A la lecture du dernier classement du FMI, l’on fait vite de constater que sur les pays classés, le Burundi occupe la dernière place pour ce qui est du PIB par an et par habitant. La même institution nous renseigne sur les prévisions de la croissance en 2021. Ici aussi, le Burundi ne fait pas mieux. Comment expliquer cette situation pour le moins reluisante ?
Pour commencer, une petite leçon d’économie. Si vous avez du mal à cerner ce qu’est le PIB, il s’agit de la somme de toute la richesse nationale exprimée en valeur par an. Le PIB par habitant, c’est quand on divise toute cette production divisé par le nombre de la population. Voilà, maintenant nous sommes sur la même longueur d’onde.
Revenons alors sur le pourquoi de tout ça. Si vous cliquez ici, un lien du FMI, vous constaterez que pour 2021, le PIB par habitant du Burundi est des plus faibles, en tout cas pour les pays classés. Il est en effet de 265,18 dollars par an. Une dernière place si l’on considère les pays dont les données sont disponibles. Et si vous cliquez ici, vous trouverez que pour 2021, la croissance du PIB est estimée à 2,8% contre 4 % avant 2015. Comment alors comprendre ces chiffres plutôt décevants ?
Des résultats à relativiser
Pour l’économiste et professeur d’université Salomon Nsabimana, ces chiffres sont d’abord à situer dans le temps. Depuis 2005, sans tenir compte de l’inflation, il faut dire que le PIB a augmenté. Il a carrément triplé entre 2015 et 2021. La mauvaise performance du Burundi est donc à relativiser.
Pour ce qui est de la croissance, à une certaine période, elle a été relativement constante. De 2005 à 2014, le Burundi a enregistré une croissance de 4,4 % et en 2014, on avait une croissance de 4,2 %.
Mais à partir de 2015, suite à la crise politique, cette croissance a dégringolé pour devenir négatif d’abord (de – 0,3 % en 2016) avant de redevenir positif (2,8% en 2021). Un taux de croissance au final qui n’est pas si médiocre que ça, au regard des récents événements.
Un relativisme qui vaut aussi pour le PIB par habitant, car pour la période de 2005 à 2015, il est passé de 151,681 à 305,55 dollars en 2015. C’est l’après 2015 qui est une période sombre. Ce PIB retombera jusqu’à 282,193 dollars en 2016 et à 265,18 aujourd’hui.
Cependant, comparé aux autres pays, le Burundi reste tout de même moins performant. Et ce n’est pas sans explications. Pour l’économiste Nsabimana, cela est lié à la structure de l’économie du Burundi. Le secteur industriel est peu développé. Par ailleurs, le niveau de sa production reste très faible par rapport aux autres pays. Ce qui explique ce classement du Burundi et le niveau de croissance faible et volatile. Volatile parce que sensible au choc comme celui de 2015 qui a touché fortement l’économie burundaise.
Comment rectifier le tir ?
Changer la donne devra passer par l’augmentation de la production en agissant sur les secteurs porteurs de croissance. Il faut aussi attirer les investisseurs à travers l’amélioration du climat des affaires et la construction des infrastructures énergétiques, routières, technologiques…C’est du moins ce que pense l’universitaire Salomon Nsabimana.
Pour lui, ceci devra aussi passer par la transformation structurelle de l’économie en misant sur le développement industriel à même de produire des biens à haute valeur ajoutée (industrie minière par exemple) pour diversifier nos produits d’exportation et ne plus nous contenter des seuls produits traditionnels (café, thé). Pourquoi ne pas penser à exporter les fruits, les légumes, les fleurs ou les huiles essentielles de façon à en faire des produits d’exportation capables de rapporter des devises ?
Et nous, nous nous permettons d’ajouter que tout cela n’est possible que dans une situation de stabilité politique. Les seules fois où le Burundi a été relativement stable sont synonymes de croissance économique. La période 2005-2015 ne peut que nous donner raison.
COMMENTAIRE:C’est très déplorable de voir notre beau pays,de lait et miel,occupé l’ultime position au niveau de développement!Il vous fallait aussi marquer de mauvais comportements de nos hommes politiques qui mettent en avant leurs propres intérêt.Malgré tout ça,si tout burundais se soucie de l’essor florissant de sa patrie,l’APOGÉE n’est pas trop loin
CE NE PAS VRAINT PARCEQUE LE BURUNDI EST UN PAYS BEAUX PAR RAPPORT AUX AUTRE PAYS
Oui c’est bon idée mais certains politiciens et chefs de l’Etat ces ne sont pas les mêmes les uns opposent les autres si nous ne changerons plus ne aurons toujours sous-développement merçi
Vraiment il fallait que Le Burundi se contente beaucoup dans l’industrialisation et les technologies modernes de marketing digitale ( la bourse) pour s’en sortir
avec des jeunes chomeurs comme au burundi le pays ne peut jamais se developper
Oui comprendrons nous que s’il ya une conflit ne revient de l’un côté mais à tous les côtés. Est ce que tous ces qui manquent au burundi sont encore manque aux autres pays?
Il faut bien écouter à ce que nôtre président nous conseil pour le développement personnel et au niveau national