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Twittoscopie : « Son excellence Sebigo », l’intouchable ?

C’est sans doute la casse du moment. Pascal Sebigo, l’administrateur de la commune Kiremba de la province Ngozi aurait vendu des maisons appartenant à une coopérative, pour un prix dérisoire de 3 millions BIF alors que leur construction a coûté 102 millions BIF. Aussitôt portée à la connaissance du public, l’affaire n’a pas tardé à faire les choux gras des #Abatwip. Revue.

D’ores et déjà, il sied de signaler que la décision de Pascal Sebigo de vendre des bâtiments appartenant à la coopérative, présumée illégale, a été annulée. 

La communauté présente sur Twitter a-t-elle joué un rôle dans l’annulation de la vente sus mentionnée ? Peut-être. Une chose est sûre : elle a usé de son joujou  à 200 caractères pour faire connaître cette histoire. Jusqu’à ce que le président himself révoque cette décision. 

Même si « Son Excellence Sebigo » (nom moqueur que les tweeps burundais ont donné à l’administrateur) a dû remettre les maisons à la coopérative, une partie des Burundais présent sur Twitter trouvent qu’il fallait aller encore plus loin. Certains allant jusqu’ à réclamer d’autres mesures « plus rigoureuses ».

Twitter : une arme d’expression massive ?

Si certains tweeps burundais semblent avoir perdu l’espoir, d’autres ne semblent pas vouloir lâcher l’affaire. C’est le cas de celui-ci.

Celui-ci n’a pas hésité à endosser ironiquement l’identité de Sebigo. Sacré Twitter !

Parfois, il semble que les Abatwip sont devenus maîtres dans l’art de manier l’humour. Exemple avec cette blague en réponse au tweet d’en haut.

Paroles, paroles, paroles,… et zéro action

Le peuple crie haro sur le baudet, c’est vrai. Mais il demande aussi des actions concrètes. ? Et cet Umutwip de ramener sur la table l’éternel débat sur le fossé entre les paroles et les actions.

Si l’affaire Sebigo s’incruste même là où on s’y attend le moins, c’est une sorte de piqûre de rappel pour d’autres dossiers, plus anciens.

L’obstination des tweeps burundais est sans égal. L’un d’eux est allé jusqu’à interroger  la loi. Que risque donc l’administrateur de Kiremba ?

Et si vous croyez que la saga Sebigo n’est pas si intéressante, attendez de voir comment un média local s’est retrouvé embourbé dans cette affaire.

À travers l’hebdomadaire Iwacu, nous apprenons que Pascal Ndayisenga, directeur du journal en ligne La Nova Burundi , serait menacé à cause d’une publication à propos d’un discours de Pascal Sebigo.  Publication qui s’est avérée fausse par la suite.

Même si le journal a finalement reconnu qu’il a commis une erreur, son directeur Pascal Ndayisenga a jugé bon de se mettre à l’abri. Cette saga ferait passer Harry Potter pour un récit banal, tellement elle est remplie de rebondissements. 

Elle a remis sur le tapis le dossier Charlotte, la reine du fric

Vous vous en rappelez ?

À croire que les Abatwip (Burundais) n’oublient pas. La preuve est que l’affaire  Sebigo en a déterré d’autres. Tenez, il y a quelques jours, un des collaborateurs de l’administrateur Sebigo a présenté sa démission pour cause de maladie.

Selon, ce tweep qui s’est amusé à endosser l’identité de Sebigo, la démission du conseiller communal ne serait pas réellement due aux problèmes de santé : Jérémie Nshimirimana serait en réalité celui qui a dénoncé les magouilles de « S.E. Sebigo »

Arrivez-vous  à suivre les ramifications de cette affaire ? Bienvenue dans Game of  Thrones version burundaise. En attendant, cet Umutwip demande purement et simplement la démission de Pascal Sebigo. 

La saga « Sebigo » nous réserve-t-elle encore des surprises ? Qui sait ? 

 

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