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VSBG chez les jeunes: le réconfort à tout prix

Face aux violences, sans force pour se défendre, les victimes se renferment, et ne savent pas comment chercher de l’aide. Cependant, s’emmurer dans un silence fait plus de mal que de bien. Voici quelques pistes pour trouver du secours.

Il y a cinq ans, sur Twitter déferlait le hashtag #MeToo, qui appelait les femmes à élever la voix pour exprimer les faits d’harcèlement sexuel dont elles ont été victimes. Ça a commencé par un simple tweet et au lendemain de ce dernier, on a tweeté le hashtag à un demi-million de fois. Cela a permis de déclencher ouvertement une vague de conversation qui visait à briser le silence et à parler en public du harcèlement et abus sexuels faites aux femmes.

Le silence des survivants, évidement, est comme un océan qui cache la partie invisible d’un iceberg, ce qui rend difficile à estimer la réelle prévalence des victimes. Dans les profils des victimes qui ont pris la parole durant ce mois d’octobre 2017, on dénote une ressemblance patente que la plupart des faits se sont déroulés étant adolescentes et trop jeunes. 

Ce facteur se remarque également au Burundi. Selon un rapport de 2015, 77% des survivants des violences sexuelles avaient moins de 25ans.

Pour mieux explorer cette partie invisible de l’iceberg, il est impératif de montrer aux jeunes, qui constituent la grande majorité des survivants, les lieux sûrs où ils seront accueillis et accompagnés sans être jugés, et en toute confidentialité. 

Vers qui se tourner ?

En première ligne, les jeunes devraient s’adresser au Centre de Santé Amis des Jeunes (CDSAJ) le plus proche. Ces centres ont des prestataires formés pour l’accueil des jeunes, et mettent un accent particulier sur l’échange, à propos de leur santé et droits sexuels reproductifs. 

Pour les victimes de viols dont la prise en charge est une urgence médicale, ils reçoivent les premiers soins directement dans le CDSAJ. 

Les victimes ont également besoin d’une écoute et d’un accompagnement psychologique. Etant donné que certains centres n’offrent pas de prise en charge psychosociale, les victimes seront transférées vers un autre CDSAJ qui dispose de ce volet, ou vers les centres spécialisés comme le centre Humura, Seruka, Nturengaho et autres institutions intégrées, présentes dans certaines régions, à l’exemple de l’hôpital Cibitoke qui offre parfois une aide juridique. 

Néanmoins, on ne peut pas cesser de noter le caractère spécial de certains centres comme Nturengaho qui prend en charge uniquement les adolescents avec un centre d’hébergement pour les cas de grossesses après viols, pour un meilleur suivi médical et psychosocial.

 

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