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Tourisme au Burundi, un secteur qui peine à se remettre sur les rails

Avec plus d’une dizaine de sites touristiques, le Burundi reste le pays le moins visité par rapport aux autres pays de la sous-région. Le tourisme local semble vouloir se refaire une santé, mais la fréquentation demeure faible.

« Come and visit Burundi », un bon slogan pour inciter à venir contempler les beautés du pays. Les vacanciers sont nombreux à se rendre dans les différents sites touristiques pour faire la fête ou se détendre et faire quelques emplettes. Cet été, on aura assisté à trois grands événements prônant la promotion du tourisme, à savoir : Visit Burundi, Gisabo Tours et Burundi bwacu Festival. Mais force est de constater que l’engouement n’est pas encore au rendez-vous car ils ne sont pas nombreux à vouloir quitter leur zone de confort pour aller découvrir le Burundi profond. 

Et le Covid-19 s’en mêle

Même au-delà du Burundi, le tourisme a fortement ralenti. La pandémie a paralysé le secteur, entrainant la perte d’emplois et de revenus pour des millions de personnes à travers le monde. On apprend qu’au Burundi, le tourisme a contribué au PIB à hauteur de 3,5% seulement en 2019, il ne représente que 1,26% des exportations du pays. Comparativement aux autre pays de la sous-région, le pays reste loin derrière la Tanzanie (26%) et le Rwanda (31%).

Selon le rapport du Cadre Intégré Renforcé (CIR) dont le Burundi fait partie, le tourisme ne vit pas l’âge d’or. Il souffre d’une mauvaise qualité des infrastructures de base, une qualification insuffisante des professionnels de la chaîne touristique, un manque d’incitation à l’investissement dans le secteur, une méconnaissance par les partenaires des avantages du tourisme et une faible structuration du secteur. 

Le revers de la médaille

Comme on peut le constater sur tous les sites touristiques, le tourisme de masse n’a pas toujours des retombées positives auprès des populations locales. Il hypothèque parfois dangereusement l’environnement, le patrimoine culturel et nuit au développement social et économique des régions visitées. Il se caractérise aussi par une surexploitation et une surfréquentation de certains sites. Cette situation suggère que l’on doit penser à une autre forme de tourisme qui se préoccupe plus de son impact sur les espaces et les sociétés. Il faut donc s’orienter vers un tourisme durable favorisant le développement des économies locales et les échanges culturels.

L’activité touristique locale demeure mal  connue  non seulement  des étrangers,  mais  aussi  du  simple  public  burundais.  Cette  méconnaissance  du tourisme  par les  premiers  concernés  fait  que  les étrangers, constitués par des touristes affluant du monde entier, préfèrent d’autres destinations de la sous région, tels que la Tanzanie, le Kenya, le Rwanda, etc., ceci par manque d’informations nécessaires sur les potentialités touristiques du Burundi. 

 

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