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Lutte contre le cancer du sein : une lueur d’espoir ?

Malgré l’absence de données globales au Burundi, le cancer du sein tue. Pourtant dépisté à temps, il peut guérir. Le retard de diagnostic est souvent dû à une méconnaissance des signes de la maladie, à un faible taux de dépistage précoce ou alors un diagnostic tardif. Mais avec l’arrivée récente d’examens clés pour le diagnostic et d’un centre spécialisé en oncologie, l’heure est à l’optimisme.

Avec le mois de sensibilisation au cancer du sein, l’Octobre Rose, les nombreuses campagnes de sensibilisation soulignent toutes l’importance du dépistage. À commencer par un geste, simple mais efficace : l’autopalpation régulière des seins. Tout changement suspect de l’aspect des seins ou la présence d’une masse mammaire doit immédiatement conduire à une consultation chez le médecin.  

Des examens d’imagerie à savoir la mammographie et l’échographie peuvent être réalisés. Le caractère bénin ou malin est confirmé par une biopsie car toute masse mammaire n’est pas un cancer.

Actuellement, tous ces examens sont tous disponibles au Burundi. La mammographie est réalisée à Kira Hospital et les biopsies sont faites ou analysées au centre de dépistage Buja Path en Mairie de Bujumbura. Moins connu, le test de dépistage du gène à risque probable de cancer du sein, est aussi disponible sur commande au CMCK qui a récemment ouvert un service d’oncologie.

Malgré les coûts élevés pour un citoyen lambda, la disponibilité sur place d’un tel service est « un avantage pour les patientes qui ne sont plus obligées de se rendre à l’étranger pour se faire dépister ou se faire soigner. Les frais sont plus abordables chez nous comparativement aux structures sanitaires au-delà des frontières pour les mêmes services et pour les mêmes protocoles », explique Dr Alexis Manirakiza.

« Le cancer du sein guérit »

Selon toujours Dr Alexis Manirakiza médecin pédiatre oncologue. Diagnostiqués à temps, les patients commencent des séances de chimiothérapie curative et une chirurgie avec guérison à 4 ou 6 mois de traitement. Malheureusement, la plupart des patientes arrivent avec un cancer en stade très avancé et ne bénéficient que d’une chimiothérapie palliative non-curative et d’une radiothérapie. Cette dernière n’est pas encore disponible au Burundi.

Il est donc nécessaire d’insister sur l’importance du dépistage et du diagnostic précoce, car malgré le cout élevé et l’insuffisance des centres spécialisés de prise en charge du cancer, les outils de dépistage et de diagnostic précoce actuellement disponibles au Burundi rendent possible une lutte plus efficace contre la maladie.

 

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