Si au Burundi, certains sont parfois jugés par rapport à leur ethnie ou leur appartenance politique ou religieuse, Damien* lui a été traité différemment parce qu’il était « blanc ». Témoignage.
Pour commencer, je voyais bien que je ne ressemblais pas aux autres enfants de mon quartier, que ma mère ne ressemblait pas aux mamans de mes copains. Ma famille était différente. Et alors ? Tant que j’avais des copains avec qui jouer, rien d’autre ne comptait. Cependant, à mesure que je grandissais, je remarquais certaines choses. Je voyais bien par exemple que quand on jouait au foot, tous voulaient m’avoir dans leur équipe respective. Pourtant, j’étais loin d’être le meilleur. À l’école, alors que je n’étais pas le plus intelligent, j’étais le chouchou des maîtresses. À la récré, un attroupement se formait souvent autour de moi. Tout le monde voulait toucher à mes cheveux, regarder mes yeux, toucher ma peau, etc.
Et pour cause…
Je suis métis. Né d’un père burundais et d’une mère française, j’ai grandi en me sentant différent des autres, ce qui au bout d’un moment m’a poussé à me poser beaucoup de questions sur ma vie, et surtout sur mes relations sentimentales.
J’ai eu ma vraie première petite amie à la fin de mon cycle supérieur. Mais à vrai dire, j’ai toujours remarqué que j’avais beaucoup de succès auprès des filles et ce, depuis mon plus jeune âge. Je n’avais pas à fournir beaucoup d’efforts pour obtenir ce que je voulais. Quel homme ne se sentirait pas flatté d’être le chouchou des filles, vous dites-vous ? Je répondrais moi, sans hésiter. Pourquoi pas ? Parce que l’on ne m’aime pas pour moi, mais pour ce que je suis extérieurement : un métis, (un blanc pour certains), avec une épaisse chevelure bouclée, des yeux clairs et la peau blanche.
Victime de son apparence
Avec ma première petite amie, tout s’est bien passé au début. Je n’ai pas eu à fournir beaucoup d’efforts pour la séduire. Je dirais que tout s’est passé naturellement. Mais c’est maintenant que je me rends compte que ce n’était pas si naturel que ça, au fait. C’était une fille de mon groupe d’amis, on traînait souvent ensemble. Elle m’écrivait souvent, me rendait beaucoup de services et ce que je prenais pour de l’amitié s’est vite transformé en une histoire d’amour. C’est elle qui a fait le premier pas et tout s’est vite enchaîné. Tout se déroulait à merveille jusqu’à ce fameux jour où je l’ai surprise au téléphone en train de dire à une de ses connaissances qu’elle avait réussi à attirer dans ses filets « wa muzungu wo kw’ishure ».
Je l’apprendrai plus tard, ma petite amie passait ses journées à se vanter qu’elle avait un petit ami blanc. Quand je l’ai su, cela m’a fait un choc. M’aimait-elle vraiment ou aimait-elle seulement ma couleur de peau ? Pour elle, je n’étais donc qu’un trophée qu’elle exhibait partout. Et quand on discutait, elle adorait imaginer les enfants qu’on aurait si on était mariés : des petits métis avec des cheveux bouclés et des yeux comme les miens. J’étais mal à l’aise chaque fois que je l’entendais rêver tout haut. Se dire qu’elle sortait avec un « blanc », ça flattait son ego. J’ai fini par arrêter la relation parce que je l’avoue, je ne me sentais plus du tout attiré par elle après tout ce qu’elle disait sur moi.
Mon métissage, mon chemin de croix
Je suis par après sorti avec d’autres filles, mais chaque fois, je finissais par rompre parce que je sentais que toutes ces filles ne m’aimaient pas pour moi-même, mais pour mon apparence. Je n’étais que leur faire-valoir. J’en suis venu à haïr ces cheveux, cette » blancheur » et ces yeux. Ils représentent un fardeau. C’est déjà pesant de marcher dans la rue et voir les gens vous pointer du doigt en disant « urya muzungu ». Mais quand cela affecte vos relations sentimentales, c’est encore plus dur à supporter. Je ne sais pas si un jour je tomberai sur une femme qui m’aime non pas pour mon apparence, mais pour ma personnalité, pour l’humain que je suis. Car, oui au-delà de la couleur de ma peau, je suis un humain avec un cœur, des sentiments et une sensibilité comme tout le monde.
Hey ❣ keep your head up hun, ne te déteste surtout pas! Je te promets que celle qui t’aimera pour celui que tu es EXISTE. Pour le moment, courage et que Dieu te donne sagesse pour mieux discerner qui sont tes ami.e.s et qui sont des profiteurs. Ça ira 🙂
T’as raison mais evite de te detester
C’est une histoire intéressante
C’est de la pure vérité. C’est un fait qui ne date pas d’hier. La seule différence est que, c’est « damien » en sort victime en d’autres mots, il souffre de ces differences aussi corporelles que sociales. Et donc, contrairement à certains de ses semblables, il n’ essait po d’en tirer profit coe certains le suggère. So, j trouve ça très noble de sa part et j trouve merveilleux qu’il existe encore de telles personnes et pour ce qui est de tes relations sentimentales « damien », don’t worry à la fin il y aura forcément celle ki fera la différence. Merci
Moi j pnse q il ne faut pas t en faire pour ta personnalité ,je crois q on a ts un ame soeur qlq part ,sois fort et courageux 😁et prie pour cett femme
chanceux comme vous êtes , voila que vous vous morfondez !!! Bon sang que vouloir d’autre si ce n’est que trouvez une jeune et belle fille mon cher ami…..
Echangeons nos couleurs de peau et la vous saurez ce que c’est « trouvez son amour avec son porte monnaie…. hahahahhahaha »