Sur Twitter, le bec de l’oiseau bleu aura perforé les cerveaux de certains cette semaine. Sur cette sphère, rien n’est gratuit. Mais bon, il faut faire avec. Cette semaine a été encore riche. Le président du Sénat était là, avec nous. Des choses à redire sur la Twittoscopie. Des écrits plus farfelus les uns que les autres.
Allons voir du côté de la chambre haute du parlement. Le numéro un de cette institution a encore frappé. Après avoir « trouvé » que les joueurs de l’équipe nationale jouaient comme des femmes, le président du Sénat s’est une nouvelle fois distingué. Il a mis à notre disposition une unité de mesure afin de jauger une vraie femme d’une autre « pas vraiment vraie ». On sait désormais comment distinguer une vraie mère d’une fausse.
Au contraires, ces enfants devraient bénéficier d'aides plus que d'autres femmes parce qu'ils sont tombé dans les problèmes innattendu mais qui ne les empechent pas d'être protègé par l'Etat vu que leurs enfants sont aussi parmis ceux qui construiront le #BurundiDeDemain
— Ferdinand🇧🇮 (@irfn712) January 16, 2020
Maybe les femmes proprement dites bafise deux vagins.
— Ngendakumana J. Patrick (@ngendapatrick) January 16, 2020
Et s’ensuivra une déferlante vague d’indignations, d’incompréhensions et d’insultes, comme d’habitude. Certains tweets sont très crus à l’égard de notre très très honorable président du Sénat. Un seul constat. Personne ou presque personne n’a soutenu ses propos. Ça en dit long peut-être.
C quoi une femme proprement dite?🤔kdi nkuyu wasanga yaravutse en dehors ya marriage (ikinyendaro) akaba atanga idée nkiyi🤦🤮
— The Rwandan81 (@Rwandan19) January 17, 2020
#educationsexuelle selon moi. Aussi, attaquons nous surtout à ceux qui leurs font tomber enceintes, enseignons la protection car il existe également des maladies transmissibles sexuellement
NTA MWANA N'IKINONO, there is hot be an other way
— G. Brown Kanura (@kanura_unforgot) January 17, 2020
Cette distinction est désormais à la portée de tous. Il suffit de faire « tombée enceinte » étant marié et n’étant pas marié. Mais cette sortie cache un autre fait. À la base de cette discrimination, il y a des enjeux économiques. Une sanction aussi ?
Un nouveau né reste un nouveau né, et une mère reste une mère, qu'elle soit mère célibataire ou mariée. La gratuité des soins d'accouchement est destinée à toutes les femmes Burundaises sans distinction aucune.
— Emile NDAYISENGA (@Eminday2017) January 17, 2020
Non thinking in that argument… only lack of thinking
— Albert BUSUMBIGABO (@AlbertB72760992) January 17, 2020
Hama basanze ari umwana nkawe naho yayimuteye?????
— Noemy (@nomeri69) January 17, 2020
Cette histoire ne s’est pas seulement arrêtée là. Une occasion pour certaines personnes de revenir sur certains faits qui avaient marqué la crise burundaise. Je me passe de tout commentaire. En attendant, certains voient en l’homme de Kayogoro, le futur guide suprême du pays. Ça promet bien.
Ewe #Burundi None bagihimiriza #Imbonerakure ngo zitere inda abakeba bavyare #imbonerakure, ntibari bafise amafaranga yo kurihira abo ba vyeyi kwa muganga ? Kwari ukugira bahitanwe n'imbanyi? Burundi bumvire akamo ko guterwa inda Hama reta icibata? Ubwo ni ubumenja nkukobamye
— Carine Matiku (@CarineMatiku) January 17, 2020
So sad to have a leader (decision maker) who think in that way @UN_Women @ghcorps @WHO @JReneShema @UNAIDS
— Edison NIHIWACU (@enihiwacu) January 18, 2020
La prière, le congrès, le candidat
L’aigle va survoler Gitega durant trois jours. Se muera-t-il en colombe cachant ses griffes afin de désigner l’heureux « élu » comme pour Jean-Baptiste ? Lui qui veille tous les jours pour ne pas lâcher ce qu’on ne nomme jamais nous offrira le candidat à la présidentielle qui va devoir accomplir la prophétie : « Iyo nkona yashashe, ntakirekura ». Ce congrès qui tient tout le monde en haleine, son annonce n’est pas passé inaperçu chez les abatwip.
Admirons la diligence du ministère de l’Intérieur.
Une demande introduite le 09-01-2020, une réponse à la requêtte rendue le même le jour le 09-01-2020.
Le Burundi avance bien. Pas plus de retard de bureaucratie.
— John-Clinton Nsengiyumva ن (@JCNsengiyumva) January 17, 2020
Ce congrès est aussi objet de toutes les spéculations. Nous autres naïfs que nous sommes espérons voir une surprise. Ce n’est pas aussi sûr si l’on croit à ces théories qui se développent chez certains abatwip. Il y aurait un autre scénario que seuls les « insondables » connaissent la fin.
Mr kabuto,
Depuis quand tu es devenu Porte-parole du Parti au Pouvoir CNDD-FDD?
Genya ubwawe sha.— FrancoiseNtimp1 (@ntimp1) January 18, 2020
Mais ce n’est pas tout le monde qui est d’accord. On ne peut pas parler ainsi à la place de l’aigle. Non et non !
L’UE et la colère du pouvoir
La liberté d’expression et de l’information mise à mal par l’arrestation des journalistes d’Iwacu a été suivi de « près » par le Parlement européen. Ce dernier l’a fait savoir par un acte « on ne peut plus provocateur » pour les sympathisants du pouvoir. Une sortie de plus qui n’a pas fait que des heureux. Si d’un côté, on a longtemps défendu la souveraineté et dénoncé l’ingérence extérieure dans les affaires « internes » du Burundi. Voici un moment choisi pour une piqûre de rappel aux « impérialistes »
Le journaliste Taha Bouhafs, qui avait signalé sur Twitter la présence d'Emmanuel Macron dans un théâtre en relayant un appel à perturber la soirée, a été placé en garde à vue pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations". #AFP
— Intumwa Burundi (@IntumwaNews) January 18, 2020
Résolution du Parlement Européen de ce 16/01/2020: Il confond les périodes. Il pense que le #Burundi est encore une des colonies européennes. Et dire qu’il y’en a qui croient encore aux résolutions de ce Club de petits contre des pays souverains NON-MEMBRES de l’Union Européenne! pic.twitter.com/eVdbBjgTMz
— Amb. Willy Nyamitwe (@willynyamitwe) January 16, 2020
Oui ça chatouille tellement ils sont doués ces couillons européens. Ils ne peuvent se passer d'un pays "pauvre" car la pauvreté est synonyme de potentiel.
— Hibou Ravi (@Le_Profileur) January 17, 2020
Mais de l’autre côté, un peu de baume au cœur. Certainement que cela ramènera à la famille des journalistes un peu d’espoir. Parfois, il faut aussi avoir un cœur dur, un téléphone solide et une tolérance de fer pour pouvoir lire certains tweets. Ben, c’est ça aussi les abatwip.
Ce "Kaburahe" est Burundais comme vous…
— KABURAHE (@AntoineKaburahe) January 17, 2020
Et en quoi ça leur aide, les 4? Ou bien nous, en quoi ça nous aide? C est comme si le parlement #Burundi ais votait une resolution sur l'#UE. Juste un peu de recreation pr l @Europarl_FR…
Sinon rejouissez c est un grand evenement. 😁— Dr. Désiré CITEGETSE (@DrCitegetse) January 16, 2020
À la prochaine
👌