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Une vie après le VIH ? C’est possible…

Les avancées en matière de prévention et de prise en charge du VIH ne doivent pas tromper les jeunes. Le VIH reste un tueur sournois dont il faut se méfier. Si dans certains pays, le Sida est une maladie qui ne guérit pas, mais qui ne tue plus, au Burundi le danger rode toujours malgré l’insouciance de certains jeunes. Ce n’est pas seulement l’aspect prévention qui devrait les interpeller. Vivre normalement après la contamination au VIH, c’est possible et le Sida n’est pas une malédiction divine. Quid donc des couples discordants ? Parole aux jeunes.

C’est fini cette image d’une silhouette squelettique aux clavicules saillantes qu’on s’est longtemps faite d’une personne séropositive. C’est vrai que la science a fait des avancées et que le VIH a reculé ces dernières années. Mais il est toujours là. Et pour preuve, il a fait 650 000 morts dans le monde en 2021. Plus inquiétant encore, au Burundi, le taux de séroprévalence de la tranche d’âge comprise entre 15 et 24 ans est de 26 % selon un rapport du ministère de la Santé, ce qui représente le tiers de nouvelles infections pour l’année 2021.

Malgré ce taux de prévalence inquiétant, les jeunes se complaisent dans des postulats rétrogrades qui les exposent au danger : « À vrai dire, sans préservatif, c’est trop bon. Et je veux vivre intensément des moments avec ma copine » ; « Je n’aime pas quand un homme utilise un préservatif. Ça m’enlève le plaisir » « Moi, j’ai plus peur d’enceinter une fille que d’attraper le VIH », tels sont quelques propos naïfs de jeunes insouciants qui ne réalisent pas les dangers qu’ils courent en entretenant de rapports non protégés. 

Le VIH n’est pas synonyme de malédiction

Ce sont ceux qui ne l’ont pas ou qui ne savent pas qu’ils l’ont attrapé qui se permettent les propos naïfs qu’on vient de mentionner plus haut. Ceux qui sont séropositifs savent que le VIH fait encore peur. S’il ne tue plus comme avant, il reste un virus très dangereux avec lequel, au mieux, on vivra avec le restant de sa vie, sans parler de la stigmatisation qui devient le pain quotidien. « C’est un lourd fardeau sur les épaules, j’en voulais à la vie et au monde entier. Pourquoi moi et pas les autres ? », une question qui hante Nadia âgée de 24 ans seulement et tous ceux qui attrapent cette maladie.

Néanmoins, s’il ne faut pas badiner avec le VIH, il est aussi vrai qu’on ne doit pas se décourager et poser des actes insensés quand on découvre que l’on est positif. 

Ce n’est certainement pas aussi facile de vivre ensemble quand on ne partage pas le même état sérologique. Mais l’amour n’est plus impossible pour les personnes sérodiscordantes. Avec ce dossier que Yaga propose, on découvrira qu’il y a des gens qui ne partagent pas le même statut sérologique, mais qui choisissent de vivre ensemble, contre vents et marais. « Contre vents et marais », parce que parfois la famille, l’église, l’entourage, etc., n’accepte pas ou accepte difficilement leur union.

La vie est possible après le VIH

Certes, la vie sans le VIH est mieux, et la meilleure arme demeure la prévention. Inutile de se complaire dans les idioties comme « Ntakurira imbobo mw’isashe », « Sida ntiyica, hica ubukene » ou encore « Sida irakira kubera morare ». Certains jeunes pensent, à tort, que certaines pratiques sexuelles présentent zéro risque. S’informer est la bonne chose quand on doute. Ne surtout pas jouer à pile ou face avec sa vie.

Quand, malgré tout, on attrape la maladie, la vie ne s’arrête pas là. En prenant les précautions nécessaires, on peut vivre normalement, trouver son âme-sœur, se marier et pourquoi pas avoir des enfants séronégatifs ?

 

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