Un internaute burundais se demandait ce que fait Rwasa dans les institutions. Sa conclusion a été qu’il a au moins « réussi à protéger ses militants » en acceptant de travailler avec le Cndd-Fdd. Ce que le blogueur Deo Ndayishimiye ne croit pas du tout. Il fait recours aux maths pour défendre sa position.
Un système de deux équations à deux inconnus : Rwasa a adhéré au régime Cndd-Fdd comme solution à l’insécurité qui mine ses militants. Mais depuis presque une année, son porte-parole ne cesse de crier au secours pour ces mêmes militants, y compris pour Rwasa lui-même. La première équation reste sans solution, l’inconnu étant la sécurité des membres du FNL.
Dans la deuxième équation, « le système dd est fondamentalement contre toute concurrence politique » (cf Article de Gervais Rufyikiri, ex vice-président du Burundi), qu’elle naisse de l’intérieur ou de l’extérieur. Ainsi, il fera tout pour la bloquer. L’inconnu est de savoir comment Rwasa peut rester opposant et obtenir un traitement favorable de la part du régime en place.
En mathématiques, pour résoudre un système de deux équations à deux inconnus, on dispose de deux possibilités : l’élimination ou la substitution.
Elimination
Il s’agit de trouver un moyen de multiplier ou diviser les membres de chaque équation sans que rien ne semble fondamentalement modifié, tout en faisant disparaître l’une des inconnues. Ainsi, Rwasa est ici obligé de détourner la masse populaire qui court derrière le Cndd-Fdd et l’aligner dans ses rangs. Pour que ça marche, il faut que le système « dd » soit malveillant dans la gestion de ses militants.
Avant qu’il ne croise le chemin des assassins, le Président Ndadaye avait réussi à détourner la masse qui était derrière l’Uprona dans les années 1990. Rwasa peut-il faire de même ? Ça n’engage que ceux qui y croient.
Substitution
Elle consiste à transformer une des deux inconnues, en l’exprimant en fonction de l’autre. Rwasa doit réussir à convertir des membres influents du Cndd-Fdd, pour qu’ils concourent à la protection de ses militants. Une question : quelle force a-t-il pour convaincre des gens à risquer leurs postes, voire leurs vies, pour protéger des concurrents ? Je n’en vois aucune.
Une troisième option, empruntée, est celle de « l’assimilation ». Ce n’est pas mathématique. Elle est extraite de l’œuvre de François Rabelais qui a écrit « assimilez ou soyez dissimulés ». Ça veut dire que Rwasa et ses militants ont le choix entre se rendre ou abandonner la politique. « Ce serait aberrant », m’a rétorqué un militant de Rwasa lors d’une discussion.
Enfin, aussi surdoué qu’il serait, je trouve naïf que Rwasa puisse intégrer, tout en restant un opposant, les institutions qu’il n’« aime » pas, par souci de protéger ses militants.
MAIS ALORS MR DEO, VOUS N’ETES PAS MATHEMATIEN, POUR LA RESOLUTION DE TEL PROBLEME IL EXISTE D’AUTRES METHODES NOTAMMENT LA COMPARAISON ET CELLE DE CRAMMER!
MOI, JE VEUX PAS ENTRER DANS LE JEU DE RESOLUTION DE VOTRE SYSTEME MAIS ESSAYONS ENSEMBLE DE COMPARER DEUX PERIODES POST-ELECTORALES CELLE DE 2010 ET CELLE DE 2015.
EN 2010, NOUS AVONS PRIS L’OPTION QUE VOUS SAVEZ, JE SAIS PAS SI VOUS VOUS RAPPELLEZ CE QUI S’EST PASSÉ, NOUS AVONS PERDU PLUS DE 600 MILITANTS ET NE SONT PAS LES SIMPLES MILITANTS C’ETAIENT DES MEMBRES INFLUENTS DU PARTI, CERTES MAINTENANT, ON NOUS TRAITE COMME ILS VEULLENT MAIS A VOIR LA SITUATION SECURITAIRE QUI PREVALAIT APRES LEUR MASCRADE ELECTORALE PENSEZ-VOUS QU’IL SERAIT POSSIBLE DE COMPTER LES MORTS ET LES ENTERRER? CERTES JE REGRETTE TOUS CES MORTS JONCHENT ICI ET LA! AGISSONS-NOUS POUR LA PAIX!!
Monsieur Déo j’aime bien que vous nous dites bien de choses sur la politique de Rwasa. Sa presence dans les institutions ne protegent pas ses militants peut-être ou peut-être pas. J’aimerais aussi que vous nous expliquiez aussi comment si Rwasa quitte les institutions ses fideles seront protegés. En 2010 quand il a refusé d’entrer au gouvernement les gens l’ont accusé de faire la chaise vide qui ne paie pas et aujourd’hui il choisit d’entre au gvt vous nous donner un autre histoire. Serait-il que les burundais ne manque pas á dire? En tout cas la presence de Rwasa a bcp plus d’atouts que de mal selon moi…. Si la sortie des institution de Rwasa devrait ammener la paix aux FNL j’ose croire qu’il aurait fait avant l’aube….
AU BURUNDI ON A UN PROBLEME DES GENS QUI, AU LIEU DE FAIRE LEURS POLITIQUES, FONT LA POLITIQUE EN LIEU ET PLACE DES AUTRES. RWASA PASSENT UNE TRENTAINE D’ANNEE EN POLITIQUE, IL SAIT CE QU’IL FAUT FAIRE ET CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE.
He laisse LA maim