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Twittoscopie : l’Aigle s’est paré de nouvelles plumes pour un nouvel envol ?

Gitega, la capitale politique a très bien porté ce qualificatif en ce mois de janvier. Elle a connu son congrès extraordinaire. Le général Ndayishimiye devenu président de la République devrait céder son fauteuil de Secrétaire Général du CNDD-FDD. Nos yeux étaient donc rivés au centre du pays, nous attendions impatiemment d’apercevoir les nouvelles plumes que l’aigle arborera.  

Comme à l’accoutumée, les Bagumyabanga n’ont rien laissé transparaître des supposés candidats. On ne sait même pas s’il y en avait plusieurs. Nous ne savons d’ailleurs pas comment le vote se passe. Qui votent ? Combien sont-ils ? Comment apprécient-ils un candidat ? Quelle est la qualité d’un électeur ? C’est à se demander pourquoi cela nous intéresse. N’est-ce pas une affaire interne d’un parti démocratique, quoique, disons-le, obscure pour nous les initiés ? Mais cela ne nous a pas empêché de spéculer. C’est un bon exercice pour son cerveau, dit-on. Mais le compte Twitter du « très » informé SNNews qui nous avait annoncé le candidat présidentiel du CNDD-FDD aux élections de 2020 avant la fin du congrès en avait fait écho. Sans doute, au vu du post, tout laissait présager qui allait être élu.

Encore une fois, spéculations. Avançons. 

L’homme qui s’est bâti un nom dans le football burundais, président du Sénat et homme assez controversé est désormais le patron du parti devant la loi. Une nouvelle accueillie différemment dans la twittosphère burundaise. 

Comme par le pire des hasards, le même jour, un séisme assez puissant s’est invité à la fête et les interprétations n’ont pas manqué. De quoi nous pousser à jouer les devins.

Et dans tout ça, un umutwip comme ils l’adorent avait sauté doublement sur une occasion, un lapsus du boss de la communication présidentielle. Une capture et un commentaire. 

Après tout, il y avait un culte d’actions de grâce. Quoi de plus normal ? (Lazare Mvuyekure a été élu secrétaire national chargé du développement).

L’ombre du guide plane-t-il toujours?

Dans le congrès comme au palais, il était là. En ce début d’année nous l’avons vu. Comme le disait une amie « les morts ne sont pas morts » et de poursuivre avec ce joli héritage de Birago Diop « Les Morts ne sont pas sous la Terre : Ils sont dans l’Arbre qui frémit, Ils sont dans le Bois qui gémit, Ils sont dans l’Eau qui coule, Ils sont dans l’Eau qui dort, Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule : Les Morts ne sont pas morts.

Et nous l’avons vu. Même geste. Même lieu, même marque de chaussures et même téléphone. On croirait que c’est le seul endroit du palais où l’on capte facilement le réseau. Quelques moments de méditation avant de passer le flambeau au nouveau secrétaire général du parti de l’aigle. Il était là, le guide suprême.

Le coup de cœur de la twitto

On ne peut plus passer une semaine, sans entendre parler de lui. Aujourd’hui, il se fait un nom loin de ses bureaux auprès du président. Il a sa propre entité qu’il dirige comme un bon chef, à voir les actions et activités qu’il entreprend.

Au-delà de ses entreprises, le numéro 1 de la commune Mukaza est aussi un bon umutwip. Il est très actif sur les réseaux sociaux et ne manque jamais de répondre à l’une ou l’autre interpellation de ses administrés. Un exemple certainement à suivre pour les autres.  

L’heure était à la danse pour les abatwip

En cette fin d’année 2020, malgré le contexte covid-19, les Abatwip avaient le cœur à la fête et moins aux gazouillis. Et cette fois, une partie de la communauté s’était donnée rendez-vous physiquement. Non pas pour s’affoler ou se rendre les coups mais bien pour danser, manger et boire. L’invité surprise de la soirée sur scène comme dans les discussions houleuses était le hit « Korayo ». L’on a tweeté aussi, quoique timidement. Les discussions avaient la même intensité que les tweets sauf qu’avec une bouteille dans une main et sa tige de brochette dans l’autre, la gorge était programmée pour sa  fonction primaire : manger et boire.

Tweeter n’était d’ailleurs pas le principal objectif de la soirée, sur le rooftop du magazine Jimbere. Il fallait apprendre à se connaitre et se reconnaitre dans l’anonymat. Et d’ailleurs quand on mange, on ne parle pas. C’est connu de tous.

 

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