L’éducation est la base du développement de tout pays. Pourtant, comme le constate la blogueuse Dorine Muco Muryango, l’éducation burundaise souffre d’un laisser-aller, qui compromet l’avenir de toute une génération.
Je suis une étudiante et je vis dans un milieu estudiantin. Je suis donc aux premières loges pour constater l’état de dégradation de l’enseignement au Burundi. Je m’inquiète beaucoup de l’avenir de mon pays. Le niveau diminue considérablement d’années en années. Je suis désolée de constater que les étudiants ne fréquentent généralement la bibliothèque que lorsqu’il s’agit de rédiger leurs travaux de fin d’études. De surcroît, il est regrettable que l’Etat n’encourage pas le peu d’étudiants qui font de leur mieux pour garder la flamme heuristique éclairée.
Quelles sont les prestigieuses bourses offertes aux jeunes étudiants brillants burundais ? Quelles sont les revues scientifiques auxquelles les universités burundaises sont abonnées ? Quelle est la part allouée à la recherche par les universités burundaises dans leurs budgets de fonctionnement ? Je ne comprends pas par exemple comment il arrive qu’un étudiant en Histoire arrive à décrocher son diplôme sans avoir visité le moindre site historique présent sur le territoire national. Vous n’allez pas peut-être me croire, pourtant cela est la triste réalité burundaise.
Et ce qui est grave, c’est que cet état de dégradation de la qualité de l’enseignement s’est généralisé. De l’école primaire à l’université en passant par le secondaire, le constat est le même. Jusque-là, je me suis abstenue de parler du traitement réservé aux enseignants, de l’état des infrastructures surtout au niveau du supérieur.
Une vie en grand écart
Face à une situation misérable, certains étudiants essaient d’être à la fois au four et au moulin. Cependant, cela ne profite ni à ces étudiants ni au pays. Nombreux se font recruter dans des sociétés de gardiennage. Pendant la journée, les plus zélés suivent tant bien que mal le cours tandis que d’autres préfèrent se reposer dans la perspective de leur labeur nocturne. Ces derniers ne se présenteront qu’aux examens. D’autres se tournent vers les bars où ils se font embaucher comme serveur. D’autres encore, je le constate à l’université du Burundi et plus particulièrement au campus Mutanga, se rabattent sur la vente des crédits de recharge. Pendant que les autres sont en cours, ils restent assis à longueur de journée sous l’arbre qui est à proximité du restaurant universitaire, dans l’attente d’un client éventuel.
Les lauréats des écoles d’excellence récemment créées devront poursuivre leurs études universitaires dans ces conditions lorsqu’ils arriveront à terme de leur formation secondaire. Où est donc l’excellence dans tout ce que je viens d’évoquer dans les lignes précédentes ?
L’Etat doit réagir
Il est de notoriété publique que l’éducation de qualité est nécessaire à l’envol d’un pays. Et je pense que le gouvernement a créé les écoles d’excellence à des fins, sûrement à long terme, de décollage de tout notre pays. Cependant, il ferait bien d’appliquer cette excellence au niveau des écoles primaires et surtout des universités. L’excellence doit être l’objectif principal de nos établissements scolaires et universitaires. Et pour y parvenir, le gouvernement doit créer de bonnes conditions de travail à l’intention des enseignants et des enseignés.
Le Burundi ne pourra parvenir à l’excellence que lorsque ses autorités auront canalisé des investissements conséquents dans l’éducation et dans la recherche.
C’est une situation déplorable chère blogueuse!parle mais cela n’aboutira à rien,mr6 qd mem!
C »est le ventriotisme qui fait rage. Malheureusement; la jeunesse qui est endormie aujourd’hui doit souffrir des consequences nefastes qui en decoulent