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Oui l’IA existe, mais l’humain reste créatif !

Nous vivons une époque où la technologie assiste, amplifie, facilite. C’est un fait. Mais il existe une frontière entre l’assistance et la substitution. Le problème, ce n’est pas l’usage de l’IA : c’est le regard que l’on porte désormais sur toute personne qui accomplit quelque chose de remarquable, qu’il s’agisse d’un texte, d’une idée, d’une présentation, d’un discours ou d’un projet bien structuré.

Depuis l’essor de l’intelligence artificielle générative comme ChatGPT, une phrase revient de plus en plus souvent dans les milieux créatifs et professionnels : « Tu l’as sûrement fait avec l’IA. » Une manière simpliste de banaliser le talent, de minimiser l’effort et, sans que l’on s’en rende compte, de priver l’humain du droit à la reconnaissance de son propre travail.

Cette remarque, souvent lancée sur le ton de l’humour, révèle pourtant une réalité bien plus profonde : celle d’une société qui commence à douter de la pensée humaine, ou pire, à croire qu’elle n’a plus rien d’original sans le recours à la machine.

Sans la technologie, sommes-nous rien ?

Il faut le dire sans détour : ce réflexe qui consiste à tout attribuer à ChatGPT relève d’une véritable usurpation du mérite intellectuel. L’IA est devenue une sorte de bouc émissaire positif. On s’imagine qu’aucun cerveau humain « normal » ne peut produire un contenu de qualité sans appui technologique. Et pourtant, des individus réfléchissent encore, créent, écrivent, structurent leurs idées sans passer par un prompt ou une commande d’IA.

Faire usage de l’IA n’a rien de honteux

Il est temps de redonner du crédit à l’humain, même à l’ère numérique. Ce n’est pas parce qu’un contenu est fluide qu’il est artificiel. Ce n’est pas parce qu’une idée est bien formulée qu’elle a été générée. Derrière un texte profond, il y a peut-être un vécu. Derrière une pensée claire, un long silence, ou une douleur dépassée. L’IA dispose de données, mais pas d’histoires. Elle analyse, elle imite, mais elle ne ressent pas.

Utiliser l’IA n’a rien de honteux. Mais tout attribuer à l’IA, c’est injuste. C’est une manière insidieuse d’effacer la voix humaine, de nier la créativité, l’intelligence et le mérite. À long terme, cela risque de produire une génération qui doute de sa propre capacité à créer sans un écran.

Alors non, tout bon travail ne vient pas de ChatGPT. Parfois, c’est juste une personne qui a pris le temps. Qui a appris. Qui a osé. Qui a eu le courage de penser par elle-même, dans un monde où la pensée semble de plus en plus déléguée. Si un outil lui permet de parfaire son œuvre, où est le mal ?

 

 

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Les commentaires récents (2)

  1. C’est totalement vrai car de nos jours c’est difficile qu’on accepte qu’une à pris du temps pour penser à son activité. On dit à chaque fois que c’est l’IA alors que c’est pas le cas.