Une année vient de se passer. Le Burundi est plongé dans une crise politique, qui a drainé, à son tour, un lot de problèmes socio-économiques. La blogueuse Joëlle Sayubu rend hommage à une catégorie des personnes qui est restée debout malgré les circonstances : celle des femmes !
On a tendance à parler des femmes le mois de mars, alors qu’en tout temps elles sont là, chacune avec ses petits mystères. Grâce à elles, le futur est étincelant. Je vois déjà rire les aveugles de raison, ceux pour qui la femme n’est qu’une ménagère, sans indépendance, qui n’a pas d’avis à donner. Et plusieurs de ces femmes l’entendent si souvent qu’elles le croient encore plus qu’eux !
On dit que l’épreuve fait ressortir le meilleur ou le pire de nous-mêmes. Cela ne signifiait pas grand-chose avant que je voie, que j’entende ce dont une femme à bout est capable, surtout quand il s’agit de sa famille. Elle devient une tigresse et gare à celui qui s’en prendra aux siens.
Un exemple ? Prenons les marchandes de fruits et légumes des marchés de quartiers populaires. Ces battantes ! Des femmes toutes suantes sous l’intense chaleur de la ville, le regard vif et les mains rudes. La crise a fait beaucoup de victimes et ces femmes ont été l’incarnation du courage en personne. On a eu beau demander, avertir, ordonner de ne voir personne dans les rues à cause des sanglantes et violentes manifestations, elles ont fait la sourde oreille et bravé le danger. Elles ont défié les balles meurtrières pour la survie de leurs familles. Elles s’y devaient.
Oui, la femme se doit d’être un modèle de vertu et de courage. D’une pierre deux coups : malgré elle, elle a prouvé à quel point elle a de la valeur. Qu’elle aussi peut être le salut de sa famille. Et elle inculque ainsi à ses enfants, le courage et le sens du devoir. Pas besoin de crier sur les toits ses mérites, elle ne se voit pas en héroïne. Elle se sait mère, le plus beau métier du monde. Et quand ces hommes en uniformes prennent un fou plaisir à les pourchasser, à renverser leurs produits, à les piétiner et à les battre, on se demande : savent-ils que, tout comme eux, elles ont des familles à nourrir ? Elles n’ont que la rue pour travailler messieurs ! Ne soyez pas cruels envers elles.
Vous, les battantes, qui ne craignez ni le vent, ni la pluie ni la tempête ni l’orage, vous préparez un avenir radieux, derrière un vieux panier d’osier. Demain sera beau grâce à vous. Vous laissez entrevoir par votre regard innocent l’espoir d’un nouveau jour, d’un avenir aux mille possibilités auquel nous voulons appartenir et être fiers de chanter ce bon vieil air: » Burundi bwacu ».
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Felicitations à ces braves mamans. Nous prions que le Bon Dieu pour elles et nous faisons recours a la maman de Jesus pour qu’elle leurs viennent au secours.
UBRUNDI BUZOKIRA IGIHE TWESE TUZOBONA KO BUKWIYE GUKIRA .NDATANGAZWA CANE NABAGOMBA KWIMBIRA ICOBO IGIHUGU CABO AHO BOGISABIRA KURAMBA NO GUTERA IMBERE.