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#ThePoliticianWeWant : bienvenue à Bweru, chez la « Francine nationale »

À Bweru, les jeunes rencontrés font part de leurs souhaits pour la prospérité de leur commune. Et les nouveaux dirigeants sont appelés à les exaucer.

De la ville de Ruyigi au chef-lieu de la commune Bweru, c’est 35 km par la RN13. Notre voiture roule à belle allure sur cette route goudronnée. Après une trentaine de minutes, une pancarte souhaite la bienvenue à Bweru. J’ai le plaisir de dévorer des yeux le décor du paysage. Bananiers, champs de maniocs, maisonnettes, pins et eucalyptus se succèdent. À 11h, nous arrivons au chef-lieu de la commune. 

Faisant les cent pas pour me dégourdir les jambes, je profite pour acheter de quoi me rafraîchir. Une petite boutique se pointe devant moi. Je fais connaissance avec Claude, tenancier de la boutique. Il est d’humeur enjouée. Avec lui, amorcer le dialogue est facile. 

Il vient de terminer l’école secondaire au lycée communale de Mubavu. « Ici l’électricité nous fait défaut. Elle devrait être la base de beaucoup d’activités génératrices de revenus, ce qui contribuerait à lever le chômage qui mine la jeunesse. » Pour Claude, « un bon dirigeant se bat pour le développement intégral de sa commune. Et l’électricité doit être en tête de liste de ses préoccupations. » 

Et d’ajouter : « Pour un développement durable, le secteur de l’éducation mérite d’être pris au sérieux. Imagine par exemple un établissement scolaire où l’outil informatique est perçu comme un mythe ; c’est affreux ! Les leaders qui s’investissent corps et âme à lever les lacunes du système éducatif sont à désirer. » 

Lors de ma visite aux instances communales, un membre du personnel confirme les lacunes de formation en informatique liées au manque d’électricité. « Le barrage hydroélectrique de Kanyongozi n’alimente pas toute la commune. Même ici, au bureau communal, nous utilisons l’énergie solaire. Cela cause la lente pénétration numérique. Aux écoles fondamentales voisines, nous utilisons le seul ordinateur de la commune pour le cours d’informatique », confie-t-il.

Francine Niyonsaba, l’exemple de la commune

À notre arrivée au marché de Kayongozi, la pluie tombe dru. Nous faisons escale dans un bar. Ce centre semble plus développé que le chef-lieu de la commune. Je me joins à un groupe de jeunes qui picolent dans un coin. 

Ils me vantent les particularités de leur zone. En premier, l’honneur revient à Francine Niyonsaba, la spécialiste du 800 m et native de Nyenkanda. « Elle m’inspire beaucoup. Elle montre que les plus grands hommes peuvent avoir des origines humbles, à condition de travailler avec assiduité. », affirme Thierry, le plus loquace du groupe. À ses 23 ans, il vient de terminer l’école post-fondamentale. Quant aux dirigeants de sa commune, il n’a qu’un souhait : « Il faut que les nouveaux dirigeants privilégient l’épanouissement des jeunes par l’acquisition de différentes compétences. Ainsi, il nous sera facile d’emboîter le pas de notre chère Francine dans divers domaines. » 

Bweru est l’une des sept communes de la province Ruyigi.Située dans la région naturelle de Buyogoma, sa superficie est de 343,22 km2 avec une population estimée à 49850 habitants (données du bureau communal). Elle est subdivisée en 4 zones : Kirambi, Mubavu, Kayongozi, Busoro.

Son premier administrateur est Thomas Bucumuhimba (1962-1965). Jusqu’ici, cette commune a connu 19 administrateurs. Francine Niyonsaba, (athlète burundaise spécialiste du 800 m) est native de Bweru. Le parc national de Ruvubu a une partie dans cette commune.

 

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