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Bora Bora beach : nous ne t’oublierons pas

Alors que ce blogueur avait anticipé le déroulement de sa soirée, il était loin de s’imaginer la vague de souvenirs qui allait le submerger. Entre cocktails et rencontres, le DJ joue les musiques de son passé, lui rappelant le Bora Bora beach, une oasis intemporelle, symbole de moments heureux et d’étreintes passées.

Gihosha, samedi 6 avril, il est 22h37. Je décide de tester un nouveau bar à cocktails. Enfin, ce n’était pas mon premier objectif quand je suis sorti. Pour être honnête, j’ai rendez-vous avec une amie que je n’ai plus vue depuis un moment. Je pensais qu’on allait en ville, manger quelques glaces, et avec un peu de chance, attirer peut-être son attention. Ne me jugez pas. Mais contre toute attente, elle m’embarque au Cocktail Monsters.

Pour mettre fin à mes velléités sentimentales, elle m’informe qu’elle a un « copain ». Un gars que je connais. J’avoue, ça me prend au dépourvu. Le reste de la soirée est très gênant, enfin pour elle, moi je pense à mon ex. Précisément à nos petites sorties sur la plage Bora Bora. Bora Bora sha, j’y suis allé pour la première fois lors de notre premier rendez-vous. La nostalgie me prend, en me rappelant que la plage a été inondée et qu’elle est en reconstruction, enfin ce qu’il en reste.

Dimanche 7 avril, il est 2h30, je ne sais pas comment je me suis retrouvé à l’Arena. Comment elle a réussi à me convaincre, je n’en sais rien. DJ Bee joue de vieux hits « Old School » depuis quelques minutes maintenant. Ces mêmes chansons jouaient lorsque je commandais à boire pour moi et cette fille qui deviendra plus tard ma « copine ». Je me souviens comment le vent soufflait sur elle, ses cheveux qu’elle n’a pas pu coiffer parce qu’elle savait que ça ne servirait à rien avec le vent fou auquel elle allait devoir faire face.

Ce n’était pas vraiment notre première rencontre, mais ce jour-là, c’était sérieux, je devais lui prouver que je suis « le » mec qu’il lui fallait. Nous avions du temps devant nous, le climat était favorable, c’était parti pour quelques heures de discussions profondes. L’idée de passer plus d’une heure avec elle me terrifiait. Mais, comme dit la Bible, « face à la diversité, l’enfant de Dieu triomphera ». Je paraphrase, mais l’idée est là.

Nous avons parlé de tout et de rien pendant presque deux heures. Je me rappelle avoir été interrompu par un serveur soucieux de nos verres vides. Tout mon être voulait lui crier que je n’avais plus d’argent pour payer, mais le pauvre ne faisait que son travail. D’un côté, je ne voulais pas que la demoiselle me traite de radin, et d’un autre côté, le service était parfait. J’ai donc fini par acheter plus que ce que j’avais prévu. Sacré Yvan.

A nos souvenirs…

Dimanche 7 avril, il est 3h36, je viens d’arriver à Buja Boom- ex Pacha. Je rejoins quelques amis dans la nouvelle boite de nuit du bar, Buja boom night-club. J’entre, je salue tout le monde et dans un coin en train de danser, je vois une fille que je n’avais pas vue depuis un bon bout de temps. Pour être honnête, je savais qu’elle était là. Je pense même que le fait qu’elle soit là ait influencé ma décision de quitter Arena. Quick update, il y a quelques années, je lui ai déclaré ma flamme et je me suis fait recaler, no big deal.

En allant la saluer, le Dj joue « El Capitain » de 19th , toute la boite commence à rapper les paroles de la chanson. Je réussis à la tirer du cercle et je la salue. Quelques secondes après le câlin, j’entends : « Hammer H3, kuri Bora Bora, maboko ajugumira ashaka ivyakora kora ». Et voilà Bora Bora qui revient dans ma tête, me poussant dans une réflexion. Dans quelques années, des jeunes chanteront les paroles de cette chanson sans savoir où c’est ? Terre mère, redonne-nous Bora Bora.

Dimanche 7 avril, il est 4h56, je sors de la boite, je m’allume une cigarette. Je contemple la piscine, ses bordures, je m’imagine être à Bora Bora, mais ce n’est pas la même chose. Le vent souffle, mais ce n’est pas la même sensation. Yvan n’est pas là pour me demander si je vais me resservir une autre royale, alors qu’il voit très bien que je viens d’ouvrir la précédente.

Après être retourné à l’intérieur, en sirotant un cocktail dont je ne connais pas la composition, je ne peux m’empêcher de penser à nos plages. Ces étendues de sable qui ont été témoins de tant de moments précieux, de rires partagés et de douces étreintes, les vagues qui s’écrasent contre le rivage.

Dimanche 7 avril, il est 5h40. À cette heure, on serait en train de s’apprêter pour aller à Bora Bora, prendre un dernier verre pour clore la soirée, observer les reflets chatoyants du soleil se levant sur le lac…

Alors que je quitte le bar, je jette un dernier regard sur la piscine comme si je faisais mes adieux à ce souvenir lointain que j’ai de Bora Bora, en prenant soin de préserver les souvenirs des moments que j’y ai passés. Ainsi, un jour, je pourrais dire à mon enfant : « Yooo, mwana kera hari plage yitwa Bora Bora, yaraturyohereje ubuto bwacu pe ! » (Mon enfant, il y avait une plage appelée Bora Bora, elle a marqué notre jeunesse !, Ndlr).

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Muraryana umutima iyo muriko muratwibutsa utuntu twakahise nkutu BORA BORA,AFTER BEACH YA 2002,Karera Beach,Barneo,Toxic……Mon pays va mal 🇧🇮