Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, dit-on. Et celles des hommes politiques, c’est du « aussitôt prononcé, aussitôt contredit ». Voilà le thème sur lequel la Twittosphère burundaise a eu à débattre. Il n’y a pas eu que cela. Nous y reviendrons plus tard. Mais aujourd’hui honneur au premier des citoyens, le président.
L’estimation des richesses amassées par nos hommes politiques ? Ce n’était plus qu’un secret de Polichinelle. Aujourd’hui cela a été confirmé par le premier des Burundais, l’incontestable et excellentissime Général, qui venait de fêter par cette occasion ses 100 jours au pouvoir. Depuis la capitale politique, nous avons appris qu’il y avait des gens très riches. Tellement qu’ils peuvent passer deux semaines à dresser l’inventaire de leurs biens. Vous cherchiez des milliardaires burundais ? N’allez pas plus loin, ils sont dans le gouvernement.
Pour ceux qui ont terminé leurs mandats, le président de la République trouve que c'est difficile. "Combien avaient-ils déclaré leurs biens?"
— IWACU Burundi (@iwacuinfo) September 25, 2020
— Kabasinga Florentine (@KabasingaF) September 27, 2020
Les propos du président ont pris une autre tournure sur la toile. Lui qui a juré devant le peuple burundais de faire respecter la Constitution et les lois serait-il devenu donc le premier à les enfreindre ? Et pourtant, il avait ordonné à son gouvernement de respecter les prescrits de la Constitution pour ce qui concerne la déclaration des biens auprès de la Cour Suprême. Pour certains abatwip, le président a tout simplement fait un virage à 180 degrés.
C'est honteux, kwihindukiza mw'ijambo uri umushingantahe 😂😂🤭 https://t.co/F0fGTbXrJm
— Nijimbere Juliette, #Sindumuja (@nijuliette) September 26, 2020
Umushingantahe?
Umushingantahe ntiyivuguruza mwijambo.
Kandi umugabo ngo yihindukiza mu kirago ntiyihindukiza mwijambo.
Uyu rero sinzi aho twomushira.— Imvugakuri (@greatafrican7) September 26, 2020
Tout en espérant que la Cour Suprême ou la Cour Constitutionnelle rappellera au président qu’il s’agit d’une obligation constitutionnelle, les abatwip n’en reviennent toujours pas. Mettons cela sur le compte de l’oubli. Au premier exercice, beaucoup d’excuses. Sans mettre la pression sur les juges, osons espérer qu’ils le lui rappelleront. Lui qui a fait vœu de voir une justice totalement indépendante et faisant correctement son boulot. En attendant y en a qui ont trouvé les instigateurs.
#Burundi: Les vrais dirigeants/détenteurs du pouvoir de @BurundiGov (les Généraux) ont dit #NET à l’idée concernant la déclaration de leurs avoirs endéans 2 semaines que @GeneralNeva avait demandé aux membres du gouvernement à #Ngozi !!!🤔👇 https://t.co/4yaOBPHWMG
— RemiBr (@RemiBr) September 25, 2020
Mais c’est quoi ça ? Pensez-vous que les gazouillis vont bouleverser la hiérarchie établie dans l’ordre des oiseaux ? Un coq ne peut pas faire peur à l’aigle et moins encore les gazouillis d’un moineau bleu.
Les 100 jours du général à la tête du Burundi
Tout est là et prévu dès le départ diront les plus fervents des croyants et surtout ceux qui croient plus que nous autres à la destinée d’un pays dans les mains des « hommes providentiels ». C’était une surprise. Et jusqu’aujourd’hui ça l’est toujours pour certains.
#Burundi: Kumunsi ugira kabiri mur'ine umuryango wa @GeneralNeva hamwe na @DeniseBucumi bariko bashimira Imana ko yabahaye Petero Nkurunziza nk'imboneza i #Ngozi.
Umukuru w'igihugu yamenyeshejeko bamenyeko Nkurunziza yarikumwe n'imana aruko abavuyemwo kandiko yagiye kubakandira.— Itara Burundi 🇧🇮 (@ItaraBurundi) August 21, 2020
L’histoire s’est alors écrite autrement. Nous avions un président et il se devrait de prendre le pouvoir en ces moments-là. On aime bien le dire, la nature a horreur du vide et plus encore un État. Comme le Maître des circonstances et des temps en avait décidé autrement, il fallait accomplir la volonté des hommes cette fois-ci. Une prestation de serment simpliste, un discours à la fois ferme et conciliant et des gestes de ruptures dans la continuité. Depuis, 100 jours ont passé.
Do you have that feeling of a #neva100 d'un espoir et d'une jubilation sans égale mais aussi d'un retard de déclanchement…personaly je soutiens les organes et structures mais j'ai trop soif de l'ouverture des frontières avec le Rwanda, d'une justice pour tous…harambe Uburundi
— Rugabe-Rugambagiza wa Rwasha (@musumbashengero) September 24, 2020
Comme l’ont souligné certains, 100 jours, c’est peu. Mais 100 jours pour un président au Burundi symbolisent beaucoup. Doit-on encore rappeler le drame de 1993 avec ses lots des morts ?
J'ai raté une discussion intéressante 😒#Neva100
— Olivier Nihimbazwe 🇧🇮 (@OlivierNihimba) September 24, 2020
Sur la toile, le #Neva100 nous a permis d’avoir une idée que les abatwip se font des 100 jours du président Ndayishimiye. Comme toujours, et maintenant c’est devenu pour moi une chanson, les abatwip restent fidèles à eux-mêmes et leurs réputations. À chacun ses lunettes. Voyons avec la Twittoscopie.
Rapatriement des réfugiés du #Rwanda. #Neva100
— Appolinaire Nishirimbere (@ApolloSmile) September 24, 2020
Ceci n'a rien à avoir avec #Neva100, mais chers journalistes #burundi-ais, il faudra revoir votre terminologie. Il faudra ne plus user du terme "Hémicycle" pour parler du palais de Kigobe. Le sens premier de hémicycle est une espace semi–circulaire.
Bye— Cressia (@HumanDushime) September 25, 2020
Dites-moi, y a-t-il quelqu'un qui peut manger 1kg de haricots/jr? Saviez-vs qu'il en a qui disposent d'1 stock de haricots qui leur ferait vivre 200 ans? …
Mais, comment SE le Président a pu savoir cela alors que la richesse d'1 personne est un secret? #Neva100 #Burundi pic.twitter.com/PD8c4bFxNQ
— NDAYISHEMEZA Denis (@Ndayishemeza_) September 29, 2020
Cette façon de prendre un petit morceau de ce que le Président a dit et l’interpreter comme on veut pour des intérêts personels ne diffère pas des stratégies que les charlatains utilsent en interpretant la Bible. Il faut mettre les choses dans leur contexte! #Burundi, #NEVA100
— Eliseus Bamporineza (@EBamporineza) September 25, 2020
An objective report should point out authors of the crimes. Stop quantitative but give us qualitative report
— MWIHEVYI Viateur (@MwihevyiV) September 26, 2020
Sat-B à l’école de Karusi
Comme nous n’avons pas de quoi faire, nous nous occupons des oignons des autres parce qu’en réalité les oignons des autres sont aussi nos oignons. Tôt ou tard ça finira par nous faire couler quelques larmes, de joie ou d’amertume.
Comme un satellite, il a intérêt à s’occuper de tout. N’est-ce pas un peu le rôle ? Mais aussi en tant que leader d’opinion, le chanteur burundais avait plutôt un avis sur le sujet « Karusi » et son école.
C'est vrai ça mais sûrement votre avis sera contesté. A quoi bon montrer la vie qui ne colle pas visiblement à tes moyens. La société trompe souvent ceux qui l'écoute à grande 👂
— Chérif Nkeshimana (@ChrifNkeshiman1) September 25, 2020
Il n’y a pas eu mieux comme tweet. Si vous en trouvez d’autres, n’hésitez pas. On vous attend en commentaire. À la prochaine.