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Twittoscopie : « Est appelé à la barre… sieur Kenny Claude ! »

Un des sujets les plus commentés cette semaine sur Twitter tourne autour des propos  jugés « haineux » d’un certain journaliste répondant au nom Kenny-Claude Nduwimana. Un débat tellement brûlant qu’il a failli occulter le départ pour le Valhalla du Viking Mkapa, et la supposée disgrâce du président de l’Assemblée nationale.

Mkapa l’homme de la situation au Burundi, a rejoint la liste des illustres disparus au cours de cette année 2020. L’homme qui a dirigé la Tanzanie durant les moments durs des négociations d’Arusha pour la crise de 1993 aura été certainement le plus Burundais des Tanzaniens. Notre histoire retiendra pour des générations et des générations son nom. La République du Burundi lui a rendu  hommage.

Médiateur de presque toutes les crises de la région, celle du Burundi de 2015 ne lui a pas été facile à résoudre, certainement au vu de sa complexité et ses ramifications. Une affaire de médiation que les acteurs burundais se sont attelés à rendre plus que jamais compliquée. 

Si ces derniers sont unanimes à saluer la mémoire de l’illustre disparu, chose que certains n’ont pas faite lors de la disparition de Pierre Nkurunziza (ça mérite d’être souligné), on se souviendra de sa sortie médiatique qui a fait couler de l’encre. Il s’était emporté en critiquant l’attitude de certains opposants, les qualifiant pratiquement de fous. Paix à l’âme du disparu.

Diplomatie oblige, le Burundi a été représenté par son Premier ministre. Les drapeaux étaient mis en berne comme l’a demandé le gouvernement à travers un communiqué de son porte-parole. Mais ce dernier message, qui n’a pas suffisamment été relayé, a échappé à beaucoup. Ce pauvre tanzanien, qui se plaignait de ne voir aucun geste de la part de l’Etat burundais, a vite été pris à partie. Il ne sait pas de quel bois les abatwip sont fait pour se chauffer.

Ce monsieur a appris à ses dépens qu’il y en a qui ont juré « kiretse twese dupfuye».  

Deux journalistes, un professeur 

Elle n’a pas fini de faire polémique. Un journaliste du nom de Kenny, visiblement à l’extrême des extrêmes, a fait objet d’une dénonciation par le journal Iwacu et par le truchement de son fondateur. Cette sortie a eu des répercussions sur les institutions, et a fait du bruit dans le domaine médiatique. C’est l’un des sujets les plus commentés en fin de cette semaine sur Twitter. Un umutwip, PHD,(imaginez seulement nous autres qui n’avons pas de titres à faire valoir), s’en est pris à la lettre ouverte d’Antoine Kaburahe l’accusant d’en faire trop et de détourner l’opinion sur des questions minimes. Une position qui divise au sein de la communauté des Abatwip. 

Dans cette affaire, des abatwip ont aussi révélé le deux poids deux mesures dont certaines personnes font preuve. Un seul extrême est vu selon eux alors qu’il faudrait mettre tout le monde dans le même sac, d’où que proviennent des attaques verbales. Le débat reste chaud !

Le contrôleur, gendarme des médias pointé du doigt pour son laxisme, a réagi dans un communiqué où il se dédouane. Pas suffisamment ! Un umutwip veut que ce journaliste soit envoyé devant le sage, Mutabazi. 

L’image de l’espoir ?

Le président Ndayishimiye s’est retrouvé avec deux anciens présidents de la République à Gitega où il s’est définitivement installé, contrairement à son prédécesseur qui aimait bien la fraîcheur du Lac Tanganyika et ses Mukeke. Son terrain de football auprès du lac est aujourd’hui orphelin. Cette photo que beaucoup considèrent comme étant l’expression même de la conciliation à l’endroit des anciens chefs d’État n’a pas fait l’unanimité. La petite bête a été trouvée.

Le bal des diplomates

Tour à tour des hommes de l’Ouest ou du Nord accrédités par leurs États au Burundi, c’est selon, ont effectué une visite au Palais de Gitega. Un geste visiblement qui sonne comme une volonté de reprendre la coopération avec le nouveau boss. Mais sur le réseau de l’oiseau bleu, chacun voit les choses à sa manière. Les commentateurs ne sont pas que Burundais. 

Les communes et le Sénat à la CENI

Les seules élections sont visiblement présidentielles. On n’en parle pas suffisamment. Cette semaine, nous avons assisté à la chute libre d’un des ténors du parti qui règne depuis 15 ans au pays, le président de l’Assemblée nationale et ancien boss du parti au pouvoir. Twitter ne l’a pas épargné !

Mais le plus intéressant dans ces élections, c’est le chef de la plus grosse boite de presse gouvernementale dont ses positions en faveur du parti de l’aigle n’ont pas de secret. Il est ouvertement journaliste assumant ses positions en tant que partisan. Sur la toile, c’est un autre commentaire sur lequel je suis tombé.

Ne me jugez pas. A la prochaine !

 

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