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#ThePoliticianWeWant : Gashoho et ses avancées, l’arbre qui cache la forêt ?

Si le récent raccordement en électricité de Gisanze, le chef-lieu de la commune, a été accueilli avec satisfaction, Gashoho reste marquée, a l’instar d’autres communes du pays, par le fléau du chômage couplé par des cas d’intolérance politique. Pourvu que cela cesse avec les nouveaux dirigeants, espèrent certaines voix de la place.  

C’est un mardi matin. Le ciel est clair. Sauf surprise, il ne va pas pleuvoir. Il est 10 heures nous sommes au marché moderne de Gashoho. Ou tout simplement Mu Gishambusha. Ce marché se trouve sur la route Ngozi-Muyinga. 

Ce matin-là, le marché semble calme. Si certains commerces sont ouverts, d’autres restent fermés. Et ils sont beaucoup à l’être. Les quelques boutiques ouvertes ne semblent pas avoir beaucoup de clients. D’ailleurs, certains de leurs propriétaires, des hommes pour la plupart jouent aux cartes pour « tuer le temps » comme ils le disent eux-mêmes. « Vous savez ici à Gishambusha, c’est toujours comme ça les avant-midi. D’habitude, il  n’y a pas beaucoup de monde. Les gens s’occupent des travaux champêtres. Ce n’est que les après-midi que le marché commence à être bien animé », signale Damas, tenancier d’une petite boutique alimentaire. 

L’électricité, la fierté de Gashoho

Sur ce site qui héberge le marché de Gashoho se trouve une petite ville branchée en électricité. Il est d’ailleurs facile de confondre la place avec le  chef-lieu de la commune bien que ce dernier se trouve à plusieurs kilomètres de là. Pour s’y rendre, si vous êtes au marché, vous devez prendre la route en terre qui traverse ce marché. Direction Gisanze. 

Ce matin, 11 heure pour être précis, à bord d’une voiture non habituée aux routes souvent défectueuses de l’intérieur du pays, nous prenons cette route sous  les avertissements avisés des habitants du coin : « Même s’il n’a pas plu aujourd’hui, avec votre voiture, ce n’est  pas évident d’arriver sans problèmes à Gisanze. Essayez, peut-être que par chance, vous y arriverez », avertira Jean Paul, un jeune chômeur depuis bientôt deux ans.

Par chance, pour dire comme Jean Paul, nous arrivons au chef-lieu de la commune  après environs 30 minutes de route. Et contrairement à Gishambushi, l’endroit grouille de monde. Il n’y a certes pas de marché moderne, mais plusieurs commerces pullulent la place. Fierté de ses habitants, Gisanze vient d’être raccordée en électricité. Médard, enseignant à l’école fondamentale n’en revient pas : « Nous avons certes beaucoup de défis, nous autres de l’opposition par exemple, mais le fait d’avoir accès a l’électricité est un pas à saluer. Voir ma maison éclairée est tout simplement un soulagement ». 

Gashoho et ses défis

Ce soulagement, Jean, un autre enseignant, ne s’y oppose pas. Mais pour lui, c’est l’arbre qui cache la forêt tant les défis qui hantent Gashoho sont énormes. Nous le rencontrons à la sortie de la paroisse Gisanze, l’une des plus anciens du Burundi, construite en 1937 : « Je ne vous le cache pas, mais ce n’est pas facile de  vivre à Gashoho lorsque l’on est un opposant qui s’affirme. En tout cas, on n’a pas cette liberté qu’on devrait jouir dans un Etat dit démocratique. Espérons qu’avec le nouveau gouvernement, on verra la consécration des principes démocratiques avec des politiques qui se soucient vraiment du peuple », espère-t-il, pas très convaincu.

Un peu plus loin, à quelques mètres de la paroisse, se trouve le bureau communal. Nous y rencontrons Aline qui est au chômage. Elle est venue demander une audience à la Ceci Gashoho. Pour elle, la seule chose qu’elle  souhaite plus que tout, c’est qu’elle sorte de ce chômage qui la hante : « En tout cas pour moi, peu importe le parti qui gouverne, la seule chose que je veux, c’est sortir de ce calvaire. L’homme politique idéal, c’est celui qui pourra faire à ce que j’ai  du travail », dira-t-elle avec un brin de résignation. 

Des propos un peu semblables à ceux de Désiré, menuiser pour qui le chômage des jeunes de Gashoho ou de tout le pays devrait être la priorité de tous les politiques. Malheureusement, regrette-il, actuellement, mouvance ou opposition semblent être occupés par d’autres choses.

La commune de Gashoho est limitée au Nord par la commune Bwambarangwe et Gitobe et Butihinda, au Sud la commune Tangara, à l’Est par la commune Gasorwe, à l’Ouest par la commune Kiremba. S’étendant sur la seule région naturelle de Bweru, la commune Gashoho a une superficie de 155,26 km².

En 2008, avec ses quatre zones à savoir Gisanze, Nyagatovu, Burambira Gashoho, et 28 collines, la commune avait une population estimée à 109763 habitants. 

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Vyanejereje cane kubona ko ku masanamu yafashwe na satellite akabarabara nahora ncamwo niga mu mashule mato mu ntango z’imyaka ya 1960 ubu kazwi ku rwego rw’igihugu?/intara nka Rp 25 (route principale?).
    Rimwe aho nasubira i Burundi RP 25 ryarankuye i Gakere (hafi y’i Gashoho) aho rihwana na RN 6 (Ngozi-Muyinga) rishikana nko musi y’ikilometero n’igice hafi yo muhira iwacu.
    https://satellites.pro/Burundi_map#-2.949748,30.035548,15