En cette matinée du 20 Août 2015, les réseaux sociaux au Burundi annonçaient une surprise : l’investiture du Président Pierre Nkurunziza à sa propre succession. Le bloggeur Spageon Ngabo évalue la première année qui vient de s’écouler sur les cinq que doit durer le 3eme mandat.
Une image ne cesse de circuler dans mes pensées. Celle d’un jeune homme ligoté, coudes et talons serrés, attachés par derrière, sa cage thoracique au point d’éclater, couché sur le ventre. Chez nous, cette position a même un nom « kuboha akadege » (littéralement : ligoter en petit avion). Le jeune homme est ensuite embarqué par un véhicule aux vitres teintées. Puis, plus rien. Point !
Le phénomène des disparitions forcées a repris à une allure alarmante. Les responsables de ces disparitions ne sont jamais appréhendés. Jean Bigirimana de Iwacu sera-t-il retrouvé ? Gisa Stève de Buja FM s’en sortira-t-il ? Bien d’autres sont dans les mêmes conditions. Les radios incendiées le 13 mai pourront-elles rouvrir ?
Politique et économie
Du point de vue politique, les Burundais sont maintenant positionnés sur deux pôles: le pouvoir et l’opposition. Soit tu es pour, soit tu es contre, pas de place pour le « ni l’un ni l’autre ». L’histoire de plus d’une quarantaine de partis politiques est à oublier. Choisir le camp des opposants suppose opérer en cachette ou en exil. C’est ainsi qu’une « pseudo-opposition » est née, ceux que j’appelle des « opposants pro-pouvoir » pour faire une démocratie à la Burundaise. Souveraineté exige, comme on aime bien le chanter.
Quant à l’économie, pour une fois dans l’histoire du Burundi, un dollar américain a failli s’échanger à 3000 Francs bu, n’eut été la « police anti-spéculations » qui a fait le gendarme au vrai sens du terme sur les marchés en arrêtant des cambistes et en fermant leurs bureaux de change. Mais elle n’a rien fait pour amener les devises qui manquaient pour équilibrer le marché.
2016 restera aussi cette année où il n y a eu aucune embauche à la fonction publique sauf replacer un décédé ou un démissionnaire.
Diplomatie
La théorie du complot partout, tout le temps. Tous les pays veulent renverser le régime de Bujumbura. Pour moi, ce sont ces deux phrases qui justifient bien le comportement des autorités, les communiqués en cascade du parti au pouvoir et les relations exécrables que ces mêmes autorités entretiennent avec la plupart des pays aujourd’hui.
Enfin, de bonnes choses
Le meilleur pour la fin : une jeunesse qui se bat contre vents et marées pour maintenir le drapeau Burundais dans le concert des Nations. Francine Niyonsaba est un exemple.
Les jeunes essaient de redonner vie à Bujumbura au travers de l’évènementiel : Miss Burundi, Pamoja Festival, Festival Amahoro,…Ils supportent tout, un climat lourd imposé par cette crise pour réanimer une population stressée, abattue et abandonnée.
Malgré tout cela, des personnes cherchent encore et toujours à compliquer la vie des jeunes, à l’instar de cette nouvelle mesure anti-minijupes et collants.
I would like to encourage you my.lovely brother. Since a decade,Our lovely Country tends to be the last but as it has some of youth still willing to keep its championship and inspiration,it will resurect . Burundi,our lovely and beautiful Country does not deserve to be classified at tail of others because it’s having all potentialities. Due to all of that my prayer today is that God will entrust The Country to Burundi Citizens with high Political will to develop,secure and sustain the functionality of the Country. Long live to Burundi
Thank you so much Mr Come Niyibigira. May your wishes and prayers be applied on our country.