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La RDC en quart de finale : ma patrie, ma fierté !

Dimanche, 28 janvier avait lieu le match de football opposant la RDC et l’Egypte lors des huitièmes de finale de la CAN. Un moment haut en émotions, du moins pour les ressortissants de ces deux pays. Témoignage d’une Congolaise qui confie s’être retrouvée dans une situation inhabituelle, non pas parce que ses préférences sportives avaient changé, mais plutôt en raison de son patriotisme indéfectible envers son pays. 

Le début du match a été marqué par une série d’échecs de la part de nos joueurs congolais. Chaque faux pas était comme un coup direct à mon cœur, faisant battre ce dernier à une vitesse folle, à 100 km/h. Pour tenter de me détendre, j’ai essayé de me plonger dans mon jeu de basket préféré, mais en vain. Mon esprit était constamment fixé sur le match, en attente anxieuse de chaque développement.

Pendant le match, je me suis rendu compte que mes réactions étaient partagées par de nombreux compatriotes. Les réseaux sociaux étaient inondés de statuts et de commentaires exprimant la déception, la frustration, mais aussi l’espoir en notre équipe. C’était un spectacle à part entière, un théâtre émotionnel virtuel où les performances des joueurs congolais déterminaient notre humeur collective.

Ce qui m’a particulièrement frappé, ce sont les critiques acerbes dirigées vers nos joueurs, en particulier envers des talents tels que Ndembele. Si nous étions à l’époque du Zaïre, disaient certains, il aurait déjà été décapité. Les critiques allaient bon train, remettant en question les compétences de nos joueurs et suscitant même des milliers de mèmes partagés pour illustrer ironiquement leurs performances.

Cependant, au-delà de la déception palpable, il y avait une lueur d’espoir. J’ai pris un moment pour me rappeler que cela fait la 8 ème fois que l’Égypte et la RDC se rencontrent lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et que les résultats n’ont jamais été en notre faveur. Mais, toujours, nous avons ressenti cette fierté indéniable à voir nos joueurs sur la scène internationale.

Cette année, alors que nous affrontions à nouveau l’Égypte, un dicton circulait : « Les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus. » C’était un rappel que dans le monde du sport, les scénarios peuvent changer, et la détermination d’une équipe peut surprendre même les plus sceptiques.

Alors que le match atteignait son dénouement, mon cœur continuait de battre fort. Quel que soit le résultat, une chose était claire : ma connexion émotionnelle avec mon équipe nationale transcende mes préférences sportives personnelles. Aujourd’hui, je suis sortie de ma zone de confort et ai embrassé pleinement mon rôle de supportrice, éprouvant la gamme complète d’émotions que le football peut susciter.

Peut-être que le dicton se vérifiera, peut-être pas. Ce qui est certain, c’est que la passion pour son pays peut transcender même les frontières du monde sportif, créant une unité et un lien indéfectibles entre les fans et leurs équipes nationales.

 

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