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Groupements solidaires : une alternative salvatrice pour les plus démunis

En commune Mutaho de la province de Gitega, des femmes aux moyens financiers limités recourent aux groupements de solidarité pour le bien-être des enfants et surtout pour assurer leur éducation. Nous avons rencontré deux femmes de la localité qui se battent corps et âme pour que leurs enfants soient au banc de l’école.

Après des heures de trajet (Bujumbura-Mutaho), c’est vers 12h que nous rencontrons dans sa maison, Marie Chantal Mpawenimana. Mère de 8 enfants, elle est veuve depuis bientôt 11 ans. Actuellement, agricultrice, cette mère doit se démener pour assurer la survie de ses enfants. 

Après la mort de son mari, il était difficile d’élever les enfants. L’aîné était en 7ème. La plus petite n’était pas encore née. Elle était enceinte de 5 mois. Pour trouver de quoi nourrir ses enfants, elle pratique l’agriculture. Mme Mpawenimana loue des terres cultivables.

Le pari n’est pas gagné 

Les activités agricoles ne pouvant suffire à elles seules, ses enfants doivent emprunter le chemin de l’école. Marie Chantal Mpawenimana décide alors d’intégrer 3 groupements de solidarité pour s’en sortir. 

« Sans ces groupements de solidarité, je ne pouvais pas faire étudier mes enfants. Pour payer les frais scolaires, je me tourne vers ces groupements pour contracter un crédit remboursable à un taux moins élevé », révèle-t-elle. Dans chaque groupement, elle doit cotiser au minimum 2000 Fbu par semaine pour faire un total de 6000 Fbu. 

Actuellement, 5 de ses enfants sont encore sur le banc de l’école. 3 sont au fondamental, 2 au post fondamental et un à l’université. Trimestriellement, elle doit débourser 150 mille Fbu pour payer le minerval.

Toutefois, cette mère de 8 enfants éprouve des difficultés pour se procurer tout le nécessaire pour leur éducation. Collecter des frais scolaires pour 5 enfants qui sont encore au fondamental et post fondamental n’est pas une tâche facile. 

Du petit commerce grâce aux crédits d’un groupement de solidarité

Béatrice Habonimana, mère de 6 enfants, est une autre femme qui assure l’éduction de ses enfants grâce aux groupements de solidarité. Avec les crédits contractés au groupement dont elle est membre, elle a pu faire le commerce. Aujourd’hui, Mme Habonimana assure l’éducation de ses enfants grâce aux profits tirés de son petit commerce. 

Elle vend des denrées alimentaires dominées surtout par des fruits et légumes les bananes vertes, les poireaux, les oignons, les arachides, etc. « A un moment donné, je contracte un crédit de 50 mille Fbu. Avec les gains, je me permets de payer les frais scolaires de mes enfants »

Béatrice Habonimana se réjouit également qu’elle est capable d’acheter des vêtements neufs et des uniformes pour ses enfants (essentiels) grâce aux groupements.  

Depuis son lancement par l’UNICEF Burundi en 2013, le Projet Lumière a déjà impacté plus de 75 milles enfants dans les provinces de Gitega, Bururi, Makamba et Rutana et Bujumbura. Les groupements de solidarité sont d’une importance capitale dans la protection et la vie des enfants.

 

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