Elle est essentiellement touristique et elle est connue grâce au sanctuaire traditionnel de Gishora « des Abatimbo du Burundi » et les acteurs de la série télévisée « Ninde » de la zone Kabanga.
Qui dit Giheta dit systématiquement Gishora, et vice-versa, même si l’une est la commune et l’autre une de ses innombrables collines. Gishora hériterait de ce nom grâce au roi Mwezi Gisabo. Il y a séjourné lorsqu’il était poursuivi par les rebelles Kilima et Maconco. Et les marais qui sont sur le pied de cette colline auraient servi d’abreuvoir des vaches du roi durant son séjour. Depuis cette période, la colline est baptisée Gishora.
Ce jour-là, la colline Gishora semble très calme. À 10h30, les guides de Gishora se baladent sur le sentier qui mène vers le sanctuaire des tambours traditionnels du Burundi, le cœur ouvert à l’inconnu. Ils ont tendance même à dire bonjour à n’importe qui pour lui souhaiter la bienvenue à Gishora.
Tout n’y est pas rose
Tous les touristes voulant savoir l’histoire de ces objets, les guide ne tardent pas à donner les explications. Ils maîtrisent bien l’histoire. Mais l’un d’eux, en short, tient un petit tambour. C’est Anatole. Il nous brosse la vie sociale des jeunes qui habitent les trois zones qui composent cette commune.
D’une part, la cohabitation ne serait pas très bonne, il arrive des cas où les jeunes affiliés au parti au pouvoir maltraitent ceux qui ne veulent pas adhérer dans leur parti. « Si tu restes plus longtemps, tu auras à assister à une scène de théâtre des slogans haineux et injures au vu et au su de tout le monde », m’informe-t-il.
Un leader de réconciliation, une nécessité
« La commune de Giheta a connu le beau temps et la pluie », explique Anatole. Un nombre important d’élèves du lycée Arthur Chirson a péri lors de la crise ethnique de 1993, une trace indélébile, tout cela étant lié au mauvais leadership. « Si à cette époque Giheta avait eu des leaders charismatiques, tout cela ne se serait pas passé », assure Anatole. Le jeune homme propose alors qu’aux prochaines élections, on élise un leader qui gouvernera pour tous.
Felicien, un motard qui me fait visiter la localité, souhaite pour sa commune, des hommes politiques qui ont un programme de société capable de sortir les jeunes du chômage.
Et quant à Rose, activiste, que nous croisons au sanctuaire, près de foyer de charité, un leader doit être celui qui écoute ses élus. Un leader qui a le sens de l’innovation et qui mettra sa commune sur les rails du développement.
Limitée par la commune Bugendana au Nord, celle de Gitega au sud, la commune Shombo de la province Karuzi à l´Est, la commune Nyabihanga de la province de Mwaro et celle de Rutegama de la province de Muramvya à l´Ouest, la commune Giheta est l’une des onze communes qui font la province de Gitega. La commune de Giheta est l’une des plus peuplées de la province Gitega avec une population totale estimée à 93 871 habitants d’après les données collectées dans les services du bureau communal. La commune de Giheta se subdivise en 3 zones administratives à savoir Giheta, Kabanga et Kiriba dirigée chacune par un chef de zone et qui comprennent respectivement 8, 14 et 9 collines.
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