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La prostitution chez les hommes : le revers du métier

Les travailleurs du sexe, un métier qui suscite de la curiosité. Comment sont-ils ? Comment travaillent-ils ? Comment est leur clientèle ? Est-ce comme nous nous l’imaginons ? Ont-ils accès aux mêmes services de santé que les autres ? Notre blogueuse s’est entretenue avec BG (pseudonyme) pour l’éclairer sur les dessous de ce métier.

Certains se plaisent à croire que ce sont seulement les veuves qui sollicitent leurs services, mais BG nuance : « Nos clientes sont des sugar mommy, et elles sont de types différents, certaines ont des maris impuissants qui ne leur procurent plus aucun plaisir ; d’autres sont en conflit avec leurs maris de sorte qu’ils ne se plaisent plus ensemble et enfin, il y a celles qui ont toujours eu cette tendance d’aimer ce que nous proposons tout court »

La clientèle de BG est généralement permanente, dit-il, sauf celles qui le sollicitent juste une seule fois mais cela reste très rare. Ses relations permanentes sont fusionnelles, passionnantes et les femmes sont généralement conciliantes, déclare BG : « Les permanentes sont devenues nos amies. Ce sont elles qui nous nourrissent, et même quand nous avons un problème d’argent, elles nous le prêtent et sont souvent là pour nous. Parfois, elles nous invitent à sortir avec elles, d’autres préfèrent rester discrètes ».

Selon le jeune homme, ces relations sont plus que des histoires entre clientes et vendeurs, mais bel et bien des relations où règne l’entente cordiale. Il explique en outre que sa clientèle n’est pas que nationale : « La plupart de mes clientes sont Burundaises, mais j’ai déjà eu des étrangères, une Slovène et une Canadienne. Ce sont toutes des femmes mûres qui sont dans la tranche d’âge de 40-50ans et plus. »

Quid de la protection ?

BG confie que souvent il utilise des préservatifs mais qu’il lui arrive parfois, dans de très rares cas de ne pas en utiliser : « Lorsque nous soupçonnons que la relation comporte des risques, nous nous dirigeons à l’hôpital pour nous protéger. », avoue-t-il. 

Cependant, il regrette que les travailleurs de sexe ne soient pas bien accueillis dans les centres de santé. « Nous sommes mal vus, jugés à tort et à travers, tandis que pour nos consœurs, ce n’est pas le cas. », explique-t-il avant d’ajouter : « Les centres pour hommes n’existent pas. Du coup, lorsque nous nous y rendons, on ne nous reçoit pas. Les hommes, nous disent-ils, ne peuvent pas être violés. Ainsi, certains travailleurs ne s’y rendent plus par découragement. » C’est un métier qui comporte des risques et BG en a tout à fait conscience car certaines clientes ne veulent pas se protéger : « Tu le fais dans tous les cas, ce qu’il te reste à faire, c’est d’aller te faire dépister pour voir si rien ne cloche. »

Une vie après ?

La prostitution, ce n’est jamais une partie de plaisir, confie notre source. Il aimerait arrêter bientôt : « Je ne fais pas ce métier par plaisir. En plus, je me fais vieux, j’ai bientôt 35ans, j’y suis depuis la fin de mes études universitaires en 2018. J’aimerais bientôt arrêter et trouver un boulot autre que celui-ci. »

En attendant, BG continue à exercer son travail, avec l’espoir qu’un jour, lui et les autres pourront accéder aux mêmes soins de santé que les femmes dans la même profession. Son souhait est de fonder une famille avec sa copine. Bien sûr, dit-il, cette dernière ne sait rien de ce qu’il fait comme gagne-pain. 

 

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Les commentaires récents (4)

  1. Mais BG n’est pas juste. Il fallait qu’il ose parler a sa copine pour trouver ensemble les moyens et strategies pouvant leur procurer des moyens financiers. Son infidelité pourra causer des problemes nefastes chez lui voire son epouse

  2. hhhhhh,Je suis complètement surpris,j’entend souvent des Bapfubuza mais je n’ai aucune idée qu’ils existent au Burundi.A huge respect to them