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Twittoscopie : le « keya » au Burundi…on en (re)parle

Une chose est certaine, le « customer care » (service client) au Burundi laisse à désirer. De la lenteur des services de bar en passant par l’accueil irrespectueux que certaines institutions publiques réservent aux demandeurs : au pays de Mwezi le client n’est pas tout à fait un roi. Sur le réseau des opinions (on parle de Twitter bien sûr), les #Abatwip se sont levés contre ce comportement révoltant. 

2022. Nous y voilà. Pendant que certains retrouvent, petit à petit, le train-train de la vie quotidienne après la parenthèse mouvementée (le mot est peut-être faible pour certains) des fêtes de fin d’année, voilà qu’un sujet jette le pavée dans la marre de la twittosphère burundaise dès la première semaine du nouvel an. La raison de toute cette envolée « verbale » des #Abatwip ? Le service client de certains bars et restaurants de Bujumbura, mais pas que.

Racisme ou stratégie d’affaires ?

Pas de surprise ! Un blogueur, dans son guide des petites choses à savoir avant de sortir la nuit à Bujumbura, c’était en 2019, a fait ce commentaire à propos de ce bar : « Si tu crois que les inégalités raciales sont une histoire ancienne, c’est que tu n’as pas encore essayé de sauter dans la piscine de l’Arena avec…, ou plutôt sans un Muzungu ». 

Les tweeps burundais ont cette capacité de dénoncer le mal avec un humour qu’ils maîtrisent à merveille. Ces tweets suivants ont fait rire plus d’un.

Mais sur Twitter, les opinions ont « toujours » été divergents depuis la nuit des temps. Alors que la majorité de la twittosphère s’acharnait sur ce bar tenu par les Grecs (oui, il faut le mentionner), il n’a pas manqué de défenseurs. C’est le cas cette umutwip.

Cependant plusieurs #Abatwip n’ont pas été d’accord avec elle.

Ce Lounge and Bar très fréquenté par les expatriés n’est pas le seul à pratiquer cette sorte de « discrimination » qui ne dit pas son nom. On le découvre avec ce tweet.

Mais ! Mais ! Mais ! Et si ce n’était pas une question de discrimination (ou de racisme) mais plutôt d’une stratégie d’affaires ? 

Ces #Abatwip avancent cet argument…

Les propriétaires de ces endroits ne favoriseraient-ils pas le blanc en crocs parce qu’il a les billets vert, plutôt que le jeune bujumburois branché avec ses nouveaux Air Jordan et une short déchirée aux poches trouées ?

Bref…

Quittons les nuits de Bujumbura pour parler de ses matins et après-midi ensoleillés dans les bureaux de nos institutions publiques et privées. Le service client est-il aussi l’enfant pauvre comme dans les clubs et bars ? 

Publique ou privée, le client est « mangé » à la même sauce 

Les banques…ah les banques locales où il faut avoir la patience de moines pour pouvoir récupérer son dû ! Mais on est où ? Cet umutwip a posé une question qui semble être banale mais qui s’avère être un des signes qui prouvent à quel point nos institutions publiques et privées ont du chemin à faire pour offrir un keya suffisant à leurs clients.

Vous imaginez, un client avec ses millions de BIF, parfois amené à se soulager dans les toilettes de la banque ? Celles-ci sont aussi sales que celles des prisons (je vous épargne des détails) !

Les grandes institutions de notre pays ne sont pas épargnées par ce manque de tact. On appelle à la barre, l’Université du Burundi (communément appelée « Rumuri », lumière en Kirundi).

La première promotion de baccalauréat (après la mise en place du système BMD) n’a pas encore reçu de diplômes. Une honte pour cet Umutwip.

Et qu’en est-il de l’Otraco (l’Office burundais des transports en commun) ? Espérons que ce n’est pas comme avant (vous vous  rappelez-vous de l’affaire du #DGAuSandwich…) ?

Eh bien…cet umutwip n’est pas content du fait que les employés font la pause alors qu’il reste des personnes à servir. Ah, ce contrôle technique…, encore lui !

Indexer aussi nos politiques ? Oui, cette umutwip l’a fait.

At the end of the day (un peu d’anglais n’a jamais tué personne), nos dirigeants ne sont-ils pas élus pour nous servir ? Ah oui, Mea Culpa j’ai oublié, les choses ne fonctionnent pas toujours comme il se doit dans la république des tambours. Comme dirait l’autre : « Ce petit beau pays est un drôle de cirque ».

En attendant, oui les propriétaires des bars et restaurants de Bujumbura (et du reste Burundi) doivent changer au risque de perdre leur clientèle (si ce n’est pas déjà fait pour certains). Les services publics doivent se focaliser sur l’essentiel. Nos dirigeants ne devraient pas oublier qu’ils sont au service du peuple…, et le peuple c’est NOUS (comprendre : Abarundi bose)  

Cette umutwip nous fait un clin d’œil.

Parlant toujours du « customer care » (« keya » dans le jargon local) de la part des prestataires de services, n’oublions pas non plus de respecter ce serveur, même si on a trop picolé, cette femme/fille à la caisse ou ce taximan qui demande un prix un peu plus élevé que d’habitude parce qu’il travaille à des heures impossibles. Pour reprendre cette umutwip, « le changement commence peut-être par soi ».

 

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Les commentaires récents (4)

  1. Demmmm i love this. Soon change will come kbisa twatnguy guhumuka. But we need to remember yuko ivyo dukora vyose either ab customers ck abatanga izo services we all need to change kuk uwuzanye amahera nuwuyakira bose barakeneraniye

  2. Disons que maintenant on est en voie de développement apan bimw vy kwizin gus…. enfin il y a ceux qui commence à remarquer ces choses…. ça reste d’être vraiment indépendant coe on le célèbre chaque 1er juillet