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Le numérique au Burundi : une menace pour nos métiers ?

Les technologies numériques prennent de plus en plus de place dans le quotidien des Burundais : smartphone, cash power, ecocash, ordinateurs,… Face à ces mutations de notre mode de vie et aux révolutions technologiques que vit notre société, certains métiers sont en voie de disparition. Une étude de l’université d’Oxford basée sur l’analyse de plus de 700 métiers a conclu que 47 % d’entre eux seront automatisés dans deux décennies. Qu’en est-il du Burundi ?

Ce n’est pas de la science-fiction  mais une réalité. La technologie et l’informatisation galopante vont conduire à la disparition de certains métiers. Savez-vous qu’il fut un temps où  il existait beaucoup de dactylographes publics devant les bureaux de la Mairie de Bujumbura ? Des releveurs de compteurs d’électricité de la Regideso ? Où sont passés les cabines téléphonique publique ? Les cybers cafés qui étaient éparpillés un peu partout ?

Régine Manirakiza, 48 ans, est l’une des dernières dactylographes publiques qu’on rencontre devant le bureau « Bon accueil » de la mairie de Bujumbura. Elle a dactylographié des milliers de documents depuis une trentaine d’années. Assise devant sa grosse machine à écrire, le calage de la feuille, la frappe rapide et légère, le retour du chariot après le tintement qui annonce la fin prochaine de la ligne, résonne dans l’oreille du passant. Elle déplore : « Par le passé, tous les documents administratifs, déclarations d’impôts, contrats, etc. passaient entre nos mains. Mais aujourd’hui, un simple clic de souris des ordinateurs en prolifération nous a relégués au passé.»

Pareil pour Ernest Nshimirmana, 38 ans, propriétaire d’une cabine téléphonique publique à Gasenyi. C’est avec nostalgie qu’il se rappelle le temps où les clients se succédaient et les tarifs défilaient frénétiquement sur les compteurs. « Je pouvais gagner 35 000 fbu /jour, mais tout cela, c’était avant l’arrivée du téléphone portable. Maintenant, c’est à peine si je gagne 2000 fbu /jour », soupire-t-il.

Que faire ?

Comme le disait Winston Churchill, mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne vous prenne par la gorge. Lutter contre le progrès technologique ? Non, ce serait une erreur. Primo, il faut apprendre à innover comme Gordien Nkurunziza. Avec l’arrivée, des smartphones et de l’internet illimité, Gordien a vu son cyber-café se vider de ses clients du jour au lendemain. Voyant son métier en sursis, il en a créé un nouveau : production du charbon à partir des déchets ménagers.

Secundo, il faut se former pour s’adapter aux nouveaux métiers qui émergent, comme la dactylographe Régine qui est en train d’apprendre l’ordinateur. Tertio, l’État à travers le ministère de l’Éducation devrait abolir l’éducation de formalité et adopter une éducation adaptée à l’entreprenariat de la réalité du terrain. Enfin, la jeunesse devrait être stratège au moment de la sélection des filières en choisissant des cursus qui proposent plusieurs débouchés, et les parents devraient  leur laisser le choix et ainsi favoriser la créativité et la culture de l’excellence.

 


A relire : Réseaux sociaux : les entreprises burundaises n’y voient que du feu

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Niyongabo christophe:la téchnologie est l’une des choses nécessaire dans un pays.Mais chez au BURUNDI c’est dangeré les smartphones sont entrain de causer au Barundais d’etre des vrais féneyants .vous pouvez regarder ce qui se passe dans les bureaux ou on trouve des filles et des mamans connectées sur les wifi.Au lieu d’accuellir les gens on les trouves sur facebook et sur wathsapp cela cause un faible developpement du travail.ça sera mieu si cette haute tech ulisée dans le develloppement des activités du pays ne pas pour distraire les employeurs.