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Twittoscopie : Kidum, une polémique bidon !

Dans le Burundi politique, où seuls les plus audacieux s’aventurent, les mots peuvent déborder de sens. Mais arrêtons-nous là. Il ne faudrait pas que je m’occupe des oignons d’autrui, je m’occupe des miens. La twittoscopie s’occupera d’eux.

Le chanteur Kidum a appris à ses dépens qu’il n’y a que deux choix dans cette sphère. « Soit tu es avec eux, soit tu es avec nous ! », c’est la devise. Deux semaines durant à se faire réprimander sur la toile par des Burundais. « Règnerait-il la paix au Burundi ? »

https://twitter.com/MuhoraTara/status/773126262298595328

https://twitter.com/Ndabukunda/status/772194395521253376

« Paix » est un mot dont le sens échappe encore à certains Burundais. Et il n’en fallait pas plus pour qu’il naisse un nouveau clivage. Tout est susceptible à faire polémique dans le pays de « Kibido ». Le retour sur scène de Kidum au Burundi aura été le sujet le plus discuté et commenté sur les réseaux sociaux au Burundi, certainement.

https://twitter.com/TembaTemba3/status/775077331698327553

Après quelques échanges d’amabilités avec l’ex-patron de la Radio Publique Africaine (RPA), Kidumu a vu sa sécurité être renforcée. La polémique a atteint d’autres dimensions au point que, sur les réseaux sociaux, il a même été donné pour mort, assassiné. Une histoire qui colle à la peau du pays. Cette rumeur a très vite était dissipée par le chanteur. « Il s’agit d’un film sur ma vie », a-t-il commenté sur son compte Facebook. Et comme le président Mugabe, il est ressuscité.

En ce Burundi, il n’est pas permis d’être au centre. Pas du tout. Il faut que tout soit blanc ou noir. Voir un verre à moitié plein ou à moitié vide, c’est un choix. Mais il y en a qui ne voit même pas ce verre. Comprenez-les.

https://twitter.com/DocNyandwi/status/773117447088070656

Le sommet de l’EAC, le président et son peuple

Certains diront qu’il aurait brillé par sa présence mais là, les absences sont devenues la norme. Un sommet des chefs d’Etat sur la crise burundaise et le petit poucet, le Soudan du Sud, s’est tenu en Tanzanie. Le président Nkurunziza encore absent. Il était à l’intérieur du pays pour inaugurer un complexe hôtelier « afin de rassurer les investisseurs », clament ses partisans. Mais tout le monde ne voit pas cela du même œil. D’autant plus que depuis mai 2015 nous ne l’avons plus vu quitter le pays.

« Chez notre président, c’est boulot sur boulot, les sommets, on s’en b… ! » C’est le message de ses partisans en tout cas.

Qu’a tweeté le « sage » ?

Jean de Dieu Mutabazi n’est plus un homme à présenter sur la toile. Il tire sur tout évènement qui met en « péril l’intégrité territoriale du Burundi ». Qui vous a dit qu’il n’était pas un patriote ? En tout cas, il a l’art de tout ramener au Burundi. Et cette semaine, le virus panafricain l’a rattrapé. Quel lien établissez-vous entre la crise gabonaise et burundaise ? Jean de Dieu le sait : rapports de force, Conseil de Sécurité, Salva Kiir au Soudan du Sud. Ces éléments réunis lui ont inspiré un tweet. Et hop ! Comme quoi il faut toujours ramener une crise à la situation burundaise, surtout quand la survie d’un Etat africain en dépend.

https://twitter.com/Cloz_euvisy/status/773556392741527552

Le tweet de la semaine

C’est un tweet qui a encore été effacé comme la dernière fois. J’ai quand même réussi à en faire une capture d’écran. Et désormais à chaque fois qu’un tweet susceptible d’être retiré est publié, j’en ferai la capture. L’ Assemblée nationale nous a encore gratifiés d’une nouveauté. La #WordBank est née. La banque des mots ? Voilà pourquoi il a vite été effacé. Les mots ont manqué à son « community manager ».

tweet

A la semaine prochaine !

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