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Twittoscopie : un cercle vicieux ?

Comme si nous n’avions pas d’autre spectacle à offrir au monde, comme si la violence et l’intolérance devraient nous coller à la peau, comme si les dieux ne cessaient de nous punir en envoyant la justice des hommes en vacances, comme si nous n’étions qu’une espèce dans l’ordre des vivants destinés à s’auto-repousser, à quelques mois des nouvelles élections, nous semblons replonger dans nos travers. Et c’est dommage.

Nous constatons jour à après jour que les antivaleurs deviennent une règle de gouvernance ou d’accession au pouvoir. Heureusement qu’il existe encore des personnes sensées qui alertent, interrogent, qui dénoncent mais dont les voix restent inaudibles. Ils crient avec les moyens en leur disposition pour faire arrêter cela, se comportent en humain, mais semblent crier dans le désert. Mais combien sont-ils aujourd’hui à le faire en ligne et surtout sur Twitter ? Il suffit de faire une recherche.

Dans tout cela, il y a le déni de la réalité si on ne la maquille pas, on la tord. Quel est ce parti politique qui peut aujourd’hui se targuer d’organiser des activités comme il le désire sans aucune crainte ?

Retour vers le passé

Il n’y a pas longtemps les sympathisants d’Agathon Rwasa étaient accusés d’atteinte à la sûreté de l’État pour des réunions jugées illégales parce que n’ayant pas de parti politique. Et aujourd’hui il est agréé. L’intolérance, ce monstre qui nous hante depuis des décennies, refait grandement surface. L’intolérance a atteint des proportions inquiétantes à quelques mois des élections générales au point que certaines voix demandent des garanties. Comme si cela ne suffisait pas, dame justice est visiblement toujours aux abonnés absents.

Certains abatwip ont toujours eu du mal à comprendre la position de Rwasa qui, lui seul et peut-être avec certains de ses militants, savent ce qu’ils nous réservent. Mais à ce jeu-là, des voix se sont levées soit pour demander à sa jeunesse de se désolidariser de sa position, ou qu’il prenne ses responsabilités comme leader et trouve un moyen de protection pour ses militants. Et pourquoi abandonner leur lutte en ce temps si difficile, disent certains ?

Qui sanctionne qui ?

Cette intolérance ne laisse aujourd’hui personne indifférent et prend des proportions inquiétantes. La confrontation n’est jamais loin.

Le remède ne serait autre que la sensibilisation au sein des jeunesses des partis politiques. À ceux qui ne veulent pas se soumettre aux lois de la République, que la justice se ressaisisse. Admettons que la plupart des responsables des partis politiques ne cautionnent pas ces actes, il y en a qui sanctionnent ou éduquent leur jeunesse.

À la population de porter leurs doléances auprès de l’autorité judiciaire comme ce fut le cas à Bubanza et qui à mon avis devrait faire objet de publicité. Mais sur Twitter on en fait moins échos et pourtant si ça l’était, ce serait encourager les autres, si peur il y a, à prendre le taureau par les cornes. Rendre publiques les sanctions pour dissuader d’autres membres et soutenir la justice. Que demander de plus ?

Le ternissement

À la mode, faudrait-il désormais faire avec ? Ces derniers temps, une nouvelle accusation semblent naître dans le vocabulaire politique burundais : ternir l’image du pays ». Jusque-là cette accusation qui ne s’appliquait qu’aux Burundais de l’étranger en opposition avec le pouvoir de Gitega, a tout simplement trouvé aussi application à certains citoyens en interne. Pour preuve, les dernières sorties et décisions du ministère de l’Intérieur.

Pour redorer l’image du pays, suffit-il de sanctionner ceux qui la ternissent ou bien faudrait-il travailler et faire en sorte que ceux qui le gouvernent la redorent aussi ? Je n’ai pas de réponse…

À la prochaine.

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