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Quid de l’avis des parents dans le choix du conjoint ?

C’est un samedi matin et le rendez-vous avec mes amis a enfin lieu. Devenus beaucoup plus joignables virtuellement que physiquement, notre rencontre avait souvent été reportée. Mais alors que nous devrions parler projet, « les questions de la vie » s’invitent et dominent notre conversation.

La vie professionnelle, l’avenir du pays, politique (silencieusement), réseaux sociaux, tendance, musique, chômage, les mariages, tout y passe. Le groupe est essentiellement formé de jeunes adultes qui doivent assumer quelques responsabilités dans la vie.

Le sujet du mariage s’impose pendant trois bonnes heures. Petite parenthèse : nous sommes une bande de mâles. Et le sujet (du mariage) peut être discuté sous plusieurs angles. Le nôtre ?

Tout droit vers le mariage malgré le refus des parents

Ça sonne rebelle, je l’entends. Ça sonne grave, dans notre société encore dominée par l’idée reçue selon laquelle tout ce qui provient de la bouche d’un parent est correct et sage. Certes, personne ne met en cause la grandeur des conseils parentaux mais comprendre que certaines décisions sont des retombées d’une longue et heureuse relation à deux ne devrait inquiéter personne – même notre entourage – et encore moins donner place à l’ego parental.

Pour la petite histoire…

FK est un jeune licencié. Toutes les chances lui ont souri, il n’a pas galéré pour trouver du travail. Un boulot plutôt correctement rémunéré on va dire. La relation avec sa petite amie devrait incessamment s’officialiser mais sa future belle famille ne l’a pas permis. Ils auraient parlé à leur fille de la relation pas très solide entre les parents du garçon. Cela fut un moment bouleversant pour les deux jeunes amoureux, qui ont finalement mis un terme à leur relation.

Voilà une situation qui est loin d’être tirée d’un scenario de film. Voilà une bataille qui se mène absolument à deux. Sinon, c’est signer l’arrêt de mort du couple. La situation demande une solide compréhension mutuelle de l’avenir de la relation. Sommes-nous à mesure de (se) poser les bonnes questions ? Comprenons-nous que sortir ensemble voudrait à priori avoir un objectif lequel est de fonder un foyer ? Bref, des étapes de maturité à franchir.

Autre couple, autre casse-tête

DL épouse bientôt une demoiselle qui habite à l’étranger. Dans leurs préparatifs, ils n’ont pas manqué de rencontrer certains obstacles. Notamment, pour le garçon, celui d’être « accepté » dans la probable prochaine belle famille. Mais tout ceci ne semble pas empêcher les préparatifs pour leurs noces. Les futurs époux pensent que le foyer leur appartient et que la société ne sera jamais satisfaite car tout repose minablement sur sa propre idée de l’époux/se idéal(e).

Mais on peut pousser la réflexion plus loin. Si les tourtereaux vivaient tous à l’étranger, leur union serait-il un souci pour la famille (élargie) restée au pays ? Les mots émancipation et liberté prennent-ils seulement sens dès lors que l’on  foule le tarmac d’un aéroport X ? 

Les histoires de FK et DL posent toutes le même problème. Le rapport entre la dimension parentale, ses relents d’autorité et d’approbation, et la dimension  géographico-sentimentale des enfants dans le choix du conjoint. Si tous ces jeunes candidats au mariage pouvaient rendre compte aux parents, oncles et autres tantes, de leur amertume face à un paternalisme tous azimut, il y aurait de quoi assécher un stylo neuf.

 

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