Comme si nous n’avions pas d’autre spectacle à offrir au monde, comme si la violence et l’intolérance devraient nous coller à la peau, comme si les dieux ne cessaient de nous punir en envoyant la justice des hommes en vacances, comme si nous n’étions qu’une espèce dans l’ordre des vivants destinés à s’auto-repousser, à quelques mois des nouvelles élections, nous semblons replonger dans nos travers. Et c’est dommage.
#Burundi Violences politique #Rumonge (Sud-Ouest du pays), des #imbonerakure (milice du parti de @pnkurunziza ) ont enduit d'excréments le bureau de la permanence dans la nuit de vendredi à Samedi.
Les écrits sur… https://t.co/D8yM4tUh5Y— TEDDY MAZINA (@TEDDYMAZINA) May 20, 2019
Comme anticipé, les Imbonerakure ne distinguent pas le "C" du "F". L'intolérance et la violence envers les sympatisans de Rwasa restent de mise. #BurundiCrisis https://t.co/dPgsl5EVfr
— Thierry Uwamahoro (@ThierryU) February 20, 2019
Nous constatons jour à après jour que les antivaleurs deviennent une règle de gouvernance ou d’accession au pouvoir. Heureusement qu’il existe encore des personnes sensées qui alertent, interrogent, qui dénoncent mais dont les voix restent inaudibles. Ils crient avec les moyens en leur disposition pour faire arrêter cela, se comportent en humain, mais semblent crier dans le désert. Mais combien sont-ils aujourd’hui à le faire en ligne et surtout sur Twitter ? Il suffit de faire une recherche.
#Burundi intolerance politique ou le camp de la peur de perdre qu'est celui du parti au pouvoir? Chasse aux militants du #CNL. Incendie de leur permanence a #Bujumbura. Preoccupant. Le pays doit rester en observation par l'#ONU et Union Africaine. pic.twitter.com/vVqQlqbSfm
— KABUTO Daniel (@DANYKAB1971) June 16, 2019
Je suis convaincu que vous étés fans des #cnl et vous soutenez les réunions clandestines qu'ils organisent alors qu'ils ont le droit de réunion.
Pourquoi ils se cachent dans des ménages. Risques de perturber l'ordre— habimana viateur (@viateurh4) May 20, 2019
Dans tout cela, il y a le déni de la réalité si on ne la maquille pas, on la tord. Quel est ce parti politique qui peut aujourd’hui se targuer d’organiser des activités comme il le désire sans aucune crainte ?
I don't see anywhere I rejoiced ! I am aware you are specialists in fabrications and manipulations and turning yourselves into victims but here you LIED. Where did I rejoice ?
— Appolinaire Nishirimbere (@ApolloSmile) May 14, 2019
Il paraît que tu es porte parole du CNL
— @TCKarlos (@TCKarlos4) June 19, 2019
Retour vers le passé
Il n’y a pas longtemps les sympathisants d’Agathon Rwasa étaient accusés d’atteinte à la sûreté de l’État pour des réunions jugées illégales parce que n’ayant pas de parti politique. Et aujourd’hui il est agréé. L’intolérance, ce monstre qui nous hante depuis des décennies, refait grandement surface. L’intolérance a atteint des proportions inquiétantes à quelques mois des élections générales au point que certaines voix demandent des garanties. Comme si cela ne suffisait pas, dame justice est visiblement toujours aux abonnés absents.
#Burundi "C'est surtout les cas d'intolérance pour les personnes qui ne partagent pas les mêmes opinions politiques. A titre d'exemple: des personnes qui ont été malmenées mais qui jusqu'à maintenant, aucune autorité ni du ministère public ne s'est saisie de cette question" Rwasa pic.twitter.com/6EdiNNklST
— Ikiriho (@Ikiriho) September 11, 2018
"Plus de 6000 associations travaillent sur le sol burundais et nous avons élaboré une feuille de route pr les élections de 2020 en présence de tous les partis agréés au #Burundi, comment le rapport de Doudou Diène peut affirmer qu'il n'y a pas de libertés publiques ?" Barandagiye pic.twitter.com/auJuC9kWV9
— Ikiriho (@Ikiriho) September 11, 2018
#Burundi Térence Manirambona, porte-parole du parti CNL trouve inacceptable que des gens soient condamnés sur accusation de ‘’ complicité à l’incendie volontaire’’. « Nous avons besoin de connaître les auteurs ? »https://t.co/ECJFexJ22X
— Desire Sindihebura (@DSindihebura) June 21, 2019
Certains abatwip ont toujours eu du mal à comprendre la position de Rwasa qui, lui seul et peut-être avec certains de ses militants, savent ce qu’ils nous réservent. Mais à ce jeu-là, des voix se sont levées soit pour demander à sa jeunesse de se désolidariser de sa position, ou qu’il prenne ses responsabilités comme leader et trouve un moyen de protection pour ses militants. Et pourquoi abandonner leur lutte en ce temps si difficile, disent certains ?
Il est temps que les membres des FNL prennent leur destin dans leurs mains: etre persecutes par tous les pouvoirs n'est pas du tout 'isezerano'. Depuis Bagaza, Buyoya, Ndadaye, Buyoya again and Nkurunziza maintenant, sous le silence de Rwasa. C'est pitoyable.
— Ngendakumana J. Patrick (@ngendapatrick) August 7, 2018
Si Rwasa aimait ses militants, il aurait embrassé une autre carrière.
Aussi longtemps qu'il restera là, ses militants se feront toujours malmenés.
I'm not mourning FNL members anymore. Even Rwasa don't care about them… Ni uko ari abantu nyene mugabo ils ont fait un choix.
— 조엘 (@zzzooel) April 17, 2019
Mais pourquoi @AgathonRwasa ne sort pas de son silence? Serait-Il vraiment sa tactique de combat?
— Denis Ndayikengurukiye (@DenisNdayikeng1) June 19, 2019
Qui sanctionne qui ?
Cette intolérance ne laisse aujourd’hui personne indifférent et prend des proportions inquiétantes. La confrontation n’est jamais loin.
Les Imbonerakure n'ont jamais été intouchable. Ce qui s'est passé à Butihinda se passera partout s'ils continuent leurs méfaits. https://t.co/FJ7yfzFuo9
— ndoricimp joe dalton (@ndoridalt) April 26, 2019
INFO – #Rutana : le représentant des jeunes du #FNL pro #Rwasa à #Gitanga, incarceré après une bagarre avec un #Imbonerakure
👉https://t.co/3kl02U3QJZ#Burundi— SOS Médias Burundi (@SOSMediasBDI) December 8, 2017
Le remède ne serait autre que la sensibilisation au sein des jeunesses des partis politiques. À ceux qui ne veulent pas se soumettre aux lois de la République, que la justice se ressaisisse. Admettons que la plupart des responsables des partis politiques ne cautionnent pas ces actes, il y en a qui sanctionnent ou éduquent leur jeunesse.
À la population de porter leurs doléances auprès de l’autorité judiciaire comme ce fut le cas à Bubanza et qui à mon avis devrait faire objet de publicité. Mais sur Twitter on en fait moins échos et pourtant si ça l’était, ce serait encourager les autres, si peur il y a, à prendre le taureau par les cornes. Rendre publiques les sanctions pour dissuader d’autres membres et soutenir la justice. Que demander de plus ?
Le ternissement
À la mode, faudrait-il désormais faire avec ? Ces derniers temps, une nouvelle accusation semblent naître dans le vocabulaire politique burundais : ternir l’image du pays ». Jusque-là cette accusation qui ne s’appliquait qu’aux Burundais de l’étranger en opposition avec le pouvoir de Gitega, a tout simplement trouvé aussi application à certains citoyens en interne. Pour preuve, les dernières sorties et décisions du ministère de l’Intérieur.
We know only imbonerakure with security staffs are allowed to patrol in the night. So how can CNL members manage to burn their own office?
— NZEYIMANA (@NzeyimanaBerna2) June 26, 2019
Pour redorer l’image du pays, suffit-il de sanctionner ceux qui la ternissent ou bien faudrait-il travailler et faire en sorte que ceux qui le gouvernent la redorent aussi ? Je n’ai pas de réponse…
À la prochaine.