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Twittoscopie : COMESA, un coït interrompu ?

Un compte Twitter dédié créé depuis mai 2017, des préparatifs de longue date en cours de finition, si pas finis comme annoncé, Bujumbura est prêt à accueillir « son sommet » qu’il a tant chéri et loué. Mais un homme, le secrétaire général du COMESA ne l’entend pas ainsi. Il lui barre la route, pour la deuxième fois, en le renvoyant à son siège à Lusaka. La guerre entre un homme et un État est déclarée depuis. Elle n’a pas laissé les abatwip cois.

Ce n’est pas une première. Le 20è sommet des chefs d’État et de gouvernements du Marché commun de l’Afrique orientale et australe devait se tenir initialement en octobre 2017 à Bujumbura. Un premier retrait avait été annoncé dans la foulée avant que le secrétariat général qui invoqua à l’époque des raisons « d’insuffisance des capacités organisationnelles » ne se revienne sur sa décision. Une deuxième chance qui a été une nouvelle fois retirée. De façon unilatérale ? C’est ce que dénonce le gouvernement, comme pour la première délocalisation.

Mais aujourd’hui, un bras de fer s’observe entre celui qui devrait abriter le sommet, Bujumbura, et le secrétaire de l’organisation. Si du côté des dirigeants burundais, on invoque des vices de procédure dans la décision du secrétariat qui aurait « cédé à la pression » de l’Union européenne, le secrétariat avance une raison aussi incompréhensible que surprenante : des « circonstances imprévues ». Ce énième épisode fait surtout l’affaire des opposants au pouvoir de Bujumbura.

La solidarité, les spéculations et les abatwip

Le gouvernement reste soudé. Des soutiens au ministre du commerce ont participé à rendre la saga « Comesa » plus intéressante. Du secrétaire du gouvernement au ministère des affaires étrangères, nous avons eu des réponses plus cinglantes les unes que les autres. La plus commentée est la sortie du secrétaire du gouvernement.

Comme on le sait à chaque coup, il faut s’attendre à voir des analyses un peu farfelues et d’autres plus caricaturales que caustiques. Ainsi, la récente attaque de Ruhagarika a fait son entrée dans cet imbroglio politico-diplomatique. Ensuite, entre Lusaka (Zambie) et Rusaka (Burundi), il n’y qu’une intonation qui les séparent. Et comme chez certains Burundais le « L » se prononce comme un « R », cette homonymie a permis d’inviter une localité de Mwaro dans ce débat, au grand bonheur des internautes.

Le sommet du Comesa divise donc. S’il y a ceux qui s’en moquent à cœur joie, il y aussi ceux qui se sentent offensés. Pour les premiers,  c’est une occasion en or pour tourner en bourrique certains propos des responsables politiques. Même si ces derniers croient fermement en la tenue du sommet, certains pensent déjà en une action en justice pour rembourser les dépenses déjà consenties avec le manque à gagner. Cela ne contredit pas la déclaration du porte-parole du gouvernement ?

A la semaine prochaine

 


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