Comment peut-on prouver un fait sans la moindre preuve tangible ? Comment expliquer qu’à une heure aussi tardive l’on soit dans un tel lieu avec un tel individu ? Que deviendrait-on aux yeux de l’accusé une fois déclaré innocent ? Voici certaines des questions que peuvent se poser les jeunes, une fois que leur vient à l’esprit l’idée de porter plainte contre les violences sexuelles.
Considérées comme tabous, les violences sexuelles basées sur le genre sont malheureusement observées dans nos communautés, bien que souvent, même les victimes préfèrent les couvrir. Une grande partie de ceux qui couvrent ces cas de viols sont des jeunes. On se demanderait alors les causes qui se cachent derrière ce phénomène.
La peur de ne pas être compris
Les jeunes ayant subi un viol se retrouvent souvent dans la grande crainte de dénoncer ces actes. Souvent, il ya d’abord l’entourage qui affiche une attitude réticente face aux révélations de la victime. En raison de cela, les jeunes victimes ne parviennent pas à prouver devant la justice qu’ils ont été la cible de ces VSBG. Le lieu et le temps où ces agressions sexuelles ne penchent pas en faveur de la victime, qui peine à trouver des preuves.
Le statut social de l’auteur
La plupart des jeunes se trouvent dans un chômage minable, ce qui les met dans un état de dépendance, surtout financière. Certains sont hébergés dans des familles, leurs besoins matériels ou autres assurés par ces gens de bonne foi.
Des fois, par chance, ils sont engagés quelque part dans un institut ou organisation, et souvent, leurs responsables se cachent derrière leur pouvoir pour en profiter.
Sachant que leur survie dépend d’eux, ils ne prennent pas le courage de les dénoncer. Ils sont parfois menacés ou découragés par leurs pairs, incompris par tout le monde. Ils couvrent ces auteurs ou règlent l’affaire en famille, et vivent ces violences discrètement et quotidiennement. Pour eux d’ailleurs, il est question de rassurer leur futur.
Préserver son image aux yeux de la société
Malgré les blessures corporelles, malgré toute la douleur ressentie dans toutes ses formes, malgré toutes les conséquences que ces VSBG pourraient entraîner, les jeunes victimes préfèrent également intérioriser ce qu’ils vivent pour préserver leur image aux yeux de la société, et des séquelles à long terme prennent place.
Quoi qu’il en soit, il faut dénoncer chaque crime, non seulement pour le bien de la victime mais également pour celui des autres.