Les temps ont évolué. Avant, pour discuter de la vie politique du Burundi, il fallait se rendre au cabaret. Aujourd’hui, Twitter est devenu le rendez-vous incontournable du débat politique. Et comme il fallait s’y attendre, la nomination du nouveau gouvernement a fait parler d’elle. Revue.
Comme le disait si bien le Guide de la révolution zaïroise, le feu maréchal Mobutu : « Une nation à deux têtes est un monstre » et par conséquent, elle ne peut être dirigée correctement, peut-on toujours faire ce constat ? Wait and see comme le disent les Anglais. J’en ai aussi l’impression par rapport à tout ce qui nous est rapporté par les fins connaisseurs de la société burundaise d’outre-Twitter.
Très grandes félicitations à Vous Excellences Messieurs le Vice-président et Premier Ministre de la République du Burundi. Que le Seigneur Dieu Tout-puissant soit à vos côtés devant derrière pour la réalisation de vos nobles missions qui vous ont été confiées.
— Nzambimana Edouard (@Nzambim44097160) June 25, 2020
La nomination du plus haut gradé de la police au poste de premier-ministre nous a renvoyés à nos études de sciences politiques, de droit, d’histoire. Et certains n’ont pas hésité à nous le recommander comme un petit-déjeuner quotidien. Dans un système tout nouvellement imposé par la Constitution de 2018, les institutions de l’État deviennent difficiles à comprendre. Qui fait quoi ? Qui mérite quoi, pour qui et quand ?
La loi est très claire à ce sujet. Au lieu de perdre votre temps à poser des questions que je trouve à la limite infondées, je vous conseille plutôt de lire les textes en vigueur ! Et apprenez à analyser à froid et pas avec des émotions.
— Landry Sibomana (@landrysibo) June 25, 2020
Certains diront qu’il n’y a rien à comprendre parce que les choses avaient ainsi été prévues. On n’a qu’à s’y faire comme le disent nos amis du pays de Lumumba.
None muri CNDD-FDD vyarigeze bigorana gutora umukandida? Wahora he wewe ? Muri CNDD-FDD vyama bipanze neza! https://t.co/4u6i5qoPLs
— Jérôme Nzokirantevye (@nzokirajerry) June 7, 2020
À peine le gouvernement dévoilé, les Abatwip dans leur immensité ont donné aussi de la voix. Les déçus, les joyeux et les attentistes étaient tous là. Et nous autres qui n’avons pas des dons de prophétie et d’analyse nous allons nous rabattre aux gazouillis de nos chers aimés Abatwip.
#Ndakugarika (je te tue) !
Quelques messages à tirer de la nomination du premier gouvernement du Général-Major Évariste Ndayishimiye.
D'emblée, une question : 4 généraux ex-FDD aux postes clés, est-ce un gouvernement de guerre ? Contre qui ? #Burundi pic.twitter.com/Fg7kLyez0e
— Pacifique NININAHAZWE 🇧🇮 (@pnininahazwe) June 28, 2020
Who is @pnininahazwe 😂😂
— Charles (@Charles58646953) June 23, 2020
Mutama 2, ou les autres qui le confondent déjà à un maréchal, vient même de faire une OPA sur le compte Twitter du gouvernement du Burundi. Ce qui risque de faire jaser.
#Burundi: 30/06/2020: Remise et reprise entre le Ministre de @BurundiSecurity sortant, CPG Alain Guillaume Bunyoni, actuel Premier Ministre du @BurundiGov et le Ministre ayant dans ses attributions la Sécurité Publique, CPC Gervais Ndirakobuca. pic.twitter.com/v884h5WkOD
— Bureau du Premier Ministre (@BurundiGov) June 30, 2020
En parallèle, d’autres théories fleurissent. À la vitesse d’un fragment de seconde, une autopsie a été effectuée sur le défunt président pour justifier la nomination.
Je viens de réaliser que Nkurunziza n’est pas mort du covid voilà la cause de son décès, concurrence à la poutine pauvre #Burundi
— windora (@windora4) June 23, 2020
La polémique autour du Premier ministre a pratiquement occulté celle du vice-président, un homme qui revient aux affaires. Ainsi revient celui qui priva les Burundais de la bière de midi. Personne n’en parle. Le commissaire principal général de la police prend beaucoup de place. On a oublié qu’il y avait la nomination d’un vice-président au même moment.
Est-tu le même @DANYKAB1971 que je connais, ancien Directeur de la communication au @MAEBurundi ou un autre?? Que t'est-il arrivé????
— Onesphore Gafushi (@OGafushi) June 23, 2020
Le gouvernement Bunyoni avec un homme craint
Les nominations se sont poursuivies au lendemain de la mise en terre de feu Nkurunziza. Un gouvernement à 15 ministres nous est parvenu dans la soirée du dimanche. Des surpris, des repêchés, des critiques, des satisfaits, c’est tout un cocktail explosif auquel nous avons pris goût depuis un certain temps sur le réseau de l’oiseau bleu qui s’est réuni.
Le Burundi est un berceau de de plusieurs citoyens exilés partout dans le monde depuis 2010-2020……….. mais l'espoir de retourner dans son pays est loin d'être consomer car on attend rien de nouveau de la part de Bunyoni et Ndakugarika.
Du grave au grave
— Menya Neza (@MenyaNeza) June 28, 2020
Et alors?Ils seront Ministre des USA ou de l'union européenne ?l'essentiel est que les #Burundais ont confiance en eux
— fabien mpuha (@FMpuha) June 29, 2020
Félicitations au commissaire de Police Chef,NDIRAKOBUCA Alias NDAKUGARIKA,un homme qu'il faut à la place qu'il mérite…
— pablaimable (@aimable12914974) June 28, 2020
Le mec @GeneralNeva, étant putschiste, il rend compte à son clic de généraux! Seul le président élu par le peuple souverain rend compte au peuple. Plain and simple!
— Manu Kara (@kara_manu) June 29, 2020
Le @BurundiGov est censé être composé pour représenter TOUS. De ce fait, le 𝓬𝓸𝓷𝓼𝓮𝓲𝓵 𝓭𝓮𝓼 𝓜𝓲𝓷𝓲𝓼𝓽𝓻𝓮𝓼 est un des plus importants espaces pour la pratique permanente du 𝓭𝓲𝓪𝓵𝓸𝓰𝓾𝓮 pour une conduite saine des affaires de la nation. #ChangeBurundi 1/n pic.twitter.com/kCh9PPbVKM
— LouisMarie Nindorera (@Emayi2011) June 29, 2020
Les absences commentées de Rwasa
Aujourd’hui leader incontesté de l’opposition, Rwasa semble n’avoir toujours pas digéré sa défaite aux élections, racontent des Abatwip. Actuel vice-président de l’Assemblée nationale, serait-il en disgrâce comme le fait croire son parti ? Du moins sur les grands éléments qui ont caractérisé ces derniers jours la vie politique du Burundi, sa parole ne se fait plus entendre. Seul le compte de Twitter de son parti semble parler à sa place. À quoi serait-il en train de penser ?
Il est à la maison entrain de suivre ces cinéastes"dd"
avec le grand producteur hollywoodien"Alain Guillaume bunyoni a.k.a Mrs bring bring. pic.twitter.com/MZ7Mn3LPTm— proud to be Afric@n (@greatafrican7) June 24, 2020
Ça change quoi avec son masque. Un jour pour lui est déjà programme qu'il porte ou pas un masque, il mourra . Très drole de chercher à jouer la politique un jour où nous saluons notre très bien aimé président de la République.
Genda nkurunziza wa rumugabo— burundi (@eri19855) June 26, 2020
Comme quoi il aurait traduit en acte les paroles ci-après : « En politique, il n’y a pas d’ennemis.»
Les adieux au guide
La semaine aura été marquée par la mise en terre du défunt président Nkurunziza à Gitega. Des cérémonies qui ont permis à des milliers des Burundais de redécouvrir l’ex première dame en oratrice et moralisatrice de la société et de la classe politique. Une sortie qui lui a valu des honneurs de plusieurs personnalités mais…
Ce que Mme Denise a dit est vrai même si les gens coe Nininihazwe Pacifique Teddy Mazina,…font tout pr changer son discours en langue nationale pr tromper. Tous les prédécesseurs (Présidents) de feu Nk.P. ont été massacrés d'1 mort atroce et non enterrés dignement(Ndadaye,..)
— MURUNDI G (@MurundiG) June 26, 2020
On ne peux changer kahise mais on peut impacter kazoza!
Yavuze neza kwibutsa bose ico kintu.
Dutegerezwa kubakira kukuri pas urwanko nugupfukapfuka. Tout reconnaissance y'akahise kabi kiwacu tuyishire hejuru.Les non dits zigabanuka ukuri kukajahabona. Vyose bigira itanguriro.— Charline SurpriZe Gahungu (@Surprise_Charly) June 28, 2020
Il faut gutandukanya le privé (famille)nanyene gutwara & ses actes. Ivyo yakoze ntivyobazwa ni son épouse ni abana biwe. Iyo démarche iwacu est faite par les extremistes de tt bord bishuza ivyabaye les mauvaises personnes. Pour souvent les faire taire ou éviter kuvugukuri 1/2
— Charline SurpriZe Gahungu (@Surprise_Charly) June 28, 2020
La sobriété avec laquelle les événements ont eu lieu n’est pas à négliger. Le corps du défunt a été porté sous terre dans le strict secret de la famille. Aux enfants et à la veuve, nous ne pouvons que leur souhaiter beaucoup de courage.
« Leta mvyeyi ».quelles sont les caractéristiques distinctives qui nous permettent de confirmer qu’aujourd’hui nous avons « leta mvyeyi »?À mon avis je pense que leta zose arimvyeyi parce qu’aucun un Etat ne se proclame monstre.