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VSBG : un océan de barrières à traverser pour les handicapés

Ceux qui militent pour la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) œuvrent sur plusieurs fronts. Pourtant, une catégorie est parfois oubliée : les personnes vivant avec un handicap.

De nos jours, comme dans les années antérieures, les personnes vivant avec un handicap sont souvent perçues comme des inutiles, un peu comme si elles ne servaient à rien. Ceux qui ont ce genre de pensées ne se gênent pas pour être auteurs de brimades, de persécutions et d‘agressions surtout qu’elles savent bien que leurs actes auront rarement des conséquences sur eux-mêmes.

Ceux vivant avec un handicap, qu’il soit physique ou bien encore mental, font face à une montagne de barrières pour porter plainte lorsqu’ils subissent des VSBG.

Teddy Hervé Nkurunziza est psychologue de formation et travaille à Safe House, un centre qui lutte contre les violences basées sur le genre. Selon lui, l’entourage, les règlements à l’amiable et le silence auquel sont réduites les victimes constituent les plus grandes barrières que rencontrent les victimes. En fonction du handicap qu’elles ont, leur parole est souvent remise en question.

La justice n’est pas de tout repos

Maître Sandrine Gakobwa qui a l’habitude de ce genre de cas nous raconte les difficultés par lesquelles passent les handicapés. « Ceux qui vivent avec un handicap rencontrent différents problèmes quand ils sont victimes de violences basées sur le genre et ces problèmes dépendent du type d’handicap qu’ils ont. 

Pour les personnes avec un handicap physique et à mobilité réduite, il est parfois difficile de se rendre jusqu’au lieu où porter plainte ou bien encore de poursuivre la plainte avec les déplacements qu’impose le procès. Ceux avec un handicap mental reconnu médicalement ne sont même pas reçus en justice. C’est vraiment désolant de voir une victime accepter une maigre compensation financière parce qu’elle a perdu espoir en la justice. »

Quelles solutions ?

Pourtant les textes de loi ne manquent pas. Ce qui reste à faire selon maître Gakobwa est le gros travail de sensibilisation depuis les plus hautes autorités jusqu’au citoyen lambda, sans oublier la prise en considération des handicaps et par là réduire les séances itératives qui nécessitent beaucoup de déplacement. Enfin, les règlements à l’amiable ne doivent en aucun cas se substituer à la justice en cas de violences sexuelles basées sur le genre.

 

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