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Un jeune mal préparé, un danger pour la société

De nos jours, il suffit de descendre un peu dans la rue pour se rendre compte de la tenue régulière des conférences, forums, ateliers etc. Des jeunes (informés) y participent massivement surtout quand il y a un per diem. Mais pourquoi les « problèmes » demeurent-ils ?

Par Ézéchiel Ndayizeye

Les jeunes se lamentent. Le chômage bat son plein. La gestion économique du pays se dégrade de jour en jour. L’espoir de s’en sortir un jour, pour les âmes faibles, se volatilise, emportant les rêves de ceux qui auraient tenté de garder l’étincelle de créativité.

Le combat que doit mener la jeunesse dans la prise de conscience de sa force créative est d’abord lié à la culture. Une personne de qualité doit s’équiper suffisamment pour se préparer à affronter l’avenir avec une mentalité de producteur. Elle doit s’informer pour élever son niveau intellectuel (connaissances) et aiguiser son esprit de créativité. Je reste convaincu qu’il ne peut pas y avoir de développement sans cerveaux capables de créer. Donner de l’argent à un jeune qui a la mentalité de « consommateur » est une façon regrettable d’encourager le manque de créativité.

Des solutions à la portée de nos mains

– Il faut qu’il y ait la création des centres dynamiques, bien équipés, dirigés par des animateurs habiles et capables d’assister les jeunes dans leurs initiatives et qui peuvent les orienter en cas de besoin.

– Mettre à la disposition de la jeunesse des outils indispensables (internet, livres, programmes télévisés ou système de projection permanente des documentaires…) qui correspondent aux réalités économiques auxquelles ils sont confrontés.

– Il faut que l’entrepreneuriat des jeunes soit suivi, encadré et encouragé par des experts (ou institutions financières) qui ont fait preuve d’esprit d’initiative dans des domaines cibles.

– Il faut chercher des opportunités pour soutenir les jeunes créateurs en les envoyant perfectionner leur savoir-faire à travers des formations de qualité, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Un jeune créateur doit être suivi et encouragé : une façon de déclencher l’étincelle de créativité chez les autres jeunes qui verront en lui un modèle à imiter.

– Il faut voir comment mettre en place un système de détection de talents à travers le pays : Organiser des concours dans tous les domaines.

– Il faut créer des comités dans chaque province chargés de présenter un jeune (qui a fait preuve de maturité intellectuelle dans la création) devant les grandes entreprises ou institutions financières pour les pousser à accorder des crédits sans poser de conditions compliquées et souvent difficiles à remplir.

– Il faut que la fierté nationale ou le fait de se sentir attaché à son pays natal soit une valeur ancrée dans les esprits des jeunes. Toute idéologie qui invite les jeunes à fuir leur pays devrait être à décourager en valorisant la culture et le style de vie de chez nous qui incarnent les valeurs patriotiques.

-Il faut que l’État mette tous les moyens à sa disposition afin de rendre dynamique le système de l’éducation nationale : former des enseignants de qualité, équiper les écoles des bibliothèques, des laboratoires, des salles d’informatique…). Ceci devrait être une priorité incontournable.

Un jeune mal préparé sera toujours un danger pour la société dans laquelle il est obligé de vivre.

Ézéchiel NDAYIZEYE est fondateur du mouvement CEWIJE . C’est un artiste, auteur, peintre, slameur et blogueur. Il est aussi entrepreneur culturel et artistique. Actuellement, il est assistant administratif au sein de l’ONG locale MENYA MEDIA.
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