Chaque pays possède ses propres traditions et coutumes. Le Burundi ne déroge pas à la règle. Mais certains pensent qu’avec le temps, certaines traditions deviennent rétrogrades et devraient être jetées aux oubliettes. Les jeunes de Rumonge sont encore tiraillés sur ce point. Voyons pourquoi.
« Guhanahana ijambo » est une notion très connue dans la communauté. Mais dans cette salle où les jeunes donnent libre cours à leurs pensées, ce n’est pas la préoccupation majeure. Entre les usages de la ville et les appels au retour à la source, sans oublier les gouttes de pluie qui commencent à tomber, tout ne s’est pas passé comme on s’y attendait. Vite fait, le premier prend la parole, et il ne fait pas dans la langue de bois. La fille ne doit pas hériter ? C’est une fille qui saute sur l’occasion, comme pour clouer le bec aux garçons qui s’empressent de prendre la parole.
Héritage, pierre d’achoppement
« Nous sommes en 2021 ! En aucune manière, mon frère ne peut hériter de la propriété familiale sans que je n’aie mon mot à dire. Après tout, nous sommes tous égaux devant la loi », tonnera Odile Nindabira, 24 ans avant de se faire rabrouer par son voisin : « Je ne permettrais jamais à ma sœur de prendre les biens de mon père pour les amener dans une autre famille. Son mari les dilapiderait sûrement assez vite sans tenir compte des efforts que mon père aura fournis pour les acquérir. Que les usages de la ville restent en ville, on n’en veut pas ici », argue Boniface Niyondiko, 22 ans, d’un ton ferme.
Même le style vestimentaire ne fait pas l’unanimité à Rumonge : « Autre fois, tu n’aurais jamais vu une fille porter une jupe moulant ou exposer ses seins en public. Si elle se fait violer aujourd’hui ou demain, elle criera que ce n’est pas de sa faute alors que c’est elle-même qui s’est exposée au danger », dira un Chadrack fâché, du haut de ses 24 ans. Sa voisine, Alice s’indigne automatiquement: « C’est une honte de dire que le code vestimentaire encourage le viol alors que du temps de nos parents, lorsqu’une jeune fille refusait un prétendant, ce dernier s’arrangeait pour la violer afin de mettre la belle famille devant un fait accompli. Portaient-elles de courtes jupes ? NON ! ».
Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain
L’occident a certes apporté des changements et autant de nouveautés quant à la manière de vivre. Les Burundais sont restés un tout petit peu conservateurs et réfractaires à la modernité. Dans les milieux ruraux, il n’est pas rare d’entendre les aînés dire : « Nous devons user de notre sens de discernement pour savoir quoi prendre et quoi rejeter. Tout ce qu’a apporté la modernisation n’est pas à jeter, mais certaines choses ne devraient pas être tolérées. Après tout, les coutumes des peuples diffèrent pour une raison ».
Cet article s’inscrit dans le cadre du projet EEYP – Economic Empowerment of Youth towards Peacebuilding and Crisis Prevention in Burundi soutenu par IFA & GFFO et exécuté par WAR CHILD et AJEBUDI-YAGA
La tenue vestimentaire😂😂😂😂😂 encore ça🤣🤣🤣
Uworaba amasanamu yafashwe tukiri ku ntwaro ya gikoroni yosanga ahubwo ubu twikwiza kuko inyambaro y’umwigeme atararongorwa yaba Ari akabindo, kenshi mbere yagendeza amabere hejuru Kandi ntiyaca afatwa ku nguvu. Barundi, barundikazi iyo dutanguye gusigura ubuhimbiri bw’abantu bamwebamwe tukazanamwo ivy’akaranga nibaza ko twoza turagenza buhoro. Abo nyene bitwaza akaranga bokurikiranirwa hafi kuko barinze babivuga uko n’uko no kubikora bonabikora