52.683.428.783 BIF ! C’est la somme que doit une dénommée Nitereka Charlotte à l’Office Burundais des Recettes (OBR). Cela a été annoncé dans un communiqué officiel, qui s’est retrouvé sur Twitter, créant une sorte de « Charlottemania » qui a enflammé les #Abatwip : « Mais qui est donc Charlotte ? ». Le mois d’août sur la twittosphère burundaise a vu de nombreux débats, notamment sur les feux d’artifice, le style vestimentaire du couple présidentiel et bien d’autres… Revue.
Ça serait se tromper de comparer Charlotte Niteka et Teresa Mendoza de la célèbre série Netflix « La Reine du Sud » . Par contre les deux femmes sont puissantes, au vu de la somme que la première doit au fisc burundais. Voici comment la « Charlottemania » a envahit les #Abatwip.
C’est un tweet de l’OBR qui a jeté le pavé dans la marre, le 5 août 2021 : « Conformément aux art. 68 et 98 de la loi n°… », pouvait-on lire au début de ce tweet. Mais vers la fin, quand la somme que cette chère dame doit au fisc burundais est annoncée, la surprise est totale. Près de cinquante trois milliards de francs burundais. Autant d’argent pour une seule personne!
#Burundi Conformément aux art. 68 et 98 de la loi n°1/12 du 25/11/2020 relative aux procédures fiscales/non fiscales, l'OBR rappelle au contribuable NITEREKA Charlotte, née à Kamenge, le 01/01/1969, CNI:1001/11.358, NIF: 4000012924 à régulariser sa dette fiscale de 52683428783BIF pic.twitter.com/Tn6reK1MlL
— Office Bdais Recette (@OBR_BI) August 5, 2021
Désormais, On y réfléchira à deux fois avant d’appeler sa fille Charlotte. Pour certains, le nom Charlotte est même devenu sexy.
Izina "Charlotte" riciye riba sexy ukuntu. pic.twitter.com/27qS6og3Ri
— Daly Ngarambe (@DalyNgarambe) August 5, 2021
Cette autre Umutwip rapproche Charlotte de la chanson qui est en vogue en ce moment, Nilo du chanteur ougandais, Zagazillions.
Njagala Charlotte!#abatwip
— Mfurayacu Da G.O.A.T (@Modernrev000Ist) August 8, 2021
Celui-ci s’est demandé comment elle va faire pour les 83 BIF qui complètent l’énorme somme.
Iyo 83 ya nyuma azoyiriha gute??? https://t.co/09OZxKlKe5
— Rwembe rukatana🇧🇮 (@auxpaillettes) August 5, 2021
Quant à cette autre Umutwip, il y a une leçon à apprendre avec le cas de Charlotte.
Burya gutunga nka Charlotte tukabaho mugi silencieux nkawe dukwiye kubigira umugambi
— Kigeme~ (@Son_histoire) August 6, 2021
Mais au-delà des blagues des #Abatwip sur l’actualité, ils savent aussi poser les bonnes questions. Celui-ci par exemple a demandé comment en est-elle arrivée à cette somme.
Kubera iki mwamuretse aya mafaranga akarinda kungana uku??
— Ir. Benoît Bicenene (@BBicenene) August 5, 2021
Celui-ci va jusqu’à demander des éclaircissements à l’OBR.
Tout de même, on-ne-peux-pas-ne-pas se demander comment on en est arrivé jusqu'à ce chiffre d'impayés, une telle bagatelle! A moins que @OBR_BI ne fournisse plus d'éclaircissements, ces jours-ci la #twitosphère #Bdaise va claquer d'info(x) à ce sujet, je présume. https://t.co/DZEJKCFXHM
— Balthazar NIYONZIMA (@nibartez) August 5, 2021
Et si l’histoire de Charlotte Niteka cachait une autre affaire, cet Umutwip se pose la question.
Abarundi bakunze kujajura que derrière chaque milliardaire, se trouve une main visible ou invisible. Quand même, on ne passe pas des années à frauder le fisc sans soutien.
Aha rero, qui est visé? https://t.co/W23Woyws59
— Star Rugori (@rugori_s) August 5, 2021
En attendant, celui-ci a rappelé que cette somme que madame Charlotte doit à l’OBR vaut 5 logiciels de la Regideso.
Bamuciye logiciel zitanu za @Regideso_bdi .
Mbe budget ya Reta k'umwaka ikoresha amahera angana gute? https://t.co/rUYXM3tym2
— BIZI (@mugisha_bizi) August 4, 2021
Ceci d’ailleurs nous permet de faire une bonne transition vers l’histoire
…d’un logiciel à l’origine d’un « beef »
L’histoire débute avec un tweet du média, @ikiriho mentionnant la somme de près de 10 milliards de francs burundais que va coûter un système informatique que la Regideso compte mettre en place.
🔴Selon la @Regideso_bdi, le logiciel intégré #SIGSIG coûtera 4941770 USD , soit 9819296990 Fbu au taux applicable ce lundi 2 août à la @BankiNkuru #Burundi https://t.co/T0e8RLAwPO pic.twitter.com/iUo34wQ4PI
— IkirihoECO (@IkirihoECO) August 2, 2021
Apparemment, la somme évoquée a fâché certains. C’est autour du compte officiel de la Regideso (elle-même) de renvoyer la balle avec un tweet plein de colère.
Cher @Ikiriho, le minimum d' hônneteté professionnelle pour vous serait de lire les tweets de la @Regideso_bdi avec un oeil bienveillant. Vous entêter à re-re-re-diffuser qu' un *logiciel* coûte 10 milliards de FBU, relèverait d' un aveuglement journalistique de votre part pic.twitter.com/A4S6TtNknb
— REGIDESO Burundi (@Regideso_bdi) August 2, 2021
Comme vous le savez déjà, ce genre de réaction ne passe pas inaperçu chez les #Abatwip. On taxe la Regideso de manque de professionnalisme, d’excès de colère, etc.
Iri shavu @Regideso_bdi ifise rihava riteza circuit muntsinga🙅🙅 https://t.co/jnEvnlnPS5
— Joseph Mvyariyehe🇧🇮 (@josephmvyariyeh) August 4, 2021
Cette reponse est elle digne d'une institution publique? On se croirait au quartier
— Anita NKURUNZIZA (@AnitaNKURUNZIZ1) August 3, 2021
ils ont choisi la colère au lieu de démentir et donner la vraie information.
— HĀZAMASHO (@Sir__Hazamasho) August 3, 2021
Chère @Regideso_bdi , le manque professionnalisme que vous voulez accuser à @Ikiriho ne se manifeste pas dans vos tweets pleins de colère! Un simple démenti suffirait.
Bravo à @Ikiriho , don't be afraid by this @Regideso_bdi , source yawe iri très sûre https://t.co/FopovXQhCF— Melchior Nica (@MelchiorNica) August 4, 2021
Apparemment, la REGIDESO est très en colère 🤣😂 https://t.co/jruBcJSaWc
— Appolinaire Nishirimbere🇧🇮 (@ApolloSmile) August 3, 2021
Mettons un point final à cette guéguerre entre institutions et parlons plutôt du style vestimentaire du couple présidentiel.
Les chemises de « Neva » et le look glamour de la First Lady
Le look du couple présidentiel fascine les #Abatwip. Qu’il s’agisse des chemises du président de la République ou des magnifiques robes de la première dame, il y a toujours un commentaire positif de la part de la twittosphère burundaise.
Ishati y Umukuru w'igihugu 😍 https://t.co/tqlA62nZvu
— Umuhinga yigenga (@yigenga) August 13, 2021
Tagginga aho yaguriye iyo shati 🤲🏾 https://t.co/kBrgv3i9YR
— Chris (@nsabiyumva_) August 13, 2021
1st Lady stylish sana none abigenza gute ngo aberwe n'impuzu zose https://t.co/wbvpEVq6je
— Ghys N.🇧🇮 (@ghystman) August 20, 2021
À chaque événement public, le couple présidentiel ne déçoit jamais.
Le traumatisme (des) burundais
Les nombreuses années de guerre ont laissées des séquelles. Il suffit d’un simple coup, fut-il pour un feu d’artifice pour que certains prennent leurs jambes à leur cou. Lors de la veillée organisée en l’honneur de la diaspora, les feux d’artifice lancés, à la grande surprise des Bujumburois, ont fait craindre le pire et les réactions de la twittosphère n’ont pas tardé.
Ukuntu abantu bariko bariruka bibaza ngo ni amasasu😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂
— Ririkumutima🧝🏽♀️ (@miramichou12) August 20, 2021
Feux d'artifice si rwacu nukuri🤣🤣🤣abantu baramaze imirambi biruka🤣🤣🤣
— Jean Michel Jamy😎 (@JamyMichel1) August 20, 2021
Cette Umutwip implore les concernés d’aviser la population avant de telles activités.
Nukuri banyakubahwa @sinrenovat na @MairieBuja muzoze muramenyesha abanyagihugu iyohaba ama feux d'artifices kuko imitima y abarundi ntirakira kabisaaa, namba! Nkubu baraciruhutsa…
— Munezero Dacia (@MDacia) August 20, 2021
L’avocat vulgarisateur !
Marier « l’Ubutwip » et sa profession, c’est ce que cet avocat a fait. Il partage de temps en temps le regard de la loi (ou les dispositions légales) selon les sujets du moment, car comme il le dit bien, « nul n’est censé ignorer la loi »!
Bonjour chers abonnés !
Je vais commencer une série de tweets de certains articles et adages juridique (FR & KIR) qu'on retrouve dans nos différents codes et lois de notre beau pays le Burundi, j'espère que vous apprendrez beaucoup😊 car "nul n'est censé ignorer la loi dit-on"— Me Darnaud🇧🇮 (@MeDarnaud) August 16, 2021
Sur ce, on se dit « Arrivederci ».