C’était un après-midi. Allongée sur mon lit, je pensais à ce qu’un collègue m’avait dit au boulot. Il m’avait demandé de faire un pas, de pardonner à mon ex. Et si cela s’avérait difficile, de chercher quelqu’un d’autre. Ne fut-ce que quelqu’un qui soit loin. Recourir à un site de rencontre était une option.
Je me suis alors dis « pourquoi pas ». Je me suis inscrite et après un long moment à passer en revue des profils divers et variés, je suis tombée sur un joli visage. Il restait de voir si à part être beau, la personne concordait à mes autres critères. Beau, aime les voyages, aime écrire et pour couronner le tout sportif. C’était mon parfait inconnu. J’ai enfin cliqué sur « j’aime ». Un match après quelques 30 secondes. Il s’agissait d’un Turc, beau et fort. Les jours qui ont suivi ont été marqués par beaucoup de messages, d’abord par e-mail puis par Whatsapp.
C’était « shon » comme on aime le dire. Jusqu’à ce jour, trois mois depuis le début de la relation, où il a décidé de venir au Burundi. La rencontre était fixée dans un prestigieux bar du sud de Bujumbura vers 17h. Elle ne fut pas comme je l’imaginais.
Désillusions
Ce soir-là, je me mis sur mon trente-et-un. Maquillage (je ne le fais pas souvent), la plus belle de mes robes, la totale. Ce que je fis vite de regretter dès mon arrivée. Au lieu d’un jeune homme athlétique, je vis un homme en âge avancé. Un bel accent anglais, que j’avais aimé depuis le début, fut la seule note positive de la soirée.
Après une bise timide sur la joue (quand même), tout ce que je pus lui demander fut si le voyage avait été bon. Lui, par contre, tout ce qu’il trouva à me dire fut qu’il était désolé pour la photo de profil et les fausses photos qu’il m’avait envoyé à plusieurs reprises. Pour mon cher « copain », le physique ne comptait pas trop si les sentiments étaient réels. Ces mots résonnèrent dans ma tête comme des échos. Je me demandais même s’il n’avait pas envoyé quelqu’un d’autre à la rencontre.
La rencontre ne dura qu’une heure, ponctuée de moments de silence de deux à trois minutes. Je lui dis simplement que je n’aimais pas les mensonges et me résolus à lui souhaiter un « good night » et à le bloquer partout. Dieu merci, il ne connaissait pas encore chez moi.
Je découvris plus tard par un post sur Facebook, qu’il ne vivait même pas en Turquie. Mais à Nakuru, au Kenya.
Ouverture d’esprit et précautions
Fausses photos de profils, mensonges, voilà des risques que vous courez lors des rencontres en ligne. Soyez responsables et à vos gardes. Surtout, n’envoyez jamais une photo d’un de vos documents ou une de vos pièces d’identité, vous pourriez être victime d’une escroquerie. N’empêche que ces rencontres soient couronnées de succès pour certains. Ne soyez donc pas découragés. Soyez vigilants mais n’ayez pas peur des sites de rencontres. L’amour est partout et sans limite.
Des sites de rencontres en Afrique de l’est? Précisions svp. Il serait bon de connaître les noms de ces sites. Tinder?
Chère sœur,
N’y a-t-il pas de burundais qui vous convienne? Vous voulez même des copains ou des maris importés? C’est dommage.
Ne saviez-vous pas que ces rencontres conduisent au tourisme sexuel et à la prostitution? Je vous le dis pour avoir vécu avec ces blancs. Ils veulent des « négresses » prêtes à tout pour quelques dollars.
Very thoughtful! Thabks for sharing with us.