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PAEEJ, un joyau perfectible

Le programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes « PAEEJ » a été lancé l’année dernière. Néanmoins, il est toujours au stade embryonnaire. Pour qu’il soit inclusif et efficace, le président de la chambre transversale des jeunes propose quelques stratégies.

Au début du mois décembre 2021, le numéro un burundais a modifié les textes régissant la coordination du programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes « PAEEJ ». Une parenthèse. Ce décret me rappelle le sentiment de satisfaction qu’a manifesté un jeune entrepreneur après la lecture du décret mettant en place le programme d’auto-emploi dans groupe WhatsApp « Voilà, le président ami des jeunes…Il nous a entendus. La réponse est claire. » Cette décision est tombée six mois après la retraite des jeunes intellectuels organisée par le président de la république.   

Un budget de 48 milliards 

 Doté d’une enveloppe globale de 48 milliards de BIF, ce grand plan sonne comme une mesure d’urgence pour donner de nouvelles perspectives d’avenir à la jeunesse.  Promouvoir l’auto-emploi des jeunes par les coopératives et centres d’incubation, intégrer et reconvertir les jeunes dans d’autres métiers, accompagner l’entrepreneuriat collectif et individuel sont autant de voies pour créer de la valeur, individuelle et collective, et par ce biais, augmenter la production nationale.  

Pas un bon début…

Selon Moïse Yamuremye, président de la chambre transversale des jeunes, le programme est au stade embryonnaire. « La première étape a été l’identification des jeunes entrepreneurs sur la voie de réussite. Ce travail est terminé. », précise-t-il. 

Cependant, certains jeunes ne sont pas sur cette liste. Les critères de sélection ont-ils été rationnels, transparents et éloignés de tout esprit de clientélisme ravageur ?

En tout cas, pour que ce programme soit inclusif, soutient ce jeune entrepreneur, l’Etat doit impliquer les associations des jeunes et des partenaires intervenant dans l’entrepreneuriat des jeunes. C’est aussi sur cette étape fondamentale que tous les acteurs concernés par le problème de chômage doivent s’investir, celui de repérer les talents prometteurs et les projets à fort potentiel.

D’autres stratégies complémentaires

En outre, après l’identification vient la concertation « Les jeunes doivent exprimer leur besoin avant toute autre forme de soutien. », ajoute ce représentant de ce hub de jeunes entrepreneurs. Parfois, enchaîne-t-il, les jeunes n’ont pas besoin de financements ou d’équipements.  Plusieurs d’entre eux ne savent pas comment préparer un projet.

Yamuremye souligne que cette stratégie de financement des projets de jeunes et la création d’emploi demandent un budget colossal. Les 48 milliards de BIF ne peuvent pas financer la formation et les projets de tous les jeunes. Il faut penser à d’autres stratégies complémentaires.

Les grandes entreprises, l’acteur oublié

« Par exemple, l’Etat peut encourager les entreprises qui emploient les jeunes. », propose Moïse Yamuremye. Depuis le début des années, explique-t-il, plusieurs programmes d’appui à l’auto-emploi ont été mis en œuvre par les pays partenaires et les ONG pour lancer l’entrepreneuriat chez les jeunes, sans pour autant atteindre le succès escompté. « Mais, peu ont injecté les fonds dans les entreprises existantes pour les stimuler à former les jeunes et créer de l’emploi. », regrette Moïse Yamuremye

 Or, martèle ce jeune entrepreneur, les entreprises existantes sont mises en place pour former les jeunes voulant se lancer dans l’entrepreneuriat. D’ailleurs, certaines d’entre elles ont des grands projets qui manquent des financements

 

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