Gitega, la capitale politique a très bien porté ce qualificatif en ce mois de janvier. Elle a connu son congrès extraordinaire. Le général Ndayishimiye devenu président de la République devrait céder son fauteuil de Secrétaire Général du CNDD-FDD. Nos yeux étaient donc rivés au centre du pays, nous attendions impatiemment d’apercevoir les nouvelles plumes que l’aigle arborera.
Comme à l’accoutumée, les Bagumyabanga n’ont rien laissé transparaître des supposés candidats. On ne sait même pas s’il y en avait plusieurs. Nous ne savons d’ailleurs pas comment le vote se passe. Qui votent ? Combien sont-ils ? Comment apprécient-ils un candidat ? Quelle est la qualité d’un électeur ? C’est à se demander pourquoi cela nous intéresse. N’est-ce pas une affaire interne d’un parti démocratique, quoique, disons-le, obscure pour nous les initiés ? Mais cela ne nous a pas empêché de spéculer. C’est un bon exercice pour son cerveau, dit-on. Mais le compte Twitter du « très » informé SNNews qui nous avait annoncé le candidat présidentiel du CNDD-FDD aux élections de 2020 avant la fin du congrès en avait fait écho. Sans doute, au vu du post, tout laissait présager qui allait être élu.
#Burundi : Qui sera le nouveau secrétaire général du @CnddFdd ?Deux haut cadres de ce parti sont cités : colonel Anastase MANIRAMBONA, actuel secrétaire national chargé de l'idéologie et Réverien NDIKURIYO, ancien président du sénat. pic.twitter.com/vZObQHKbeq
— SN News (@Snnews6) January 22, 2021
Encore une fois, spéculations. Avançons.
L’homme qui s’est bâti un nom dans le football burundais, président du Sénat et homme assez controversé est désormais le patron du parti devant la loi. Une nouvelle accueillie différemment dans la twittosphère burundaise.
Reka kubandanya mubesha. Urya mubisha KABURIMBO yari yaramaze abantu, iyo umwubahwa NDIKURIYO atavumeera yari kumara n'abasigaye
— MAITRE NGENDAMBIZI (@MNgendambizi) January 25, 2021
Ivyo vya compte ya commune sivyo kabisa..abayikoresha nukuraba ize iracako ibikorwa vya komine
— Régis Bayihaye (@regisbayihaye) January 24, 2021
Les sindumuja tremblotent. https://t.co/aK79Mqp91n
— Eric NSENGIYUMVA Bin RUFUKU (@BRufuku) January 25, 2021
Comme par le pire des hasards, le même jour, un séisme assez puissant s’est invité à la fête et les interprétations n’ont pas manqué. De quoi nous pousser à jouer les devins.
#Burundi – le nouveau Secrètaire général du Parti #CNDDFDD et Après le tremblement de Terre ngo #BOOM.
— Mahoro Amani🇧🇮🇧🇮 (@MahoroAmani1) January 24, 2021
Vous êtes loin de la réalité! Vous pouvez demander aux scientifiques de comprendre ce phénomène !! si vous voulez orienter les sciences de la terre vers la politique, vous n'obtiendrez rien! J'enseigne ces phénomènes et cela n'a rien à voir avec vos spéculations.
— nkurunziza hermes (@nkurunzizaherm2) January 25, 2021
Et dans tout ça, un umutwip comme ils l’adorent avait sauté doublement sur une occasion, un lapsus du boss de la communication présidentielle. Une capture et un commentaire.
Ngira yariko arasoma inkuru za Larazaro muri bibiliya😀
— citoyen du monde (@greatafrican7) January 24, 2021
Après tout, il y avait un culte d’actions de grâce. Quoi de plus normal ? (Lazare Mvuyekure a été élu secrétaire national chargé du développement).
L’ombre du guide plane-t-il toujours?
Dans le congrès comme au palais, il était là. En ce début d’année nous l’avons vu. Comme le disait une amie « les morts ne sont pas morts » et de poursuivre avec ce joli héritage de Birago Diop « Les Morts ne sont pas sous la Terre : Ils sont dans l’Arbre qui frémit, Ils sont dans le Bois qui gémit, Ils sont dans l’Eau qui coule, Ils sont dans l’Eau qui dort, Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule : Les Morts ne sont pas morts.
En leadership, on dit qu'un bon leader ne produit pas des suiveurs, mais des leaders dernière lui.
Nous sommes très heureux que feu Son Excellence Pierre Nkurunziza nous a quittés avec des leaders dont Son Excellence @GeneralNeva,le Président de la République du #Burundi🇧🇮. pic.twitter.com/WbpZH3RQK2— Appolinaire Nishirimbere (@ApolloSmile) January 22, 2021
Et nous l’avons vu. Même geste. Même lieu, même marque de chaussures et même téléphone. On croirait que c’est le seul endroit du palais où l’on capte facilement le réseau. Quelques moments de méditation avant de passer le flambeau au nouveau secrétaire général du parti de l’aigle. Il était là, le guide suprême.
Le coup de cœur de la twitto
On ne peut plus passer une semaine, sans entendre parler de lui. Aujourd’hui, il se fait un nom loin de ses bureaux auprès du président. Il a sa propre entité qu’il dirige comme un bon chef, à voir les actions et activités qu’il entreprend.
Ndabaza ayandi ma commune ntafise aba mustaneri canke?kombona haguma hatera imbere Mukaza gusa😩
— Manamfise Simplice (@agahererezi) January 26, 2021
Au-delà de ses entreprises, le numéro 1 de la commune Mukaza est aussi un bon umutwip. Il est très actif sur les réseaux sociaux et ne manque jamais de répondre à l’une ou l’autre interpellation de ses administrés. Un exemple certainement à suivre pour les autres.
Hahaha none si abréviation🤭🤭😅?
— Sindayihebura Rénovat (@sinrenovat) January 27, 2021
Des panneaux publicitaires et affiches qui ne sont pas à jours s'observent dans certains endroits en @MairieBuja .
Ce qui crée de la confusion aux visiteurs et aux consommateurs des produits indiqués sur ces supports.#Burundi @mincotim @Nyakabiga_bi @mignonfrancknta @sinrenovat pic.twitter.com/ShGTOMoT2c— Radio Culture (@ImicokamaRadio) January 27, 2021
L’heure était à la danse pour les abatwip
En cette fin d’année 2020, malgré le contexte covid-19, les Abatwip avaient le cœur à la fête et moins aux gazouillis. Et cette fois, une partie de la communauté s’était donnée rendez-vous physiquement. Non pas pour s’affoler ou se rendre les coups mais bien pour danser, manger et boire. L’invité surprise de la soirée sur scène comme dans les discussions houleuses était le hit « Korayo ». L’on a tweeté aussi, quoique timidement. Les discussions avaient la même intensité que les tweets sauf qu’avec une bouteille dans une main et sa tige de brochette dans l’autre, la gorge était programmée pour sa fonction primaire : manger et boire.
De belles personnes, la bière à volonté, des chuchotements + coups d'oeil pour savoir qui est qui, gucokozana, electric slide + imvyino z'ikirundi vers la fin, bref ambiance à la burundaise. #AbatwipIsango definitely an evening to remember.
— Cyndi Bak (@CyndiEmma) December 24, 2020
Donko nawe ndaguhomvye vrt
— Rugabe-Rugambagiza wa Rwasha (@musumbashengero) December 23, 2020
Tweeter n’était d’ailleurs pas le principal objectif de la soirée, sur le rooftop du magazine Jimbere. Il fallait apprendre à se connaitre et se reconnaitre dans l’anonymat. Et d’ailleurs quand on mange, on ne parle pas. C’est connu de tous.