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Dette intérieure : l’autoroute vers la pauvreté

Selon les statistiques, la courbe de la dette publique au Burundi ne cesse d’aller crescendo. Pour preuve (et c’est un exemple), elle est passée de plus de 700 milliards de FBU en 2014 à plus de 2000 milliards de FBU en 2020, soit un allongement approchant 280%. Et pour couronne le tout, le covid-19 vient enfoncer le clou. Avec la pandémie, la dette publique s’est accrue de 4,4%.Ce qui met notre  pays, qui se trouve déjà dans la pauvreté, dans une situation encore plus dangereuse. Analyse.

Ce n’est plus un secret, l’endettement public continue de se creuser de manière inquiétante. Selon les chiffres, l’endettement public pour financer les investissements est devenu monnaie courante. L’Etat emprunte de l’argent de ses créanciers. Or, selon les experts, cela est dû à l’insuffisance de l’épargne domestique (la capacité d’un pays à débloquer ses propres capitaux pour les investissements). Pourtant, selon une étude, cet endettement est un procédé nocif auquel notre gouvernement ne devait pas avoir recours. Et pour y voir clair, un petit saut sur les effets de l’endettement public sur l’économie burundaise pour voir les conséquences.

Les faits sont là. Le Burundi s’endette pour financer ses investissements. Malheureusement, la question de remboursement de ces dettes devient quasi impossible. Une fois ces dettes devenues insoutenables pour le remboursement, l’Etat les répercute sur la population à travers les impôts. Or, une telle situation ne fait qu’enfoncer le clou de la pauvreté à la population burundaise. Rappelons que 74,7% sont ceux qui vivent dans un état de pauvreté. Une tragédie absolue. 

Un cauchemar pour les investisseurs

Selon Blaise Funenge, expert en économie, la forte demande de financement par l’Etat renchérit le coût du capital pour les entreprises. Pour cet économiste, la diminution du crédit donnée aux entreprises est l’effet immédiat de l’augmentation de la dette publique. Celles-ci sont amenées à diminuer les investissements. Or, pour un pays en voie de développement comme le Burundi, un pays qui a beaucoup plus besoin de ressources pour se développer, cela ne fait que diminuer l’investissement dans le pays et l’emploi, détruire l’espoir de tout investisseur (voir même les investisseurs étrangers).

Et, lorsqu’il y a moins d’entrepreneurs et d’entreprises, il y a moins de croissance économique et moins de prospérité. D’où l’endettement public s’avère être un faux instrument pour le développement du Burundi.

Quelles pistes de solutions ?

C’est une évidence. L’endettement interne ne semble donc pas être créateur de valeur pour notre pays. Il est donc vital pour le gouvernement de réduire le poids de cette dette qui entraîne un déséquilibre macroéconomique interne. Il s’avère alors nécessaire de supprimer toutes les charges improductives alourdissant le budget de l’Etat.

Il faut supprimer le déficit financé par la dette intérieure. C’est en tout cas ce qui paraît être la meilleure solution, et cela sans oublier d’attirer plus d’investisseurs étrangers. Mais pour y arriver, il faut assainir le climat des affaires. À mon humble avis, une bonne politique de stimulation des investisseurs étrangers s’avère nécessaire dans l’immédiat. 

 

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Les commentaires récents (6)

  1. Une dette de 2000 milliards de nos francs ??quelles sont les références qui vous permettent de nous vaincre que ce que vous dites,est une pure réalité ? quelles sont les preuves qui prouvent cela?

  2. Écrire sans référence ,dire les experts sans les expliciter, l’économiste sans nom , une étude sans une personne qui l’a fait, je considère votre texte comme texte mensongère