Il n’est pas toujours facile de parler de sexualité à la jeunesse burundaise. Néanmoins, informer, échanger et apporter des réponses aux questions qu’elle se pose reste le meilleur moyen de prévenir le risque de grossesses non désirées. Alors, attachez vos ceintures et ajustez vos lunettes car nous allons répondre aux quelques questions que se posait Carmine* avant qu’elle ne débute la contraception.
1. J’envisage d’avoir ou j’ai déjà eu des rapports sexuels, que faire ?
Dès le début de la vie sexuelle, envisager de prendre un ou plusieurs moyens de contraception est capital pour se protéger d’une grossesse non désirée ou d’une infection sexuellement transmissible (IST) en particulier chez les jeunes non mariés.
2. J’ai besoin d’une méthode contraceptive. Comment choisir ?
Arrivée aux structures de soins ou à la pharmacie, on vous donne un aperçu des différents moyens de contraception et ensemble vous participez dans la sélection de méthodes adaptées à votre statut social. Ces méthodes sont payantes dans les pharmacies, mais les centres et autres structures publiques les octroient gratuitement.
3. Est-il obligatoire d’avoir une prescription médicale pour la contraception ?
Normalement, les méthodes contraceptives sont prescrites par un médecin mais au Burundi, ce droit est partagé aux structures de planification familiale et les centres de santé amis des jeunes pour certaines méthodes (stérilet, pilules ostrogéniques, implant, ligatures, etc.) tandis que les pilules du lendemain et le préservatif masculin ou féminin sont disponibles partout sans prescription.
4. Ai-je besoin de l’autorisation des parents pour obtenir la contraception ?
Non, il n’est pas obligatoire d’avoir l’autorisation des parents pour avoir la contraception. Cependant, certains personnels de santé peuvent demander l’accord. Face à cela, le jeune n’est pas tenu de fournir d’autorisation et n’est pas obligé de subir une quelconque discrimination.
5. Grâce à la pilule du lendemain, plus besoin de me protéger ?
Non, parce que la pilule du lendemain est seulement utilisée en urgence en cas de rapport non protégée ou déchirure du préservatif mais aussi elle ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles.
Le préservatif masculin ou féminin remplit le double rôle de protéger contre les infections et la grossesse. Pas la peine de penser au coït interrompu, beaucoup trop risqué. Il suffit d’une seule goutte de sperme pour tomber enceinte et celui-ci peut être présent dans le liquide pré séminal.
6. J’ai reçu un implant, je ne dois pas travailler car il peut bouger ?
Non, lorsqu’un implant est bien posé, il ne bouge pas et ne circule pas dans le sang. De même que l’implant, les pilules s’accompagnent d’une perturbation du cycle menstruel mais lorsqu’on l’arrête, on retrouve son rythme normal.