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Les visites du Chef de l’Etat sur terrains : faudrait-il toujours l’attendre pour que les choses bougent ?

Les visites inattendues du numéro Un burundais sur terrains lèvent le voile sur l’avancement à pas de tortue dans l’exécution des projets. Mais pourquoi attendre le Chef de l’Etat pour trouver les solutions ou rapporter les défis rencontrés dans l’exécution des projets ? Est-il possible pour le président d’assurer lui-même le suivi de tous les projets ?

Evariste Ndayishimiye a effectué, jeudi le 18 janvier 2024, une visite surprise au port de Bujumbura. C’était pour se rendre compte de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation du port dans le cadre du projet régional (Burundi-Zambie) de développement du corridor de transport sur le lac Tanganyika. 

Pour information, la réhabilitation du port de Bujumbura est la première phase de ce projet régional. Les travaux sont financés par l’Union européenne pour 29 millions d’euros, le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour 23,4 millions et 2 millions d’euros comme contrepartie du gouvernement du Burundi. Ces travaux consistent à acquérir des équipements pour les opérations portuaires, à aménager des voies d’accès et à renforcer les compétences des agents en matière de gestion portuaire. Ce projet est venu en complément d’un autre financé par le Japon via l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) à hauteur de 31 millions d’USD.

Le Chef de l’Etat déçu 

Le constat du président de la République est amer. Cela suite au retard des activités. L’état d’avancement des travaux est estimé à 12 % après 6 mois de début (juillet 2023) de ce projet de 24 mois.

Sur un ton agressif, Ndayishimiye s’en est pris au coordinateur du projet : « Dis-moi, es-tu satisfait de l’état d’avancement des travaux ? Le rythme est-il normal ? »  Il l’accuse qu’aucun matériel maritime n’est encore arrivé et de ne jamais aviser l’autorité hiérarchique. 

Pour se dédouaner, le coordinateur reconnaît un retard dans l’acquisition du matériel aquatique. Il a néanmoins clarifié que les autorités compétentes ont été notifiées du retard des activités.

Le président a multiplié ces visites sur des chantiers de construction ou sur d’autres projets. On se souviendra de celle sur le chantier de construction d’une salle de conférence internationale en cours de construction dans le quartier Rohero en mairie de Bujumbura.  Dans de telles visites, Ndayishimiye promet toujours de prendre les choses en main et de faire le suivi lui-même. Et il l’annonce souvent dans ses discours lors des rencontres avec les cadres et hauts cadres de l’Etat. 

Mille et une question

A entendre le Chef de l’Etat, des questions sont à se poser. Certes, des facteurs endogènes ou exogènes peuvent retarder l’avancement des travaux, mais doit-on attendre la visite du plus haut sommet pour le rapporter ? Pourquoi ne pas rapporter les défis à temps ? Que font les chargés de suivi ? Un sage estime que les grands défis se trouvent dans la passation des marchés. Des gens veulent soutirer de l’argent pour leurs propres intérêts. 

Une autre question que je me pose toujours est celle-ci : est-il possible que le Chef de l’Etat assure lui-même le suivi de tous les projets ? Les gestionnaires des projets devraient se ressaisir et faire bouger les choses. En tout cas, cela renforcerait même la confiance des partenaires au développement. Les autorités devraient redoubler les efforts pour éviter le faible décaissement des fonds pour les projets financés par les bailleurs. 

Pour un Burundi qui a tant besoin des devises, comment expliquer un taux de décaissement de 21 % pour 1,3 milliard d’USD du portefeuille de la Banque Mondiale 2019-2023 ou encore un taux de décaissement de 35 % pour les projets financés par la Banque Africaine de Développement (BAD) à travers son document de stratégie pays 2019-2023 ?

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Après ces visites vous avez remarqué le changement ?? L’exemple qui est simple la salle des conférences on disait qu’elle devait se terminé en 2023 on est en 2024 le barrage jiji-mulembwe, le barrage en province bubanza il avait donné un délais d’un mois pour que les travaux recommence ainsi que tous ce qui ont détourné l’argent de ce projet soit poursuivis en justice après cette déclaration 1an vient de s’écouler.
    D’où ces décentes inattendu on peut dire d’une manière que « Ari uguhuma amaso amakungu » .

  2. Beau pays de mon père qui paie pour ma paix
    Tu cours le risque de te voir par les tiens
    J’en appelle à la responsabilité de chacun
    Je fais éveil de vos consciences tordues:
    Geza aho kuduhohosha, gabanya umwoho.
    Cessez ces méfaits, fin de fin vous serez cassés.
    Je pleure, car fatigué d’entendre vos actes malsains. 😭🇧🇮😭

    Slam by Niyonkuru Clovis