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Twittoscopie : l’Aigle royal va-t-il muer ?

Sur Twitter, le bec de l’oiseau bleu aura perforé les cerveaux de certains cette semaine. Sur cette sphère, rien n’est gratuit. Mais bon, il faut faire avec. Cette semaine a été encore riche. Le président du Sénat était là, avec nous. Des choses à redire sur la Twittoscopie. Des écrits plus farfelus les uns que les autres. 

Allons voir du côté de la chambre haute du parlement. Le numéro un de cette institution a encore frappé. Après avoir « trouvé » que les joueurs de l’équipe nationale jouaient comme des femmes, le président du Sénat s’est une nouvelle fois distingué. Il a mis à notre disposition une unité de mesure afin de jauger une vraie femme d’une autre « pas vraiment vraie ». On sait désormais comment distinguer une vraie mère d’une fausse. 

 

Et s’ensuivra une déferlante vague d’indignations, d’incompréhensions et d’insultes, comme d’habitude. Certains tweets sont très crus à l’égard de notre très très honorable président du Sénat. Un seul constat. Personne ou presque personne n’a soutenu ses propos. Ça en dit long peut-être. 

 

Cette distinction est désormais à la portée de tous. Il suffit de faire « tombée enceinte » étant marié et n’étant pas marié. Mais cette sortie cache un autre fait. À la base de cette discrimination, il y a des enjeux économiques. Une sanction aussi ? 

 

Cette histoire ne s’est pas seulement arrêtée là. Une occasion pour certaines personnes de revenir sur certains faits qui avaient marqué la crise burundaise. Je me passe de tout commentaire. En attendant, certains voient en l’homme de Kayogoro, le futur guide suprême du pays. Ça promet bien. 

 

La prière, le congrès, le candidat

L’aigle va survoler Gitega durant trois jours. Se muera-t-il en colombe cachant ses griffes afin de désigner l’heureux « élu » comme pour Jean-Baptiste ? Lui qui veille tous les jours pour ne pas lâcher ce qu’on ne nomme jamais nous offrira le candidat à la présidentielle qui va devoir accomplir la prophétie : « Iyo nkona yashashe, ntakirekura ». Ce congrès qui tient tout le monde en haleine, son annonce n’est pas passé inaperçu chez les abatwip. 

Admirons la diligence du ministère de l’Intérieur. 

Ce congrès est aussi objet de toutes les spéculations. Nous autres naïfs que nous sommes espérons voir une surprise. Ce n’est pas aussi sûr si l’on croit à ces théories qui se développent chez certains abatwip. Il y aurait un autre scénario que seuls les « insondables » connaissent la fin. 

Mais ce n’est pas tout le monde qui est d’accord. On ne peut pas parler ainsi à la place de l’aigle. Non et non ! 

L’UE et la colère du pouvoir

La liberté d’expression et de l’information mise à mal par l’arrestation des journalistes d’Iwacu a été suivi de « près » par le Parlement européen. Ce dernier l’a fait savoir par un acte « on ne peut plus provocateur » pour les sympathisants du pouvoir. Une sortie de plus qui n’a pas fait que des heureux. Si d’un côté, on a longtemps défendu la souveraineté et dénoncé l’ingérence extérieure dans les affaires « internes » du Burundi. Voici un moment choisi pour une piqûre de rappel aux « impérialistes »  

 

Mais de l’autre côté, un peu de baume au cœur. Certainement que cela ramènera à la famille des journalistes un peu d’espoir. Parfois, il faut aussi avoir un cœur dur, un téléphone solide et une tolérance de fer pour pouvoir lire certains tweets. Ben, c’est ça aussi les abatwip.

 

À la prochaine 

 

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