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Covid-19 : plan de relance, ça urge…

Plusieurs États n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie pour sauver une économie fragilisée par la Covid-19. Au Burundi, on attend. Pour être efficace, la relance doit être rapide, dans la prise de décision et dans la mise en œuvre, sinon elle arrivera trop tard.

Fin septembre dernier, le ministre de la Santé publique a annoncé que le Burundi a enregistré 55 nouveaux cas de la Covid-19. Par rapport aux autres pays, la situation n’est pas alarmante. Comme l’a souligné le ministre de la Santé au mois de septembre dernier. « L’épidémie au niveau du pays est maîtrisée. Mais cela ne veut pas dire que l’épidémie est terminée, car même un seul cas positif montre que l’épidémie sévit toujours »      

Même si les autorités mettent beaucoup de moyens dans le secteur de la santé, l’aspect économique semble oublié. Car les efforts utilisés pour contenir la pandémie sont à l’origine de répercussions économiques et financières. Selon le récent rapport de la BRB, les conséquences sont nombreuses. 

L’économie souffre de la COVID-19

Selon l’étude du PNUD sur les effets socio-économiques de la COVID- 19 au Burundi, le pays reste exposé, à plusieurs degrés, aux conséquences du coronavirus par son intégration à l’économie mondiale, indépendamment des implications internes liées aux mesures prises au niveau national.

En effet, les conséquences de la pandémie se transmettent à notre économie par  le commerce international, les perturbations des transports, et la baisse des transferts des migrants. Ces effets affectent le développement social et humain notamment la sécurité alimentaire, l’emploi, la santé et l’éducation.                 

Au Burundi, l’agriculture est confrontée à de nouveaux défis consécutifs à la COVID-19, qui ont un impact sur sa productivité et sa production.  Ce secteur pourrait être exposé à des problèmes d’importation d’intrants et d’engrais et d’exportation des cultures de rente. Ceci pourrait se traduire par une baisse de la production agricole, de la production alimentaire et des exportations agricoles.

Par ailleurs, outre le problème des devises,  le commerce est exposé à la rareté des marchandises importées, la diminution de la production locale, des transporteurs, etc. Le tourisme et l’hôtellerie sont les branches les plus touchées en raison de restriction des voyages internationaux et la suspension et l’annulation d’événements initialement programmés.  

Un plan urgent de relance…

Au moment où les États n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie pour soutenir et sauver une économie fragilisée par l’épidémie de la Covid-19, le Burundi n’a pas encore annoncé de projet de ce type. 

On pensait que la suite serait un plan national de préparation et de réponse au coronavirus de 28,5 millions de dollars. On l’attendait depuis des mois, mais il peine d’arriver. Néanmoins, la relance économique est nécessaire et urgente. 

Avant d’intervenir, il est essentiel d’établir un diagnostic. Si l’on veut faire de la relance, il faut mettre des ressources pour faire face aux causes de la récession et si la cause est mal identifiée, point de relance. 

Le gouvernement semble croire que, d’une manière ou d’une autre, dépenser les 28,5 millions de dollars fera du bien. Il risque fort d’être très déçu. 

Normalement, pour être efficace, une relance par la dépense publique doit répondre impérativement à deux critères. D’une part, elle doit être rapide, dans la prise de décision et dans la mise en œuvre, sinon elle arrivera trop tard. D’autre part, elle doit être temporaire, sinon le déficit public ne sera jamais résorbé.

Si rien n’est fait pour relancer l’économie, les conséquences font basculer dans la pauvreté de nombreux ménages.

 

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