On s’y attendait, les conflits refont surface dans la gestion du basketball burundais. L’apôtre Manirakiza est entre le marteau et l’enclume. Au-delà des spéculations des uns des autres, les basketteurs seraient-ils considérés ?
« Audit…72 milliards…l’Apôtre doit démissionner ! », tels sont les mots qui circulent dans différents groupe WhatsApp des amoureux du sport en général, et du ballon orange en particulier. Le pire, c’est ce qui vient d’arriver à l’équipe Dynamo, à Pretoria en Afrique du Sud, en écopant d’un match forfait contre FUS Rabat du Maroc, pour avoir refusé de porter les maillots portant le logo «Visit Rwanda», sponsor officiel du tournoi. Cela fait un tollé sur la toile, des indignations fussent de partout.
Pour ceux qui suivent de près le basketball burundais, les conflits à la fédération burundaise du basketball ne datent pas d’hier. L’apôtre Manirakiza, lorsqu’il a pris les rênes de la FEBABU, il avait promis, entre autres, de construire un terrain de basketball digne de son nom, en seulement 3 mois. Grande désillusion ! On attend toujours ce gymnase. Mais cela était évident, du moins pour les moins dupes, habitués aux belles paroles de ceux qui veulent accéder au pouvoir.
Assoiffés de revoir les jeunes basketteurs burundais bourrés de talents démontrer leur savoir-faire, le bénéfice du doute a été accordé à l’apôtre, ou du moins, nous y avons été contraints. Heureusement que l’ambiance est toujours au rendez-vous au terrain de département, malgré le soleil tapant, les arrêts en cours des matchs pendant les saisons de pluie, ou encore malgré les vestiaires-toilettes, dont je vous épargne l’état de salubrité.
Malgré tous ces manquements, le terrain était toujours plein à craquer lors de grandes affiches. Plusieurs tournois ont été organisés, et la FEBABU ne s’est pas gênée de revoir à la hausse les prix à l’entrée, doublant les tarifs, sous les grognes des fans. Résilience à la burundaise oblige, on se disait que, peut-être, la récolte sera bonne pour relancer le projet de construction d‘un terrain modèle. « Amaso yaheze mu nzira. » Les mécontentements se sont alors accrus, jusqu’au fameux audit qui aura abouti à un manquant de 72 milliards. Je ne veux pas m‘éterniser sur les détails du rapport de l‘audit, cela m‘importe peu.
Les acteurs centraux sacrifiés
Les victimes de ce fiasco malsain, ce sont toujours les basketteurs, ces jeunes qui mouillent leurs maillots tous les week-ends pour l‘amour du ballon orange, « for the love of the game », comme dirait Gygy Ghylain.
L‘évidence que ce domaine ne nécessitait qu‘une bonne dose d‘organisation pour avoir de bons fruits, était là. Urunani et Dynamo, ou encore Remesha commençaient à être des équipes les plus convoitées par les meilleurs joueurs de la sous-région, voire même des Américains. Pour la toute première fois, une équipe burundaise, Dynamo, participait à une phase supérieure du Basketball Africa League, en Afrique du Sud. Le rêve commençait à s‘agrandir, quitte à croire même au professionnalisme.
Mais tout risque de tomber à l‘eau, car jusqu‘à présent, le calendrier du championnat n‘est pas encore disponible, et n‘est pas proche d‘être communiqué, vu les tensions actuelles.
Pour l‘apôtre ou ceux qui voudraient son limogeage, vous devriez laisser d‘abord de côté les intérêts individuels et penser au bien du basketteur, car vous lui êtes redevable en premier lieu. Sans lui, vous n’êtes rien.
Ndumiwe😭💔