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Les pratiques sexuelles courantes et leurs risques : Parlons-en !

Le VIH ne fait plus peur. De nos jours, les jeunes craignent plus les grossesses non désirées. Mais, ils ont tort car le VIH ne résulte pas seulement d’une pénétration vaginale. D’autres pratiques sexuelles courantes peuvent également conduire une personne à attraper le VIH. 

Déjà 9h30 et le prof n’est toujours pas là. Alors comme tout universitaire qui se doit, tout le monde papote. Les filles dans un coin à parler d’histoires de gars, les stars de la classe en cercle à rire à gorge déployée, les coincés exaspérés par le bruit infernal et le prof d’à coté qui passe toutes les 2 minutes pour réclamer le silence. Bien sûr, il y a toujours un gars bizarre qui reste dans son coin occupé à inspecter et critiquer tout le monde. Ce gars, c’est moi, Paci*.

Bizarrement aujourd’hui, je me sens d’humeur à tailler la bavette. Mais avec qui ? Du coup, je me mets à chercher un groupe dans lequel m’éclipser. Après une petite minute d’observation je me décide à rejoindre le groupe des stars. C’est le seul groupe dans lequel je peux au moins engager un brin de causette. A mon arrivée, tout le groupe se met à me regarder avant de continuer leur blague.

Tout au début je suis perdu et ne comprends rien de leurs blagues mais je rigole quand-même pour ne pas saper l’ambiance. Petit à petit, je finis par comprendre. Ils commentent sur l’histoire qui fait la une à l’université d’une jolie fille séropositive. C’est  le genre de fille très sexy qui attire tout étudiant, moi-même j’ai envie d’elle. Le thème du débat n’est autre que : « Malgré sa beauté, tu coucherais avec elle sachant qu’elle est séropositive ? » 

Et toi, oserais-tu ?

Chacun des gars répond à cette question à tour de rôle. De nouvelles idées, aux opinions qui n’ont aucun sens et aux fous de rires. Nous partons de : « J’enfilerais 2 capotes avant de faire l’affaire avec elle », en passant par « je la laisserais quand-même s’amuser avec mon matos », pour terminer avec « je la toucherais partout ». En moins d’une demi-heure, on a déjà proposé au moins milles moyens de s’amuser avec « la go » sans toutefois « faire l’affaire » au vrai sens du terme. 

Pendant que le débat continue le cours de sa route, je me mets à penser. C’est vrai, la fille est attirante mais séropositive et aucun des gars n’a envisagé de ne pas coucher avec elle tout simplement. Tous proposent de faire avec elle du sexe oral et plein d’autres trucs. Pensent-ils vraiment qu’ils ne courent aucun risque d’attraper le VIH même en ne faisant que du sexe oral avec la fille ? Comment peuvent-ils croire que le VIH ne sera présent uniquement que lorsque leurs machins seront en contact ? Pour moi, la réponse est toute faite : « Je m’abstiendrais de toute pratique sexuelle avec elle vu que j’ai des doutes ! » Soudain, un « bonjour » résonne… Le prof est enfin là.

Quelle pratique sexuelle et quel risque ?

Comme le souligne le narrateur, certains jeunes croient que leurs pratiques sexuelles sont « safe ». Cependant, chacune d’elles possède un certain risque d’attraper le VIH. Décortiquons cela. Lors des préliminaires avec deux partenaires dont l’un est porteur du VIH, il est possible que l’autre partenaire soit contaminé. Le risque ne concerne pas seulement le VIH, il existe aussi d’autres infections sexuellement transmissibles (IST).

Parlons par exemple du baiser. Embrasser un séropositif ne comporte aucun risque d’être contaminé du virus mais par contre, il ya risque d’attraper d’autres maladies sexuellement transmissibles. Pour le cas de la masturbation, il n’y a aucun risque, mais en revanche, lorsque l’on se masturbe à 2 ou à plusieurs, et que les fluides génitaux sont mis en contact avec la muqueuse du partenaire, le risque n’est pas nul

La fellation quant à elle comporte d’énormes risques de transmission du VIH pour celui qui la donne. Les risques sont présents en cas d’éjaculation ou de liquide pré-séminal dans la bouche de celui qui la pratique. Lorsque celui qui la reçoit est dans les premières semaines de sa contamination ou lorsque celui qui la donne a dans la bouche des lésions liées à une IST, une plaie, une angine ou d’autres traumatismes buccaux, le risque de contamination devient plus important. 

Pour ce qui est du cunnilingus et de l’anulingus, il n’y a aucun risque de transmission du VIH mais en revanche, ils présentent un risque pour d’autres maladies sexuellement transmissibles. Le sexe oral est considéré comme une pratique sexuelle à faible risque de transmettre le VIH contrairement au sexe anal. Pour une sodomie sans aucune protection, le risque de contamination est plus élevé que par voie vaginale. Ceci parce que l’anus est très sensible, et n’est pas naturellement lubrifié mais aussi les muqueuses sont très fines. Le sexe anal ne présente pas uniquement les risques de transmission du VIH ; il y a le risque de contamination des IST.

 

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