Orangeons le monde. 16 jours d’activisme. Les violences faites aux femmes. Tels sont les slogans qu’on a l’habitude de voir vers la fin de l’année. Certains pourraient penser que les hommes sont exclus et n’ont pas à être cité. Est-ce vraiment le cas ?
Les violences sexuelles basées sur le genre sont souvent tues par les victimes. La raison pour laquelle les victimes couvrent ces crimes est souvent la peur des représailles : la peur d’être poursuivies par les auteurs, la dépendance qui émanait déjà d’eux, et la peur de la stigmatisation de la part de la société. C’est un peu comme si les victimes subissaient les violences deux fois. Ceci étant valable, tant pour les femmes que pour les hommes.
Ils en subissent aussi
Franck*, un jeune universitaire, marque son accord sur les violences à l’égard des hommes : « Dans certaines affaires, il arrive que les hommes fassent recours à des dames d’influence, pour des services qui leurs tiennent à cœur. Il arrive que dans certaines situations, ces dames exigent une compensation sexuelle. N’est-ce pas là une violence sexuelle basée sur le genre ? »
Quant à Nadine, également étudiante, elle soutient que le genre masculin subit également des violences. « Il y a un certain favoritisme. Vous voyez la fameuse phrase « la priorité est aux femmes » ? Le genre féminin l’interprète mal et en profite pour violer les droits réservés au sexe masculin. »
Selon Nadine, cela est dû à une mauvaise interprétation et à une incompréhension. Certaines personnes se disent féministes et se mettent, non pas à défendre les droits des femmes, mais à empiéter sur les droits des hommes. Dans ce cas, on peut bel et bien parler de violences faites aux hommes.
Une réalité à prendre en compte
Les foyers n’échappent pas à la règle. Les violences conjugales, surtout physiques se produisent. D’ailleurs, l’émergence d’associations qui luttent contre les violences faites aux hommes prouvent que c’est bien une réalité dans notre pays et en particulier dans certaines régions.
Tordre le cou à ces violences est difficile chez les femmes. Mais chez les hommes, c’est toute une autre histoire. En effet, il y a rarement des personnes qui reprennent une femme qui frappe un homme. Au contraire, les phrases fusent et souvent, on entend dire « Nta mugabo akubitwa n’umugore ». Ne parlons même pas de l’humiliation qu’un homme peut subir si ses compétences dans le lit conjugal baissent.
Assurons-nous de créer des espaces dans lesquels les victimes de violences se sentent en sécurité pour pouvoir s’exprimer et trouver de l’aide. Assurons-nous aussi que dans nos combats pour une vie équitable les hommes ne se transforment en nouvelles victimes.