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Les perles de taille, le « petit truc magique » pour les femmes

Pourquoi ‘Utudede two mu nda’ ont-elles le vent en poupe ? Qu’est-ce qu’elles apportent pour celles qui en ont, combien coûtent-elles…pour essayer de comprendre, nous avons passé la journée avec les artisans vendeurs de la capitale.

« Une Bujumburoise, une vraie, doit en avoir ! ». Non, ce n’est pas moi qui le dis, mais bien Claude, artisan, vendeur à la maison fleurie, en face de la librairie Saint-Paul. Et il sait de quoi il parle : « Ces petites perles autour de la taille sont magiques. C’est comme…même la Reine mère en portait ! » Il cherche ses mots, claque les doigts, et finit par lâcher : « Ni nk’akarungo ! » (C’est comme une petite épice, Ndlr) – Huum, Akarungo nyene ? La comparaison me fait sourire, mais le sérieux du jeune homme a raison de mon incrédulité et je finis même par lui en acheter. (Sait-on jamais, l’épice pourrait faire des miracles avec Gilbert).

A la maison fleurie, il n’y a pas que Claude qui vend ces perles de taille, communément appelées « Utudede two mu nda ». Dans toutes les échoppes, bracelets, colliers, chevillières, et les fameuses perles du désir sont étalés sur les tables et étagères. Il y en a de toutes les couleurs, et pour toutes les morphologies. 

Ce n’est pas un simple accessoire de beauté

Vendeurs, artisans, et clientes s’accordent sur une chose : « Certes, c’est un petit accessoire, mais il sert énormément ! ». Pour Ousmane, artisan et gérant de la marque de vêtements et accessoires Ucoco Brand, ces petites perles peuvent booster l’estime de soi, la confiance, le désir, et même apaiser le stress. « Pendant l’acte sexuel, les perles jouent le rôle de stimulant. Les toucher, les entendre (pour celles qui sont faites en coquillage) procure une sensation qui augmente le désir des deux partenaires »

Amina, une femme rencontrée à la maison fleurie, va dans le même sens : « Je me sens plus sexy quand je les porte. Et en plus, elles marquent bien ma taille. »

Un apport financier qu’il ne faut pas négliger

« Utudede two mu nda », il ne faut pas croire, ne sont pas données. Elles se vendent, en fonction de la taille, entre 5000 et 15.000 Fbu. Et ça dépend des périodes. Pendant les vacances, comme il y a beaucoup de touristes et diaspora, les petites perles partent comme de petits pains. « J’en ai parfois vendu jusqu’à 45 par jour », raconte, enthousiaste, Ousmane.

Il va plus loin, en expliquant que grâce à ce commerce, Ucoco Brand a pu donner du travail à temps plein à 11 femmes vivant dans des conditions vulnérables. « Elles confectionnent ces perles et nous leur donnons 30% de la vente ». En outre, le travail des perles, nous dit Ousmane, est un secteur qui peut aider à lutter contre le chômage. Par exemple, Ucoco Brand forme les femmes et les jeunes sans emploi à la confection des accessoires en perles. « Aujourd’hui, nous avons en tout 27 femmes qui travaillent ponctuellement avec nous. », se réjouit le jeune.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Si cher journaliste vous parlez des éléments de notre tradition Burundaise nous nous sentons charmé.Nos anciens avaient beaucoup d’intelligence dans tous les domaines:voilà ubudede on peut les classer dans l’art et l’engage physiologique.entre temps l’art du lit pour les femmes mariées,on pourrait aussi les utiliser pour les filles malades de  »intinyi » pour au moins stimuler son physionomie.Nous voyons que vraiment les anciens continuent à nous transcender toujours dans nos vies même du 21eme siècle.C’est à dire que si vous parlez d’ubudede’ vous pouvez parler aussi des autres types d’art dans le domaine d’habillement dans le Burundi anciens biensure.Ca nous inspire beaucoup merci!!