alain Amrah Horutanga.
De quoi l’honorable Agathon est-il fait ? Je n’en sais rien. Ses partisans en sauraient-ils quelque chose eux ? Mais ce qui est sûr, c’est qu’il ne veut pas lâcher son FNL. Il l’a démontré par une formule mathématique simple : on garde les initiales, on trouve d’autres mots, et pour rendre la chose attrayante, il faut l’embellir. Pourquoi pas par un brin d’espoir ? Ainsi naîtra FNL Amizero y’Abarundi. Le tour est joué !
#Burundi @AgathonRwasa et le #FNL ça fait un
La dénomination #FNL Amizero y'abarundi n’est pas anodine. L’ancien leader du mouvement rebelle « Palipehutu FNL »tient à garder les sigles qui ont incarné plusieurs années de lutte rebelle et politique.https://t.co/Qz1bTuYxC0— Christine Kamikazi (@kamikazi2071990) September 17, 2018
#Rwasa has a logic behind the name FNL, the crowd of the Burundian pop knows him as eternal & chairman of honor of FNL, but evicted early. So going back to campaign & try explain to the voters that he has a newborn… with dif name gonna be tough job for him. cool he is creative https://t.co/aFXuFhgnUJ
— N. Brian 🇧🇮 (@BrianNkuru) September 15, 2018
Considéré comme la personnalité politique à qui Bujumbura rend le plus la vie difficile, on l’empêcherait, par toutes les voies possibles, de se voir un jour diriger le Burundi. Si l’on en croit ses sympathisants, Agathon Rwasa n’abdique pas pour autant. Cette semaine, il a déposé au ministère de l’Intérieur sa demande d’agrément d’un nouveau parti FNL. De quoi faire réagir tonton Jacques !
Quand un voleur se sent menace, telle est toujours sa reaction!! https://t.co/AwPKwUllFa
— Ngendakumana J. Patrick (@ngendapatrick) September 14, 2018
#Burundi Agathon Rwasa: ''Umugambwe tugomba gushinga ntiwitiranwa nagato n'uwari uhasanzwe witwa ''FNL''. Twebwe ni ''Front National de Liberté'' mugihe abandi ari ''Force Nationale de Libération''. Ntibisa kiretse aboshaka kubikoresha ku zindi mvo'' pic.twitter.com/v61VZUy3oK
— Ikiriho (@Ikiriho) September 12, 2018
Il faut bien retenir “usurpation” et non “nyakurisation”…
La « guerre des droits de l’Homme » ?
La question des droits de l’Homme au Burundi, c’est une histoire de « Je t’aime. Moi non plus ». Quand elle surgit, elle fait jaser. Il est difficile de s’en débarrasser et Dieu seul sait comment la bataille est rude.
Même si les instruments internationaux de défense des droits humains ont certaines dimensions politiques, les utiliser comme des "armes politiques" alors qu'ils devraient transcender la politique constitue en soit une violation des droits humains.#HRC39 #Burundi pic.twitter.com/W1leuimttV
— Amb. Willy Nyamitwe (@willynyamitwe) September 15, 2018
Après le dernier rapport accablant de la Commission d'enquête, le #Burundi, en pleine panique, menace de quitter le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Élu en 2015, il s'y est comporté de manière consternante: lire l'analyse de @DefendDefenders #HRC39 https://t.co/qJX5BkeJc2
— Nicolas Agostini (@Nico_Agostini) September 15, 2018
Cette porte par laquelle le colon veut passer pour déstabiliser le Burundi selon les uns, est pour les autres la seule voie de justice qui reste encore aux Burundais. Elle a encore été au centre des discussions des abatwip.
P.C Mbonimpa, Janvier et Pacifique t'envoient le feedback sur le side event…no comments. Ce n'est que le début pic.twitter.com/HdD1xDPFHv
— HAGABIMANA Richard Spiros (@HagabimanaRS) September 15, 2018
Beaucoup d' applaudissements et félicitations l'honorable, Son Excellence le ministre des affaires étrangères. Qu'ils sachent que le Burundi n'est pas un crachoir du colon qui est derrière de tout ça ! pic.twitter.com/wRE2cr4YJs
— ndondo (@LeonNdondo) September 12, 2018
C’était la suite d’une semaine assez bouillonnante. Cette fois, un face à face était prévu à Genève. Tout ce qu’il y a de mieux ou de pire pour s’accuser les uns et les autres d’être responsables de tous les maux que connaît le Burundi depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui. J’ai bien dit les uns et les autres.
Cher Maniratunga, c'est impossible. 1/ Rendez-vs cpte que j'ai 2 oncles paternels victimes de #GenocideHutu1972 (âges : 18 & 21ans) pr lesquels je n'ai jamais trouvé de photo ? C'est comme s'ils n'avaient jamais existé.
Internet & les portables sont apparus bien plus tard !! 😰😰— JeanClaude Nurwubusa (@NRJC95) September 15, 2018
Le temps perdu avec vous est expiré avec le coup d'État 2015 que vous avez orchestré avec une soutane d'activistes pour les droits humains ! Désormais votre place est devant la justice ! Pas dans les discussions de quelques sortes que ce soit ! @willynyamitwe le sais non plus!
— Dr Johannes-Marius NDAV (@JohanesMarius) September 14, 2018
Comme on pouvait s’y attendre dès la semaine passée, Il y avait des manifestations. Les partisans du pouvoir de Bujumbura ont, comme à l’accoutumée, exprimé leur mécontentement dans tout le pays.
#Burundi, marche manifestation, Nduwimana Aimée Pascale appelle le secrétaire général des @UN "à ne pas donner de valeur à ce rapport faux, et corrompu et de dissoudre la commission d’enquête composée par Doudou Diène, Lucy Asuagbor, Françoise Hampson".@ONU_fr@ONUinfo pic.twitter.com/rUQL2P6B26
— Burundi Net Media (@BNMedia1) September 15, 2018
Le chemin est encore long. Préparez vos chaussures, parce que les rapports sortiront autant que les causes et les faits sont toujours là.
— Ntwari (@ncambirwa) September 15, 2018
Il n’y a pas de monstres au Burundi
Quelqu’un l’a appris à ses dépens. Pourquoi aller jusqu’à penser qu’il n’existe aucune vie à Bujumbura. Tout le monde n’est pas terré dans sa maison et surveillé par un monsieur en bleu avec son AK47 dictant quoi faire ou organisant nos vies. Heureusement qu’il y avait du répondant en face.
He's ill advised to go there…his security is not assured…he should reconcider https://t.co/FMNvuTzuov
— ruzibukira🇷🇼 (@ruzibukira) September 13, 2018
Our artists @CharlyNaNiina were there in 2017 I think, @ARTHURNKUSI was there like 2 weeks ago, @bigbact maybe is still there. If not mistaken even @buravan250 performed in Bujumbura 2 months ago. @ngendapatrick @AthanTashobya @ruzibukira https://t.co/ReDTn5c3Zp
— Micomyiza Jean-Baptiste (@micomyizajohn) September 13, 2018
Uravuga nabi iyo uva ndake. It's like mu Burundi ntabahaba? Listen, we may have our own challenges, and we will sort them out, in a RESPECTFUL way as a SOVEREIGN country. And I bet you have nothing to teach us about democracy an human rights.
— Ngendakumana J. Patrick (@ngendapatrick) September 15, 2018
Il n’y a pas que les Imbonerakure. L’ignorance peut mener loin. Un petit tour sur internet est de temps en temps utile.
Ugira Diane atari kure yawe apfunzwe n'imbonerakure? Nako mbona mwihanuye murekura nabandi mwahora ubusa, you are starting to learn to be good humans, bravo!
— Ngendakumana J. Patrick (@ngendapatrick) September 15, 2018
Buravan ko yaje harico yabaye? Gaby ko yama yaje harico araba? You Rwandans muzokwikura #KagameIs ryari???? Muramutinya ariko ntitumutinya.
— Carl Bill Mugiraneza (@MugiranezaBill) September 14, 2018
Gatumba, ses photos et ses zones d’ombre
Cela faisait longtemps, très longtemps que des images tirées d’ailleurs ne venaient s’accoler à l’actualité burundaise. Le poste frontalier de Gatumba en feu, illustré par des images vraisemblablement prises lors des émeutes en Afrique du Sud.
#Burundi Gatumba, tristement célèbre à cause du massacre des Banyamulenge, de nouveau théâtre d'une attaque d'un groupe rebelle contre un poste de police. Des images d'une localité en flammes: quand le ver se cache dans le fruit et qu'on maquille un mal national si profond! https://t.co/qRO0kxDqfw
— KABUTO Daniel (@DANYKAB1971) September 15, 2018
They doing spring cleaning in Klerksdorp burning down brothels and chasing away Nigerians. pic.twitter.com/uRcq4C9SM4
— Money (@JayDecember12) September 10, 2018
Ces dernières ont fait le tour de la twittosphère burundaise. Par ignorance ? Je ne saurais le dire mais un opposant, Anicet Niyonkuru en a payé les frais.
Fausse information !!! Ayo namafoto yubunyene . pic.twitter.com/qOPhTiYESg
— Baravyibuza Assouman (@ass_bar257) September 15, 2018
Malheureusement, des millions de #burundais sommes a jour avec la technologie numérique.
TES MENSONGES EN ASSOCIANT LES PHOTO EN #AFRIQUE DU SUD AU #BURUNDI SONT VITES DÉMANTELÉES.#Anicet tu donnerais tous pour voir le #Burundi en flammes et en larmes espérant #Arusha
— G. Brown Kanura (@kanura_unforgot) September 15, 2018
Kumbe bwabundi mushaka gutwara igihugu mutazi? Uravvye neza ubona ayo mafoto ar'ayo ngaha iwacu? @LouisMichel yarabaroze walai
— David D H (@kapukulud08) September 16, 2018
Izo photos nizo muri Afrique du Sud ntihagire uwusubira kubesha
— Kamwenubusa (@Kamwenubusa6) September 15, 2018
Pour ce qui est de la responsabilité, il y a ceux qui savent déjà. Même si au niveau des autorités burundaises et congolaises, les violons ne s’accordent pas. Il ne faut pas aller loin !
@MONUSCO ATTAQUE GATUMBA (BURUNDI): Les récentes attaques du RED-TABARA (MSD) à Gatumba sont l'une des preuves de l'imperialisme rwandais ! pic.twitter.com/yJ15Qz4C3y
— MOUVEMENT GUMINO (@GAbanyamulenge) September 18, 2018
Attaque armée à Gatumba: Pierre Nkurunziza ,le seul responsable! https://t.co/TzvV88NxCZ
— Princesse E.KAMATARI (@EKAMATARI) September 15, 2018
c'est vous responsable de ces cas de vol transfrontalièrs à main armée.??
— kurikuravugwa martin (@kurikuravugwam1) September 15, 2018
Ton pere
— Peter kijapos (@kijapos) September 15, 2018
Le tweet de la semaine
Le docteur en sciences politiques et administratives, Dr Mialano condamne et veut des enquêtes. Il n’y a pas que les proches des victimes de l’attaque qui souffrent. Molière aussi se retourne dans sa tombe.
Je condamne avec toute mes forces l'act de barbarie comis par les inconnus, pour brûler le poste frontalier de Gatumba, Nous demandons le gouvernement Burundaise de faire les enquêtes pour trouver l'hoteur de l'act en question. pic.twitter.com/IIBt5RH7Ue
— Dr. mialano (@DrMialano) September 15, 2018
La blague
Ça vient comme ça vient. Pourquoi je vous partage ceci ? Parce que je me suis fait avoir. Je croyais être tombé sur une histoire intéressante pour finir par me rendre compte qu’il ne s’agit que d’un des préfixes de Lumitel.
-69 ça te dit ?
-Au fait je ndi muri Leo, ni 79..
-Oya je parlais de…. Enfin mpa iyo num basi.Si vous comprenez la vanne, vous irez en enfer, mais passons, sortez couverts quand même… ✌
— 조엘 (@zzzooel) September 14, 2018
J’espère qu’ils vont apprécier la vanne en pleine crise avec leur personnel.
À la semaine prochaine !
A relire : Twittoscopie : BurundiGov vs UN, 1-1